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Chroniques du passé

Comment les Sionistes ont fait fuir les Juifs d'Irak
Première partie
Sionisme VS Judaïsme


Deux Juifs Irakiens lors de leur arrivée dans l’État Sioniste en 1950

Dimanche 18 décembre 2011

Lorsque l’État Sioniste fut créé en 1948, les Sionistes faisaient face à un problème de taille : la démographie. Les Arabes étaient plus nombreux. Les Sionistes s'attelèrent donc à expulser des Arabes Palestiniens et cherchèrent le moyen de faire immigrer davantage de Juifs vers l’État Sioniste. L'une des solutions trouvée par les Sionistes consista à s'attaquer aux Juifs d'Irak, qui étaient une centaines de milliers, afin qu'ils fuient l'Irak se disant que les Musulmans d'Irak en voulaient à leurs peaux.

Naeim Giladi, un Juif Irakien qui vécut ces évènements-là, rédigea un livre intitulé « Ben Gourion's Scandals : How the Haganah and Mossad eliminated Jews » (Les Scandales de Ben Gourion : Comment la Haganah et le Mossad ont éliminé des Juifs), que vous pouvez commander à l'adresse suivante, si vous comprenez l'anglais. Il publia également un article dans lequel il raconta en détails comment est-ce que les Sionistes s'arrangèrent pour que les Juifs vivant dans les pays Arabo-musulmans immigrent vers l’État Sioniste. Son intention, en publiant cet article, était que les Musulmans comprennent que les Juifs des pays Arabo-musulmans n'ont pas immigré vers l’État Sioniste volontairement ou par soutien au Sionisme mais parce qu'ils ont été forcés de le faire. Les Sionistes tuaient des Juifs dans les pays Arabo-musulmans pour que ces derniers croient que les crimes antisémites étaient commis par leurs voisins Musulmans avec lesquels ils vécurent en paix durant des siècles.

J'écris cet article pour la même raison que j'ai écrit mon livre : pour dire au peuple américain, et en particulier aux Juifs américains, que les Juifs vivant sur les terres islamiques n'ont pas immigré volontairement en Israël; mais que pour les forcer à partir, les juifs (Sionistes) ont tué des juifs, et qu'afin d'avoir le temps de confisquer davantage de terres arabes, les juifs (Sionistes) rejetèrent à de nombreuses reprises les initiatives de paix authentique de leurs voisins arabes. J'écris sur ce que le premier Premier ministre d'Israël a appelé « le sionisme cruel ». Je vous écris à ce sujet parce que j'en faisais partie.

Mon histoire :

Bien sûr, à l'époque je pensais tout savoir. J'étais jeune, idéaliste, et plus disposé à mettre ma vie en danger pour mes convictions. C'était en 1947 et je venais à peine d'avoir 18 ans quand les autorités irakiennes m'ont attrapé pour avoir fait passer illégalement des jeunes juifs irakiens, comme moi, d'Irak vers l'Iran, puis vers la Terre Promise qui allait bientôt devenir Israël.

J'étais un Juif irakien travaillant pour les Sionistes. Mes geôliers irakiens ont tout fait pour me faire cracher les noms de mes co-conspirateurs. Cinquante ans plus tard, la douleur palpite toujours dans mon orteil droit, un rappel du jour où mes ravisseurs utilisèrent des pinces pour enlever mes ongles de pied. À une autre occasion, ils m'ont traîné sur le toit plat de la prison, et m'ont laissé là tout nu, une journée glaciale de Janvier, puis ils ont déversé un seau d'eau froide sur moi. J'ai été laissé là, enchaîné à la balustrade, pendant des heures. Mais je n'ai jamais considéré l'idée de leur donner les informations qu'ils voulaient. j'étais un vrai croyant.

Ma préoccupation au cours de ce que j'appelle mes « deux ans en enfer » était de survivre et de m'évader. Je n'avais alors aucun intérêt dans la grande mouvance de l'histoire juive en Irak, même si ma famille avait fait partie de cette histoire dès le début. Nous étions à l'origine des Haroons, une grande et importante famille de la « diaspora babylonienne. » Mes ancêtres se sont installés en Irak il y a plus de 2600 ans, 600 ans avant le christianisme, et 1200 ans avant l'Islam. Je suis le descendant de Juifs qui ont construit le tombeau de Yechezkel, un prophète juif des temps pré-bibliques. Ma ville, où je suis né en 1929, est Hillah, non loin du site antique de Babylone.

Les Juifs d'origine considéraient Babylone, avec ses fleuves du Tigre et de l'Euphrate, comme étant véritablement une terre de lait, de miel, d'abondance et d'opportunité. Bien que les juifs, comme les autres minorités dans ce qui devint l'Irak, ont connu des périodes d'oppression et de discrimination en fonction des gouvernants de l'époque, leur trajectoire générale sur deux et un demi-millénaire était positive. Sous l'autorité du régime Ottoman, par exemple, les institutions sociales et religieuses Juives, les écoles et les installations médicales prospérèrent sans ingérence extérieure, et les Juifs étaient fortement représentés dans le gouvernement et les affaires de l'Empire Ottoman.

Comme j'étais assis là, dans ma cellule, ignorant qu'une sentence de mort serait bientôt prononcée contre moi, je fus incapable de me souvenir du moindre grief personnel que les membres de ma famille aurait pu avoir contre le gouvernement ou la majorité musulmane. Notre famille avait été bien traité et avait prospéré, d'abord comme fermiers avec quelques 20 000 hectares consacrés au riz, aux dattes et à l'élevage de chevaux arabes. Puis, avec les Ottomans, nous achetions et purifions l'or qui était expédié à Istanbul et transformé en monnaie.

Je n'avais pas eu le courage de dire à mon père que j'avais rejoint le mouvement sioniste. Il l'a découvert quelques mois avant mon arrestation, quand il m'a vu écrire en hébreu1 et entendu utiliser des mots et des expressions qu'il ne connaissait pas2. Il a été encore plus surpris d'apprendre qu'en effet, j'avais décidé de bientôt déménager en Israël. Il fut remplit de mépris à mon égard « Tu reviendra avec ta queue entre les jambes », a-t-il prédit.

Approximativement 125 000 Juifs ont quitté l'Irak pour Israël entre la fin des années 1940 et 1952, la plupart parce qu'on leur avait menti et fait paniquer parce que j'ai plus découvert être des bombes sionistes. Mais ma mère et mon père faisaient partis des 6000 Juifs qui refusèrent d'aller en Israël. Bien que physiquement je ne suis jamais retourné en Irak, mon cœur a fait le voyage à de très nombreuses reprises. Mon père avait raison sur toute la ligne.

J'ai été emprisonné au camp militaire d'Abou-Graïb, à environ 11 km de Bagdad. Lorsque le tribunal militaire a rendu ma sentence de mort par pendaison, je n'avais rien à perdre en tentant l'évasion que j'avais prévu depuis de nombreux mois.

C'était une recette étrange pour une évasion : du beurre de noisettes, une pelure d'orange, et quelques vêtements militaires que j'avais demandé à un ami d'acheter pour moi au marché aux puces. J'ai délibérément mangé autant de pains que je le pouvais afin d’emmagasiner le plus de graisses possibles en prévision de la journée j'aurai 18 ans, âge auquel ils pourraient me charger formellement d'un crime et me mettre la boule de 22 kilos et la chaîne qui étaient la norme des prisonniers.

Plus tard, après que ma jambe fut enchaîné, j'ai fait une gréve de la faim qui souvent me laissa timoré. Le beurre de noisettes a lubrifier ma jambe afin qu'elle puisse facilement glisser de ce bracelet en métal. La pelure d'orange, je l'ai coincée dans la serrure, la nuit prévue de mon évasion, après avoir étudié la manière dont elle devait être placée de telle manière à empêcher le verrou de se fermer.

Quand es geôliers s'en allèrent après le verrouillage des cellules, j'ai revêtu l'ancienne tenue militaire qui était indiscernable de celle qu'ils portaient, un long manteau vert et un béret que j'ai rabattu sur une grande partie de mon visage (c'était l'hiver). Puis-j'ai tout simplement ouvert doucement la porte et j'ai rejoint un groupe de soldats qui s'apprêtaient à quitter la prison après leur journée de travail. Et lorsque je m'en alla, je souhaita une « Bonne nuit » à l'officier de garde. Un ami m'attendait avec une voiture pour le prendre.

Plus tard, je suis arrivé dans le nouvel État d'Israël, c'était en mai 1950. Sur mon passeport se trouvait mon nom en arabe et en anglais, mais le son « kh » n'existait pas en anglais, d'où le fait qu'ils transformèrent mon nom en Klaski. A la frontière, les gens de l'immigration ont choisit la version anglaise de mon nom, qui avait un son d'Europe orientale, Ashkénaze. Dans un sens, cette « erreur » était ma clé pour découvrir très bientôt à quel point le système de castes israéliens fonctionnait.

Ils m'ont demandé où je voulais aller et ce que je voulais faire. J'étais le fils d'un fermier, je connais toutes les choses de la ferme, donc je me porta volontaire pour aller à Dafnah, un kibbouts agricole dans la Haute-Galilée. Je n'y suis restée que quelques semaines. Les nouveaux immigrants recevaient le pire de tout. La nourriture était la même, et c'était la seule chose que tout le monde avait en commun. Pour sinon, pour les immigrants, on réservait les cigarettes de mauvaise qualité, même les dentifrices de mauvaise qualité. Tout était de mauvaise qualité pour les immigrants. Je suis parti.

Ensuite, par l'intermédiaire de l'Agence Juive3, on m'a conseillé d'aller à al-Majdal (qui sera plus tard rebaptisée Ashkelon), une ville arabe à environ 14 km de Gaza, très proche de la Méditerranée. Le gouvernement israélien avait prévu de la transformer en une ville de paysans, donc mes antécédents agricoles seraient un atout là-bas.

Quand je me suis présenté à l'office du travail à al-Majdal, ils ont vu que je pouvais lire et écrire l'arabe et l'hébreu, et ils m'ont dit que je pouvais trouver un emploi bien rémunéré avec le bureau du gouverneur militaire. Les Arabes étaient sous l'autorité de ces gouverneurs militaires israéliens. Un employé m'a remis un tas de formulaires en arabe et en hébreu. Maintenant je commençais à comprendre. Avant qu'Israël ne puisse remplir la ville de ses agriculteurs, il devait vider Al-Majdal de ses Palestiniens indigènes. Les formulaires que nous devions distribuer étaient en réalité des pétitions destinées aux inspecteurs des Nations Unies demandant le transfert hors d'Israël des Palestiniens vers Gaza, qui était à cette époque-là sous contrôle égyptien.

J'ai lu et relu la pétition. En signant, les palestiniens attestaient qu'ils étaient sain d'esprit et de corps et qu'ils faisaient volontairement une demande de transfert sans pression ni contrainte. Bien sûr, il était impossible qu'ils s'en aillent sans qu'on ne leur force à le faire. Ces familles vivaient là depuis des centaines d'années, étaient agriculteurs, artisans, ou encore tisserands. Le gouverneur militaire leur interdisait d'avoir des moyens de subsistance. Les Sionistes les parquèrent dans des camps jusqu'à ce qu'ils perdent l'espoir de reprendre leurs vies normales. C'est alors que les Palestiniens ont signé la pétition (préparée par les Sionistes) pour quitter l’État Sioniste et s'en aller vers Gaza.

J'étais là et j'entendais leur chagrin. « Nos cœurs sont dans la douleur quand on regarde les orangers que nous avons plantés de nos propres mains. S'il vous plaît laissez-nous donner de l'eau à ces arbres. Dieu ne sera pas content de nous si nous laissons Ses arbres à l'abandon » disaient-ils. J'ai supplié le gouverneur militaire de les aider, mais il m'a répondu : « Non, car nous voulons les faire partir ! »

Je ne pouvais plus faire partie de cette oppression et je suis parti. Ces Palestiniens qui n'avaient pas signé la pétition de transfert ont été pris par la force, entassés dans des camions et jetés dans la bande de Gaza. Environ quatre mille personnes ont été chassées de al-Majdal, d'une façon ou d'une autre. Les rares Palestiniens qui sont restés étaient des collaborateurs avec les autorités israéliennes.

Par la suite, j'ai écrit des lettres et tenté d'obtenir un emploi de fonctionnaire ailleurs et j'ai eu beaucoup de réponses immédiates me demandant de venir pour une entrevue. Puis ils découvraient que mon visage ne correspondait pas à mon nom polonais / ashkénaze. Ils demandaient si je parlais yiddish ou polonais, et quand je répondais que ce n'était pas le cas, ils demandaient d'où je venais pour porter un nom polonais. Désespéré de trouver un bon travail, je racontais habituellement que je pensais que mon grand-père était de Pologne. J'ai été informé à maintes reprises que « Nous allons vous rappeler ! »

Finalement, trois à quatre ans après mon arrivée en Israël, j'ai changé mon nom en « Giladi », qui est proche du nom de code, « Gilad », que j'avais lorsque je travaillais dans les unités sionistes clandestines en Irak. Klaski ne m'avantageais de toute façon pas, et mes amis originaires d'Europe de l'Est se moquaient toujours de ce nom qu'ils savaient ne pas aller avec mes origines de Juif irakien.

J'ai été déçu par ce que j'ai découvert dans la Terre Promise, désillusionné personnellement, désillusionné par le racisme institutionnalisé, désillusionné par ce que je commence à savoir davantage sur les cruautés du sionisme. Le principal intérêt d'Israël envers les Juifs des pays islamiques était de les utiliser comme main d'œuvre bon marché, surtout pour les travaux de la ferme qui étaient trop avilissants pour les Juifs d'Europe de l'Est qui étaient urbains. Ben Gourion4 avait besoin de Juifs « orientaux » à la ferme pour prendre possession des milliers d'hectares de terres laissées par les Palestiniens qui ont été chassés par les forces israéliennes en 1948.

Et j'ai commencé à découvrir les méthodes barbares utilisées pour débarrasser l’État naissant d'autant de Palestiniens que possible. Le monde d'aujourd'hui a un sentiment de dégoût à l'idée d'une éventuelle guerre bactériologique, mais Israël a probablement été le premier à l'utiliser effectivement dans le Moyen-Orient. Dans la guerre de 1948, les forces Sionistes vidaient les villages arabes de leurs populations, souvent par des menaces, parfois simplement en frappant une demi-douzaine d'arabes non-armes pour que cela serve d'exemples pour le reste de la population. Pour s'assurer que les Arabes ne pourraient plus revenir refaire leurs vies dans ces villages, les Israéliens ont placé des bactéries de typhus et de dysenterie dans les puits d'eau.

Uri Mileshtin, historien officiel de Tsahal, a parlé et écrit sur l'utilisation d'agents bactériologiques par Israël. Selon Mileshtin, Moshe Dayan, un commandant de division à l'époque, donna l'ordre en 1948 de chasser les Arabes de leurs villages, de raser leurs maisons, et de rendre inutilisables les puits d'eau avec des bactéries de typhus et de dysenterie.

Acre était située de telle sorte qu'elle pourrait pratiquement se défendre avec un gros canon. C'est pourquoi la Haganah mis des bactéries dans la source d'eau qui abreuvait la ville. La source d'eau s'appelait Capri et elle coulait depuis le nord près d'un kibbouts. La Haganah mis des bactéries de typhus dans l'eau qui va à Acre, les gens sont tombés malades, et les forces Sionistes s'emparèrent d'Acre. Cela fonctionnait si bien qu'ils ont envoyé une division de la Haganah habillée en Arabes à Gaza, où il y avait les forces égyptiennes, et les Égyptiens les ont surprit avec deux boîtes de bactéries de typhus et de dysenterie, qu'ils déversèrent dans les réserves d'eau sans aucun égard pour la population civile. « Dans la guerre, il n'y a pas de sentiments », déclara l'un des hommes de la Haganah après avoir été capturé.

Mon militantisme en Israël a commencé peu de temps après que j'ai reçu une lettre du Parti socialiste / sioniste me demandant de les aider avec leurs journal arabe. Quand je me suis présenté dans leurs bureaux à la Maison Centrale de Tel-Aviv, j'ai demandé autour pour voir exactement où je devais me rendre pour les reportages du journal. J'ai montré la lettre de convocation à plusieurs personnes, et sans même la regarder, ils me firent un mouvement du bras m'indiquant de me rendre « Salle n ° 8. » Quand j'ai vu qu'ils n'avaient même pas lu la lettre, je me suis renseigné auprès de plusieurs autres personnes. Mais la réponse était la même, « Salle n ° 8 », sans même un coup d’œil sur la lettre que je leur présentais.

Je suis donc allé à la salle 8 et vis que cela était le ministère des Juifs des pays islamiques. J'ai été dégoûté et en colère. Soit je suis un membre du parti ou je ne le suis pas. Dois-je avoir une idéologie différente ou une politique différente parce que je suis un Juif arabe ? C'est de la ségrégation, me suis-je dit, un peu comme si on instaurait un département des nègres. Je me suis retourné et je suis sorti. Ce fut le début de mes protestations ouvertes. Cette même année, j'ai organisé une manifestation à Ashkelon contre la politique raciste de Ben Gourion et 10000 personnes sont venues.

Il n'y avait pas beaucoup d'opportunités pour ceux d'entre nous qui étions des citoyens de seconde classe, et nous ne pouvions rien faire d'autre quand Israël était sur le pied de guerre avec les ennemis de l'extérieur. Après la guerre de 1967, j'ai été dans l'armée et j'ai moi-même servi dans le Sinaï5 où il y avait des combats continus le long du canal de Suez. Mais le cessez-le-feu avec l’Égypte en 1970 nous a donné notre ouverture. Nous sommes descendus dans les rues et nous sommes organisés politiquement pour exiger l'égalité des droits. Si c'est notre pays, et que nous avons risqué nos vies dans une guerre de frontières, alors nous nous attendions à un traitement égal.

Nous avons monté la lutte avec tant de ténacité et reçu tant de publicités que le gouvernement israélien tenta de discréditer notre mouvement en nous appelant « Black Panthers d'Israël. » Ils étaient en train de penser en termes racistes, vraiment, pensant que le public israélien rejetterait une organisation dont l'idéologie était comparée à celle des noirs radicaux aux États-Unis. Mais nous avons vu que ce que nous faisions n'était pas différent du combat des Noirs aux États-Unis qui luttaient contre la ségrégation, la discrimination, l'inégalité de traitement. Plutôt que de rejeter l'étiquette, nous l'avons adopté avec fierté. J'ai placé des affiches de Martin Luther King, Malcolm X, Nelson Mandela et d'autres militants des droits civils partout sur mon bureau.

Avec l'invasion israélienne du Liban et les massacres de Sabra et Chatila tolérés par les Israéliens, j'en avais assez d'Israël. Je suis devenu un citoyen des États-Unis et a fait certaines démarches administratives pour révoquer ma citoyenneté israélienne. Je n'aurai jamais pu écrire et publier mon livre en Israël, pas avec la censure qu'ils m'auraient imposée.

Même en Amérique, j'ai eu beaucoup de difficulté à trouver un éditeur parce que beaucoup sont soumis à des pressions d'une sorte ou d'une autre provenant d'Israël et de ses amis. J'ai fini par payer 60 000 $ de ma poche pour publier « Les Scandales de Ben Gourion : Comment la Haganah et le Mossad ont éliminé des Juifs. » Quasiment la totalité de l'argent provenait de la vente de ma maison en Israël.

J'ai eu peur que l'impression serait annulée ou que des poursuites seraient engagées à mon encontre pour faire arrêter sa publication, comme le gouvernement israélien l'avait fait dans une tentative d'empêcher que l'ancien dirigeant du Mossad Victor Ostrovsky ne publie son premier livre. « Les Scandales de Ben Gourion » devait être traduit en anglais à partir de deux langues. J'ai écrit en hébreu quand j'étais en Israël et j’espérais publier le livre là-bas, et j'ai écrit en arabe quand j'ai terminé le livre après mon arrivée en Amérique. Mais j'étais tellement inquiet que quelque chose allait arrêter la publication que j'ai dit à la maison d'édition de ne pas attendre que les traductions soient soigneusement vérifiées et relues. Maintenant, je réalise que la publicité d'un procès contre mon livre aurait juste créé un intérêt pour ce livre controversé. (D'où le fait qu'Israël n'a pas porté plainte et que peu connaisse l'existence de ce livre.)

J'utilise la banque de stockage des documents précieux qui soutiennent ce que j'ai écrit. Ces documents, dont certains que j'ai illégalement copié à partir des archives de Yad Vashem, confirment ce que j'ai vu, ce qu'on m'a dit par d'autres témoins, et ce que les historiens de renom et d'autres ont écrit sur les attentats sionistes en Irak, les ouvertures de paix arabe qui ont été repoussées par les Sionistes, et les incidents de violence et de mort commis par des juifs (Sionistes) sur des juifs à la cause de la création d'Israël.

Le blog Sionisme VS Judaïsme vous racontera la suite dans la deuxième partie...

1L'Hébreu n'était pas la langue parlée ni utilisée par les Juifs du monde entier avant la création du mouvement Sioniste. L'Hébreu n'était employé que pour la prière et l'étude des textes sacrés. Ainsi, écrire et parler en Hébreu couramment était un signe que l'on avait rejoint les sionistes

2L'Hébreu des Sionistes contient des mots et expressions qui n'existent pas dans l'Hébreu d'origine

3L'organisation Sioniste qui fait la promotion de l'immigration Juive vers l’État Sioniste

4Premier Ministre de l'époque de l’État Sioniste

5Faire l'armée est obligatoire dans l’État Sioniste, que vous le vouliez ou pas, sauf lorsque vous êtes Arabes ou membre d'une communauté Haredi antisioniste.

 

 

   

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Source : Sionisme VS Judaïsme
http://sionismevsjudaisme.over-blog.com/...

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