Opinion
Guantanamo à la
française: mon frère Adlène, le
«cyber-terroriste» nucléaire (1/8)
Halim
Hicheur
© pascal frautschi | Le professeur
Jean-Pierre Lees,
Président
du
Comité
international de soutien à Adlène
Hicheur
Samedi 14 janvier
2012
L’affaire Tarnac a révélé au grand
jour toutes les dérives de la justice «
anti-terroriste ».
Dans cette justice, les procès
verbaux obtenus ou retranscrits de
manière
douteuse, les
interpellations spectaculaires, les
scénarios montés par les services de
renseignement, les détentions abusives,
les « fuites » savamment organisées dans
la presse, et l’exploitation médiatique
de ces affaires par le pouvoir en place,
sont monnaie courante. Ces «
responsables » politiques voient là
autant d’occasions de « rassurer » le
peuple, « menacé » par les terroristes «
islamistes », « séparatistes », et
autres « anarcho-autonomes ». La
mobilisation publique autour de Julien
COUPAT et de ses amis a (heureusement)
permis de mettre fin aux mois de
détention des femmes et des hommes mis
en examen dans cette affaire instruite
sous le chef d’inculpation d’«
association de malfaiteurs en relation
avec une entreprise terroriste ».
Mais l’affaire Tarnac n’est
pas
unique.
Qui se souvient des coups de pied
dans la « fourmilière islamiste », de
l’affaire
CHALABI par exemple,
dont le procès des 138 mis en examen
s’est réalisé en 1998 dans le gymnase
d’une prison et qui s’est révélée être
un fiasco total pour le juge BRUGUIERE ?
Qui se préoccupe de la centaine
d’islamistes, sympathisants islamistes
ou « assimilés », arrêtés de manière
régulière chaque année en France, avant
même les attentats de 1995, et qui
pourrissent dans les prisons françaises
? Le fait d’être musulman constitue-t-il
donc une circonstance aggravante aux
yeux du grand public pour que seules les
organisations de défense des droits de
l’Homme s’en émeuvent ?
Je veux raconter ici l’histoire de
mon frère Adlène HICHEUR, le prétendu «
physicien d’al Qaida », qui est en
détention provisoire depuis 824
jours. Je la raconte ici dans sa
totalité car seuls quelques mots
(souvent ceux qui n’étaient pas les plus
significatifs) ont été repris dans
quelques articles de presse évoquant la
situation d’Adlène. Bien que livrant un
récit très factuel, j’utilise parfois
des expressions personnelles qui me
permettent de me « vider » un peu de mon
amertume. Je compte donc sur la
compréhension du lecteur !...
Partie 2/8
Publié sur le blog de l'auteur
Le sommaire Adlène Hicheur
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