Palestine
Al-Quds au cœur de
la Palestine et de la nation:
Soutien à la résistance maqdisie
palestinienne
Rim al-Khatib
Vendredi 27 mars 2015
N°19 – Mars
2015
Les résultats des
élections de l’organe législatif
sioniste prouvent une fois de plus que
les colons, encouragés par la complicité
du silence international, et l’apathie
arabe et musulmane, espèrent judaïser
non seulement la ville d’al-Quds, mais
une grande partie des terres de la
Cisjordanie. Les mesures répressives
(arrestations en série) et les crimes,
la mainmise sur les terres, les
démolitions de maisons et l’expulsion de
la population palestinienne,
l’altération ou la destruction des
vestiges arabo-musulmans sont devenus
des pratiques quotidiennes de l’ensemble
de la population sécuritaire, politique
et administrative de l’occupant. La
condamnation du sheikh Raed Salah, à
nouveau, à 11 mois de prison ferme par
l’entité coloniale, pour avoir repoussé
un policier qui défendait des
profanateurs des lieux saints, témoigne
de la lutte exacerbée entre les colons
qui se sont emparés de la Palestine et
les Palestiniens qui défendent leurs
vies, leurs biens, leur terre et leurs
lieux saints. Que ce soit dans la ville
occupée d’al-Quds ou dans les camps de
réfugiés de la Cisjordanie, la bataille
inégale entre une entité coloniale armée
jusqu’aux dents et une population
tentant de se soulever en masse et de
prendre les armes, n’a pas cessé et ne
risque pas de cesser avant la
disparition des colons et de leur
colonie. Dans la ville occupée d’al-Quds,
les Maqdissis ne se sont pas soumis à
l’ordre colonial, et les opérations de
résistance, les affrontements avec les
forces de l’occupation, les
arrestations, ou tout simplement les
diverses activités menées par les
Maqdissis pour continuer à vivre dans
leur ville, tout témoigne de la
fragilité de l’ordre colonial, maintenu
par la force des armes et appuyé par la
complicité internationale.
I - Al-Quds
occupée : résistance palestinienne
Malgré les mesures
sécuritaires prises par l’occupant, à la
veille des élections législatives des
sionistes, la résistance a frappé en
plein cœur de la ville d’al-Quds. Le
jeune Mohammad Mahmoud Salaymeh est
parvenu à percuter plusieurs soldats
près de la base des garde-frontières
située dans la ville. Le résistant
Mohammad Salaymeh (22 ans), habitant de
Ras al-Amoud, a été gravement blessé
après que les soldats de l’occupation
aient tiré sur lui. Pour le directeur du
centre international d’al-Quds, Hassan
Khater, cette opération est une riposte
aux agressions sionistes et aux
profanations de la mosquée al-Aqsa.
Des affrontements
ont eu lieu à Selwan, le 18 mars, entre
les forces de l’occupation et les
habitants devant la maison de la famille
Malehi, victime d’expropriation par les
colons. Les Palestiniens ont riposté à
la terreur de l’occupant qui a frappé le
fils Malehi.
Le 19 mars, des
militants ont coupé la route en
direction de la colonie Maale Adomim
installée sur les terres de Izariyé et
Abu Dis, en protestation contre les
barrages installés par l’armée en
Cisjordanie. D’autres affrontements ont
eu lieu le 10 mars dans at-Tour, lorsque
des jeunes maqdissis ont protesté contre
les incursions des forces sionistes dans
la rue Selman Farsi. Le 12 mars, des
affrontements ont eu lieu à Ras al-Amoud
et Ayn Lawzé, les jeunes ont lancé des
feux d’artifice contre les colons, ce
qui a amené les forces de la police de
l’occupation à entrer en masse dans le
quartier et à lancer des grenades
lacrymogènes dans la rue des écoles. Au
même moment, les affrontements se
déroulaient dans Hoch Abu Tayeh, à
Selwan, les jeunes maqdissis lançant des
pierres sur les policiers de
l’occupation qui lançaient des grenades
et bombes à gaz. D’autres affrontements
ont eu lieu à Abu Dis, et le 17 mars,
les forces sionistes ont réprimé une
marche organisée par les comités de la
résistance populaire.
Des jeunes ont
lancé des bouteilles incendiaires sur un
véhicule appartenant à des colons dans
Ayn Lawzé, à Selwan.
La jeunesse
palestinienne des territoires occupés en
1948 a organisé le samedi 21 mars une
manifestation en moto en direction de la
ville d’al-Quds, avec le mot d’ordre :
« al-Quds est notre responsabilité »,
« tous ensemble vers al-Aqsa ».
Cette initiative rassemble les jeunes
venant de plusieurs villes, Yafa,
Ramleh, Lid, Qalanswa qui ont décidé
d’affirmer leur appartenance
palestinienne et protester contre la
judaïsation de la ville d’al-Quds.
Les femmes
maqdissies poursuivent leur résistance,
en se rendant tous les jours à la
mosquée al-Aqsa, pour y prier ou suivre
des cours. Des enseignantes y ont emmené
leurs élèves, en vue de leur faire
visiter ce haut lieu de l’islam menacé
par les sionistes. Plus de 700 élèves
des écoles d’al-Quds ont pu apprendre,
sur le terrain, les principaux traits de
la mosquée et son histoire.
Pour la troisième
année consécutive, la semaine de la
résilience a début le 21 mars, dans le
quartier Bustan à Selwan. Il s’agit de
poursuivre l’opposition au projet de
démolition de plusieurs maisons dans le
quartier en vue de le judaïser et de
soutenir les personnes détenues et
déplacées.
II - Al-Quds
occupée : asphyxie et purification
ethnico-religieuse
L’occupant démolit
« kishk Da’na », le kiosque de journaux
devenu, depuis 70 ans, un des traits de
la ville d’al-Quds. Situé devant Bab al-Amoud,
à l’entrée de la vieille ville, le
kiosque appartient à la vie et à la
mémoire des maqdissis. Deux semaines
après le décès de son propriétaire,
l’occupant a apporté ses engins de la
destruction et l’a démoli. Son fils
témoigne de l’importance du kiosque,
ayant accueilli journalistes et
écrivains, hommes politiques et
résistants. Devant ce kiosque historique
se sont tenues des réunions du mouvement
national palestinien. Le propriétaire du
lieu avait commencé à vendre les
journaux dès l’âge de 6 ans, avant
d’installer le kiosque, où il venait dès
5 heures du matin, jusqu’à 20 heures. En
détruisant le kiosque, l’occupant veut
effacer une page d’histoire de la ville
d’al-Quds.
La municipalité
sioniste a décidé de reprendre un ancien
projet colonial, celui d’installer un
téléférique qui passe au-dessus de
plusieurs quartiers d’al-Quds, avec des
piliers en plein centre, près de la
vieille ville. Pour ce projet, la
municipalité a conclu un accord avec des
compagnies françaises (SAFEG) qui a
commencé à dessiner les cartes et (POMA)
spécialisée dans les téléfériques. Ce
projet passe au-dessus de Selwan et des
lieux saints, le cimetière al-Rahma et
des sites historiques dans Jabal Zaytoun.
Il semblerait, d’après les dernières
informations, qu’une des entreprises
françaises s’est retirée du projet,
suite à l’intervention palestinienne
auprès de la France, déclarant que le
projet sioniste se déroule entièrement
sur des terres occupées.
Des colons se sont
emparés le 18 mars de deux immeubles
appartenant à la famille Malehi, dans
Selwan. Saleh Shweiqi, membre du comité
de défense des terres d’al-Quds, a
déclaré que la maison habitée par la
famille Malehi n’est distante de la
mosquée al-Aqsa que de 150 mètres. Les
colons se sont emparés de terrains aux
côtés de la maison et d’un autre terrain
à Wadi Helwa.
Le marathon annuel
organisé par les colons sionistes dans
la ville occupée a eu lieu au cours du
mois de mars, pour la troisième année
consécutive. Ce marathon est un pas de
plus dans la judaïsation de la ville,
puisqu’il est d’abord organisé par
l’occupant, et qu’il se déroule le long
des murs de la vieille ville, et au
cours duquel la ville d’al-Quds, et
notamment cette partie visée par
l’occupant, est prise d’assaut par les
services sécuritaires qui empêchent les
Maqdissis de circuler et de travailler.
Par ce marathon international,
l’occupant cherche à diffuser l’image
que la ville lui appartiendrait, qu’il y
organise des festivités internationales
et touristiques, en tant que lieu
« juif », sans oublier la publicité
mensongère de l’occupant qui a fait de
la ville d’al-Quds un lieu « juif datant
de 3000 ans », et où les participants au
marathon peuvent lire les noms des lieux
judaïsés, à la place de leurs vrais
noms.
Les Palestiniens
bédouins vivant dans la zone « C »
découpée par l’occupation au cours des
accords d’Oslo sont menacés d’expulsion.
22 agglomérations bédouines comprenant
12750 personnes seront expulsées vers
Abu Dis pour vivre cloisonnées. Le but
des sionistes étant de s’emparer des
terres pour agrandir les colonies déjà
existantes et créer un couloir entre
elles, coupant ainsi toute possibilité
de liaison entre les agglomérations
palestiniennes de la Cisjordanie. Parmi
les agglomérations visées par ce
nettoyage ethnico-religieux, celles de
Jabal Baba, Abu Nawar, Khan al-Ahmar,
Ka’abna, Wadi Abu Hindi, Arab al-Kirshan…
Les employés de la
municipalité de l’occupation ont agressé
le maqdissi Jihad Mahmoud Shweiqi dans
sa propre maison, située dans le
quartier al-Thawri. Ils ont investi la
maison pour exécuter l’ordre de la
municipalité de confisquer ses meubles,
parce que Jihad n’a pu payer la taxe de
l’arnuna, qui s’est accumulée lors de sa
détention. Il a été arrêté 17 fois au
cours des années passées, et est privé
d’emploi.
Les projets de la
colonisation dans la ville d’al-Quds se
poursuivent : le 11 mars, le comité
local de la planification dans la ville
occupée a décidé de construire 49 unités
de colonisation dans la colonie Ramot.
Le 10 mars, les
autorités de l’occupation installent à
nouveau un centre de la police dans
Selwan pour la protection des colons.
Selon Jawad Siyam, du centre
d’informations de Wadi Helwa, l’occupant
projette d’installer des centres
politiciers dans les quartiers encore
arabes de la ville, pour protéger les
colons et confirmer leur présence. Il a
ajouté que ces centres policiers et les
colonies installées dans les quartiers
arabes sont devenus des lieux
d’interrogatoire des détenus, notamment
des enfants.
Le centre
palestinien ARIJ a mis en garde contre
la confiscation de 600 dunums du village
Kissan à l’est de Bethlehem en vue
d’installer une zone industrielle pour
l’occupant, pour les produits chimiques.
Pour ARIJ, l’occupant prévoit de relier
la colonie Gush Atzion à la mer morte,
dans le cadre du « Grand Jerusalem » en
confiscant ces terres, ce qui met en
danger l’existence des agglomérations
bédouines de la région, les Arabes de
Rashayda, les Rawa’in, al-Kalaja et
Aradi.
« Souk al-Qattanin »
(le marché des cottonniers) dans la
vieille ville est considéré comme l’un
des plus célèbres souks fondés par les
mamelouks. Il fut construit en 1336 et
ressemble à deux autres souks célèbres,
le souk Hamidiyé à Damas et Souk Khan
Zeit au Caire. On y trouve les bains,
fréquentés par les visiteurs qui
allaient prier dans la mosquée al-Aqsa
ou par les jeunes mariés. Le souk part
de l’ouest vers l’est, il a deux
entrées, l’une par la route al-Wad et
l’autre arrive jusqu’à la mosquée à al-Aqsa,
par l’est. Plusieurs boutiques le
composent, toutes de la même taille à
peu près, alignées des deux côtés. Mais
les commerçants maqdissis se plaignent
de plus en plus des pratiques de
l’occupant qui détruit le souk, en
imposant des taxes sur les propriétaires
des boutiques qui sont de plus en plus
endettés. De plus, les commerçants sont
obligés de fermer leurs portes pour
faire place aux convois des colons qui
circulent en plein milieu, plusieurs
fois par mois, pour se diriger vers la
mosquée al-Aqsa. Le passage des colons
est généralement accompagné de disputes
et d’agressions.
III – Al-Quds
occupée : répression
La municipalité de
l’occupation a lancé la campagne
« gardiens des murs » qui consiste en
des mesures punitives, en accord avec
les services sécuritaires sionistes,
envers les Maqdissis palestiniens, en
vue de les expulser de leur ville. Des
centaines d’entre eux qui ont participé
à des manifestations depuis le mois de
juin dernier sont la cible de la
municipalité, qui a décidé de les
menacer de détruire leurs maisons, de
leur faire payer des amendes et des
taxes, et de fermer leurs boutiques ou
autres lieux de travail. Tous les
prétextes sont utilisés par les
sionistes, qu’ils soient des services
sécuritaires ou civils, pour rendre la
vie difficile aux Maqdissis, et les
expulser.
Plusieurs
personnalités maqdissies qui devaient
entamer une tournée hors de Palestine
ont été empêchés, par ordre
administratif de l’occupant, de quitter
la ville, prétextant des « raisons
sécuritaires ».
Plusieurs femmes
ont été interdites d’entrer dans la
mosquée al-Aqsa, au cours de ces
dernières semaines. Ikram Ghazzawi, Muna
Abu Isbitan, Randa Abul Hawa et Sanaa
Rajabi ont été interdites d’entrer dans
la mosquée pendant 15 jours. Nura Saou a
été condamnée à la même peine, alors que
Aida Sidawi a été interdite d’y entrer
pendant trois mois. Les enfants âgés
entre 12 et 15 ans, arrêtés parce qu’ils
se trouvaient dans la mosquée al-Aqsa,
en ont été refoulés pour une période de
15 jours.
Trois enfants ont
été arrêtés le 18 mars à Wadi al-Joz,
puis emmenés aux interrogatoires, ce qui
signifie en réalité aux séances de
torture. 4 jeunes ont été arrêtés à Beit
Hanina, il s’agit de Mahdi Abu Asab, 11
ans, Mustafa Abu Hadwan, 17 ans,
Muhammad Qarsh, 18 ans et Nour Kastero,
19 ans. Trois autres jeunes ont été
arrêtés à Ras al-Amoud, âgés entre 15 et
18 ans. Le 21 mars, trois enfants ont
été arrêtés à Jabal Zaytoun, accusés
d’avoir agressé des colons. Le 22 mars,
Raji abu Homs de Issawiya a été arrêté
lors de sa sortie de la mosquée al-Aqsa.
Le 23 mars, les enfants Mohammad Abu
Ramouz, 16 ans et Mohammad Sa’id, 16
ans, ont été arrêtés lors d’une
incursion dans Issawiya, et ont été
emmenés au sinistre centre
d’interrogatoire de Moskobiyya.
Le tribunal de
l’occupation de Ofer a condamné le
prisonnier Hisham Abu Ziad, de Izariyyé,
à trois ans de prison et au paiment de
6000 shekels et a condamné le jeune Badi’
Ghayth à 12 mois de prison, et le jeune
Ali Da’na à 9 mois de prison.
Le Shabak a dévoilé
avoir arrêté l’avocat maqdissi Rami
Amali, 30 ans, de At-Tour, le 22 février
dernier, qui est accusé de transférer de
l’argent pour mener des actions de
résistance. Le 14 mars, deux jeunes de
Issawiya sont arrêtés. Le comité des
parents des prisonniers maqdissis a
déclaré que le 16 mars, les autorités de
l’occupation ont lancé une campagne
d’arrestations, incluant trois enfants
de Ras al-Amoud et trois enfants de
Issawiya.
IV - Al-Quds
occupée : les lieux saints
Le tribunal central
sioniste de la ville d’al-Quds a
légalisé les profanations de la mosquée
al-Aqsa menées par différents groupes de
l’occupation, tout comme elle a autorisé
le rabbin Glek, rétabli après la
tentative de son assassinat par le
résistant Mu’tazz Hijazi, à poursuivre
ses profanations, en lui payant 650
mille shekels de compensation pour la
période où il n’a pu le faire.
Les groupes d’ultra
sionistes mènent presque tous les jours
des incursions dans la mosquée al-Aqsa,
en vue d’habituer le monde à leur
présence dans ce lieu musulman, qu’ils
considèrent mensongèrement comme étant
le lieu d’un temple juif. La plupart du
temps, les fidèles musulmans présents
dans la mosquée s’opposent à eux, bien
qu’ils soient vite réprimés par les
policiers et hommes de sécurité de
l’occupant. Pour les responsables
palestiniens maqdissis, l’attitude des
autorités occupantes vise à confisquer
le droit des Palestiniens à leur
présence dans la mosquée. Le responsable
des archives dans la mosquée al-Aqsa,
Najeh Bkayrat, a déclaré que toutes les
parties de l’occupation, sécuritaires,
politiques et juridiques agissent
ensemble pour permettre aux colons de
profaner la mosquée. En même temps,
elles prennent des mesures pour en
éloigner les Palestiniens, par les
arrestations, les détentions à domicile,
les expulsions et les impositions de
lourdes amendes.
Un rapport publié
le 23 mars signale que des creusements
se sont déroulés près la citadelle d’al-Quds,
près de la porte d’al-Khalil. Les
excavations menées jusqu’à 15 mètres ont
mis à jour un ancien bâtiment de 80
mètres de long, qui date de la période
pré-islamique. Le rapport indique que
les sionistes creusent depuis deux ans
dans ce site historique arabe et
essaient de faire circuler le récit d’un
vestige juif à la place même de la
citadelle d’al-Quds.
Les « organisations
du temple » ont commencé à mobiliser
leurs troupeaux pour envahir la mosquée
al-Aqsa début avril, pour les Pâques
juives. Déjà, le 18 mars, les colons
ultras avaient déjà profané la mosquée à
partir de la porte al-Maghariba,
protégés par la police de l’occupation.
Un policier a même pris en photo les
fidèles musulmans rassemblés dans le
lieu qui se sont opposés à cette
profanation. Le 19 mars, 27 colons ont
profané la mosquée sous la protection
renforcée de l’armée d’occupation. Le 22
mars, 120 colons ont profané la mosquée
et s’en sont pris, à la sortie, aux
femmes maqdissies qui avaient protesté
contre leur présence dans la mosquée. Au
même moment, des femmes venant de Yafa
ont été empêchées de prier dans la
mosquée, et un groupe venant de Selwan
n’a pu y entrer, empêché par les
policiers de l’occupation.
Des dizaines de
colons et 35 membres des
« garde-frontières » de l’occupation ont
profané la mosquée le 11 mars, à partir
de la porte al-Maghariba.
V – al-Quds
occupée : Ecole industrielle de
l’Orphelinat islamique dans la ville
d’al-Quds
En 1922 est
inaugurée la première école industrielle
(professionnelle) en Palestine, dans la
ville d’al-Quds. Elle a été fondée par
le Haut conseil islamique qui
représentait la plus haute autorité
spirituelle et politique à l’époque de
l’occupation britannique. L’importance
de cette école, qui dépend de
l’orphelinat islamique tient au fait
qu’elle a formé des générations
d’industriels et d’artisans, dans les
métiers de l’imprimerie, la menuiserie
et la couture, qui ont essaimé dans
toute la Palestine et même dans les pays
arabes.
Le bâtiment de
l’école, et de l’orphelinat date de
l’époque mamelouke, dynastie musulmane
qui a précédé les ottomans. Les
Mamelouks furent de grands bâtisseurs
dans la ville d’al-Quds. Ils ont fondé
plus de trente écoles religieuses, pour
enseigner la jurisprudence islamique et
les sciences du langage, mais aussi des
khans pour accueillir les visiteurs et
pélerins, des souks et divers lieux de
culte. Les Mamelouks ont fait de la
ville d’al-Quds un centre rayonnant de
la civilisation islamique. C’est une des
princesses mameloukes, sayyida Tonchuq,
qui a fondé l’orphelinat, qui a eu un
grand impact dans la ville. Ce bâtiment
fut également utilisé en tant que palais
et lieu d’accueil des soufis. Il est
composé de deux étages, chaque étage
comprend plus d’une vingtaine de salles.
En tant
qu’orphelinat, il accueillait les
orphelins palestiniens mais également
des pays arabes mais l’école
industrielle a également accueilli des
enfants issus de familles dans le
besoin, comme en témoignent certains de
ses élèves, devenus professeurs à
l’école même ou propriétaires d’ateliers
en Palestine.
L’école
industrielle de l’orphelinat islamique
est connue pour la qualité de ses études
et de son travail dans les domaines de
l’imprimerie et de la menuiserie. C’est
dans cette école que furent publiés
trois des journaux palestiniens dès les
années 30 et 40, et c’est également dans
cette école que fut imprimé le saint
Coran, qui était diffusé dans les pays
arabes, du Maghreb et du Machrek.
L’école conserve jusqu’à présent les
clichés de ces journaux et des
exemplaires du Coran imprimés. En tant
qu’imprimerie, l’enseignement et la
production ont accompagné les nouvelles
technologies de l’imprimerie, de sorte
que l’étudiant apprend l’évolution du
métier avant de se spécialiser dans les
nouveaux domaines, comme la conception
graphique.
En tant
qu’apprentissage de la menuiserie,
l’école a formé les meilleurs menuisiers
de la Palestine, comme la menuiserie
Khalaf à Gaza, et jusqu’à présent, les
jeunes mariés ou les institutions font
appel aux productions de l’école, quand
ils veulent meubler leur maison ou leurs
sièges de manière durable. Plusieurs
sections sont enseignées jusqu’à présent
dans la menuiserie, après
l’apprentissage scolaire de base, comme
par exemple le travail des différents
bois, l’osier entre autres. La
menuiserie représente la grande section
de l’école, et les enseignements
théoriques alternent avec les
enseignements pratiques.
Concernant la couture, les responsables
de l’école assurent que la production se
poursuit malgré les importations de
vêtements en provenance de divers pays
étrangers, ayant misé sur la qualité.
Malgré l’occupation
sioniste, l’école poursuit ses tâches et
essaie de trouver des solutions pour
contourner les fermetures fréquentes des
routes et l’isolement de la ville d’al-Quds,
puisque de nombreux élèves viennent
d’autres régions. D’ailleurs, à
plusieurs reprises, l’occupant a mené
des incursions et des élèves ont été
arrêtés. Le maintien de l’école et la
persistance de son activité sont une des
facettes de la résilience de la ville
d’al-Quds, car l’école industrielle de
l’orphelinat reste un de ses traits
marquants.
(rapport rédigé à partir de plusieurs
émissions télévisées consacrées à
l’école).
VI - Al-Quds :
solidarité
Sous le prétexte de
solidarité avec la ville occupée d’al-Quds
et les maqdissis, une délégation
saoudienne s’est rendue dans la ville
d’al-Quds, malgré les directives de
refus de normalisation des relations
avec l’occupant, qui contrôle les
entrées et les sorties aux
postes-frontières et qui accorde les
autorisations de visites. La visite des
délégations arabes et musulmanes à la
ville d’al-Quds, occupée et contrôlée
par l’occupation, fait l’objet de vives
discussions pour savoir s’il s’agit d’un
soutien aux Palestiniens ou d’une
normalisation des relations avec
l’occupant, sachant que les autorités de
l’occupation interdisent aux
Palestiniens des territoires de
Cisjordanie et de Gaza de s’y rendre et
que toute visite suppose l’agrément
préalable de l’occupant.
N° 1 - 13.10.13
N° 2 - 01.11.13
N° 3 - 30.11.13
N° 4 - 26.12.13
N° 5 - 23.01.14
N° 6 - 20.02.14
N° 7 - 19.03.14
N° 8 - 12.04.14
N°
9 -
28.06.14
N°
10 - 13.07.14
N°
11 - 12.08.14
N°
12 - 12.09.14
N°
13 - 19.10.14
N°
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