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Chroniques du passé

Comment les Sionistes ont fait fuir les Juifs d'Irak
Dernière partie
Sionisme VS Judaïsme


Deux Juifs Irakiens lors de leur arrivée dans l’État Sioniste en 1950

Mercredi 21 décembre 2011

Ceci est la Quatrième et dernière Partie. Pour relire les trois précédentes parties, lire ici, ici, et ici

Opportunités pour la paix

Après l'attaque israélienne sur le village jordanien de Qibya en Octobre 1953, Ben Gourion est allé en exil volontaire au kibboutz Sedeh Boker dans le Néguev. Le parti travailliste, avait à cette époque-là l'habitude de mettre à disposition de nombreux bus pour que les gens puissent aller lui rendre visite afin qu'ils voient 'ancien premier ministre travailler avec les moutons. Mais ce n'était que pour le spectacle. En réalité il rédigeait son journal et continuait à être actif dans les coulisses. J'ai moi-même participé à de telles visites guidées et orchestrées de toute pièce.

On nous a dit de ne pas essayer de parler à Ben Gourion, mais quand je l'ai vu, le lui ai demandé pourquoi, étant donné qu'Israël est une démocratie doté d'un parlement, n'a t-elle pas une constitution ? Ben Gourion a répondu : « Écoute, mon garçon » (j'avais 24 ans à l'époque), « Si nous adoptons une constitution, cela signifierait que nous aurons à y inscrire par écrit les frontières de notre pays. Et les frontières actuelles ne constituent pas encore notre pays, mon cher. » Je lui ai demandé : « Quelles sont alors les frontières du pays ? » Il a répondu : « Partout où Tsahal ira, ce sera la frontière du pays ! » Tsahal, c'est l'armée israélienne.

Ben Gourion a dit au monde qu'Israël avait accepté la partition de la Palestine (en deux états) mais que les Arabes l'avaient rejetée. Puis Israël s'est emparé de la moitié des terres qui avaient été promises au futur État arabe grâce à sa victoire militaire de 1947-1948. Et pourtant, il venait lui-même de me révéler que ce n'était pas encore assez. Israël avait besoin de davantage de terres. Comment un pays peut faire la paix avec ses voisins si elle veut prendre leur terre ? Comment un pays peut-il exiger son droit à la sécurité si dans le même temps il ne veut pas dire de quelles frontières il se satisfera ? Pour un tel pays, la paix serait un inconvénient.

Je sais maintenant que depuis le début de nombreux dirigeants arabes voulaient faire la paix avec Israël, mais Israël a toujours refusé. Ben Gourion a couvert cette vérité avec de la propagande. Il a dit que les Arabes voulaient jeter Israël à la mer et il a appelé Gamal Abdel Nasser « le Hitler du Moyen-Orient », dont tout l'intention était de détruire Israël. Il voulait que l'Amérique et la Grande-Bretagne traitent Nasser comme un paria. {Note de Sionisme VS Judaïsme : les Sionistes font pareils de nos jours avec le Président Mahmoud Ahmadinedjad. En fait, ils font pareils avec quiconque s'oppose à leur politique. Nous voyons que même une cinquantaine d'années plus tard, les Sionistes ne changent pas leurs tactiques.}

Voici comment les choses se sont réellement passées.

En 1954, il semblait que l'Amérique devenait moins critique à l'égard de Nasser. Puis, pendant une période de trois semaines en Juillet, plusieurs bombes terroristes ont été jetées : dans les bureaux de l'Agence américaine de l'information au Caire et à Alexandrie, dans un théâtre appartenant aux Britanniques, et dans le bureau de poste centrale du Caire. Une tentative de d'incendier à la bombe un cinéma d'Alexandrie a échoué lorsque la bombe a explosé dans la poche de l'un des auteurs. Cela a mené à la découverte que les terroristes n'étaient pas des Égyptiens anti-occidentaux, mais étaient plutôt des espions israéliens décidés à pourrir le réchauffement des relations entre l’Égypte et les États-Unis dans ce qui allait être connu comme l'affaire Lavon.

Ben Gourion vivait encore dans son kibbouts. Moshé Sharett, qui lui avait succédé au poste de Premier ministre, était en contact avec Abdel Nasser par l'intermédiaire des bureaux de Lord Maurice Orbach de Grande-Bretagne. Sharett a demandé à Nasser d'être clément avec les espions capturés, et Nasser a fait tout ce qui était en son pouvoir pour empêcher une détérioration de la situation entre les deux pays afin qu'elle ne s'embrase pas.

Puis Ben Gourion est revenu sur la scène politique en tant ministre de la défense en Février 1955. Plus tard, durant ce même mois, les troupes israéliennes ont attaqué des camps militaires égyptiens et les réfugiés palestiniens à Gaza, tuant 54 personnes et en blessant beaucoup plus. La nuit même de l'attaque, Lord Orbach était en route pour livrer un message à Nasser, mais a été incapable d'arriver à destination à cause de l'action militaire des Sionistes. Lorsque Orbach lui a téléphoné, le secrétaire de Nasser lui a dit que l'attaque venait de prouver qu'Israël ne veut pas la paix et qu'il perdait son temps en tant que médiateur.

En Novembre, Ben Gourion a annoncé à la Knesset qu'il était prêt à rencontrer Abdel Nasser n'importe où et à tout moment pour des raisons de paix et de compréhension. Le lendemain matin, l'armée israélienne a attaqué un camp militaire égyptien dans la région de Sabaha. {Note de Sionisme VS Judaïsme : Là encore, plus de 50 ans plus tard, nous voyons que les Sionistes emploient toujours les mêmes tactiques. En même temps que Netanyahou s'amuse à stigmatiser les Palestiniens en faisant croire au monde que ce sont les Palestiniens qui ne veulent pas de la paix mais que c'est l’État Sioniste qui fait tous les efforts du monde pour parvenir à la paix, ils continuent la colonisation de la Cisjordanie afin de saboter tout processus de paix et s'assurer ainsi qu'il n'y aura jamais d'état Palestinien ni de paix, exactement comme Ben Gourion l'a fait avec Nasser.}

Bien que Nasser était pessimiste sur la réalisation de la paix avec Israël, il a continué à envoyer d'autres médiateurs pour essayer. L'un de ces médiateurs était la American Friends Service Committee, un autre fut le Premier ministre de Malte, Dom Minthoff, et encore un autre fut Marshall Tito de Yougoslavie. {Note de Sionisme VS Judaïsme : Cela rappelle également la situation actuelle. De nombreux médiateurs impliqués dans la tentative de résolution du conflit au Proche-Orient se sont succédés sans succès. Combien de temps leur faudra-t-il pour comprendre qu'ils perdent leur temps car l’État Sioniste ne veut PAS de résolution de ce conflit.}

Un des médiateurs qui semblait particulièrement prometteur fut Dennis Hamilton, rédacteur en chef London Times. Nasser a dit à Hamilton que si seulement il pouvait parvenir s'asseoir et parler avec Ben Gourion pendant au moins deux ou trois heures, ils seraient en mesure de régler le conflit et mettre fin à l'état de guerre entre les deux pays. Quand Hamilton fit parvenir à Ben Gourion ce message de Nasser, ben Gourion s'est arrangé pour rencontrer Hamilton. Ils ont décidé de poursuivre l'affaire avec l'ambassadeur israélien à Londres, Arthur Luria, comme liaison entre Ben Gourion et Hamilton. Lors du troisième voyage d'Hamilton en Égypte, Nasser lui a présenté le texte d'un discours de Ben Gourion déclarant qu'Israël n'abandonnerait pas un millimètre de terre et n'accepterait pas de reprendre le moindre réfugié. Hamilton savait que Ben Gourion, avec sa bouche, venait de miner une mission de paix et qu'il venait de rater une occasion de régler le conflit israélo-arabe.

Nasser a même envoyé son ami Ibrahim Izat du journal hebdomadaire Ruz El Yusuf afin qu'il rencontre les dirigeants israéliens dans le but d'analyser l'atmosphère politique et comprendre pourquoi les attaques avaient lieu si Israël disait vraiment vouloir la paix. Un des hommes qu'Izat rencontra fut Yigal Yadin, un ancien chef d'état-major de l'armée qui m'a écrit la lettre suivante, le 14 Janvier 1982 :

Cher Monsieur Giladi :

Votre lettre m'a rappelé un événement que j'ai presque oublié et dont je ne me souviens que de quelques détails.

Ibrahim Izat est venu à moi si je ne me trompe pas sous la demande du ministère des Affaires étrangères ou l'une de ses branches, il est resté dans ma maison et nous avons parlé pendant plusieurs heures. Je ne me souviens pas l'avoir entendu dire qu'il était envoyé par Nasser, mais je n'ai aucun doute qu'il a laissé entendre que cette rencontre se faisait au su et avec l'approbation de Nasser...

Lorsque Nasser a décidé de nationaliser le canal de Suez en dépit de l'opposition des Britanniques et des Français, la radio du Caire a annoncé en hébreu : « Si le gouvernement israélien n'est pas influencé par les Britanniques et les impérialistes français, cela finira par provoquer une meilleure compréhension entre les deux états, et l’Égypte réexaminera la demande d'Israël d'avoir accès au Canal de Suez. »

Israël a répondu qu'il n'avait aucun dessein sur l’Égypte, mais à ce moment-là, dans le même temps, des représentants israéliens se trouvaient en France pour planification de l'attaque en trois phases, qui devait avoir lieu en Octobre 1956.

Pendant tout ce temps, Ben Gourion continua à faire référence à Nasser comme étant le « Hitler du Moyen-Orient. » Ce lavage de cerveau a continué jusqu'à fin de Septembre 1970, lorsque Gamal Abdel Nasser est mort. Puis, miracle des miracles, David Ben Gourion a dit à la presse : « Une semaine avant sa mort, j'ai reçu un émissaire d'Abdel Nasser qui a demandé à me rencontrer en urgence pour résoudre les problèmes entre Israël et le monde arabe. »

Le public fut surpris parce qu'ils ne savaient pas qu'Abdel Nasser avait voulu cela depuis le début, mais Israël l'a saboté.

Nasser n'a pas été le seul dirigeant arabe qui voulait faire la paix avec Israël. Il y en avait beaucoup d'autres. Le Général de brigade Abdel Karim Qasem, avant qu'il s'empare du pouvoir en Irak en Juillet 1958, a dirigé une organisation clandestine qui a envoyé une délégation en Israël pour faire un accord secret. Ben Gourion a même refusé de le voir. J'ai appris cela quand j'étais journaliste en Israël. Mais chaque fois que j'ai essayé de publier même une petite partie de cette histoire, la censure déclarait mon article « non autorisé. »

Maintenant, à travers Netanyahou, nous assistons à une autre tentative par un Premier ministre israélien de simuler un intérêt à faire la paix. Netanyahou et le Likoud jouent avec Arafat en lui demandant d'accepter toujours plus de mesures répressives dans l'intérêt de la « sécurité » d'Israël. Tôt ou tard, je soupçonne que les Palestiniens en auront assez d'Arafat, car c'est un collaborateur d'Israël qui sert à mettre en place les mesures musclées d’Israël, et il sera assassiné. Ensuite, le gouvernement israélien va dire : « Voyez, nous étions prêts à tout lui accorder et à signer la paix. Vous ne pouvez pas faire confiance aux Arabes, ils s'entre-tuent chaque fois qu'on est proche de la paix. Maintenant il n'y a personne avec qui parler de paix ! »

Conclusion

Alexis de Tocqueville fit remarquer une fois qu'il est plus facile pour le monde d'accepter un mensonge simple qu'une vérité complexe. Certes, il a été plus facile pour le monde d'accepter le mensonge sioniste selon lequel les Juifs ont été expulsés des terres musulmanes à cause de l'antisémitisme, et que les Israéliens, mais jamais les Arabes, furent les poursuivants de la paix. La vérité est beaucoup plus complexe : les plus gros joueurs sur la scène mondiale tiraient en fait les ficelles.

Ces joueurs, je crois, devraient être tenues responsables de leurs crimes, en particulier quand ils terrorisent volontairement les autres, et quand ils placent et tuent des gens innocents sur l'autel de quelque impératif idéologique.

Je crois aussi que les descendants de ces dirigeants ont une responsabilité morale d'indemniser les victimes et leurs descendants, et de le faire non seulement en payant des dommages et intérêts, mais en avouant une fois pour toute la vérité de leurs actes.

C'est pourquoi j'ai créé une commission d'enquête en Israël pour demander des réparations pour les Juifs irakiens qui avaient été forcés de laisser derrière eux leurs biens et possessions en Irak. C'est pourquoi j'ai rejoint les Black Panthers afin d'affronter le gouvernement israélien avec le soutien des Juifs en Israël qui sont venus de pays islamiques. Et c'est pourquoi j'ai écrit mon livre et cet article : pour corriger des mensonges historiques.

Nous Juifs de terres islamiques n'avons pas laissé nos maisons ancestrales en raison d'une inimitié entre juifs et musulmans. Et nous les Arabes, je dis arabes parce que c'est la langue de ma femme et je parle encore l'Arabe à la maison, nous les Arabes à de nombreuses reprises avons cherché la paix avec l’État Sioniste. Et enfin, en tant que citoyen et contribuable américain, je voudrais dire que nous, les Américains avons besoin de cesser de soutenir la discrimination raciale en Israël et l'expropriation cruelle des terres en Cisjordanie, à Gaza, au Sud-Liban et au Golan.

Article de Naeim Giladi

Nous espérons qu'à la suite de la lecture de cet article de Naeim Giladi vous ouvrirez davantage les yeux sur l'imposture Sioniste, et que cet article vous permettra davantage à faire la différence fondamentale entre « Juifs » et « Sionistes. » Et finalement, nous espérons que vous comprendrez que les Juifs n'ont pas de problèmes avec le monde arabo-musulman, mais qu'ils aspirent à vivre en paix avec tous les êtres humains de cette planète, sans aucune différenciation de race, de couleur ou d'origine.

 

 

 

   

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Source : Sionisme VS Judaïsme
http://sionismevsjudaisme.over-blog.com/...

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