Opinion
Manifeste des Indignés, contre
l’Islamophobie
René Naba
Samedi 14 mars 2015
Vive l’humour. Vive Le Canard Enchaîné.
Vive la Palestine
Paris – Disons les
choses très simplement, d’emblée, en
toute tranquillité, au risque de choquer
: Nous n’aimons pas le journal Charlie
hebdo.
N’en déduisez pas
pour autant que les Arabes et les
Musulmans sont hermétiques à l’humour. A
la satire de Charlie, rébarbative,
roborative, nous préférons la satire de
son rival, le Canard Enchaîné,
infiniment plus ductile sur le plan
intellectuel, et corrosive sur le plan
politique. Plus subtile. Plus civique et
moins démagogique en ce qu’elle ne
sollicite pas les bas instincts des
citoyens, le terreau du populisme.
Citoyens libres
d’un pays libre, le défilé au pas de
l’oie pour complaire à la pensée
dominante ne relève pas, chez nous, de
l’ordre de l’impératif catégorique.
Citoyens libres
d’un pays libre, faisons en sorte que
l’engouement pour Charlie Hebdo
n’entraîne pas une régression des ventes
du Canard Enchaîné, ce qui constituerait
une insulte à l’intelligence et à la
qualité. Une prime à la «beaufitude».
« Je suis
Charlie », ce cri d’adhésion a évolué au
fil des jours en acte d’assignation,
puis en sommation, pour se muer en acte
d’intimidation, avant de déboucher
finalement en acte de soumission … à la
vomitive de la bien-pensance.
Nous ne sommes
pas dupes de la manœuvre.
Pas de défilé,
jamais au grand jamais, dans l’entourage
du tandem Benjamin Netanyahu et Avigdor
Liberman, le duo tueur de Palestiniens
de Gaza et d’ailleurs. Avigdor Liberman,
l’émule de Da’ech qui veut découper à la
hache les «arabes israéliens (autrement
dit les Palestiniens, qui veulent
contester la légitimité d’Israël.
Nein. Nein. Never.
Ever en compagnie de Ahmet Davotoglu,
premier ministre de Turquie, pays
génocideur des Arméniens, qui sert
désormais de plaque tournante au
djihadisme international sous couvert de
djihadisme.
Jamais, non plus,
en compagnie du Roi de Jordanie, l’allié
souterrain de Jabhat An Nosra sur le
Golan, de connivence avec Israël, ni non
plus avec Ibrahima Boubacar Keita (IBK
le malien), le corrompu, le soudard.
Pour toutes ces
raisons, sachons raison garder et ne
nous égarons pas de notre objectif
premier: La Palestine, l’axe de notre
combat.
Vive l’humour, Vive le Canard Enchaîné.
Vive la Palestine.
Cauda
Pourquoi la
Palestine? Parce que la Palestine fait
grincer les dents et que le devoir d’un
journalisme est de mettre le doigt là où
cela grince. Là où cela coince.
Pour aller plus
loin
http://www.madaniya.info/2015/01/12/hommage-national-a-charlie-hebdo-aux-antipodes-de-la-philosophie-du-journal-satirique/
Reçu de
René Naba pour publication
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