Opinion
Gaza conforte la
dissuasion et
confirme la justesse du choix de la
Résistance
Ghaleb Kandil
Lundi 19 novembre
2012
La confrontation actuelle dans la bande
de Gaza entre la Résistance
palestinienne et l'armée d'occupation
israélienne a mis en relief une série de
données qui pèseront lourd dans le cours
de la guerre et dans la redéfinition des
équations et des nouveaux rapports de
forces dans la région.
Il ne fait plus aucun doute que la
confrontation entre les peuples arabes
et l'entité sioniste est conditionnée
par l'équilibre de la dissuasion, établi
ces dernières années par la Résistance,
l'Iran et la Syrie. C'est à partir de
l'an 2000 que cette stratégie a commencé
à être mise en place, grâce à
l'expérience accumulée lors des
agressions israéliennes de 1993 et 1996.
L'illusion s'effondre une fois de plus
en 2012, à Gaza, comme elle s'était
envolée en 2006, lors de la tentative de
briser le dispositif de la résistance et
de la dissuasion, par l'alliance
composée des Etats-Unis, de l'Occident,
d'Israël et des pétromonarchies du
Golfe. Cette même illusion s'était
évaporée deux ans plus tard, en 2008,
lorsqu'Israël a pensé pouvoir laver
l'affront de 2006 au Liban, en attaquant
Gaza. Mais ces deux guerres se sont
terminées par des victoires libanaise et
palestinienne, grâce au soutien
multiforme syrien et iranien et aux
immenses sacrifices consentis par les
peuples libanais et palestinien. Près de
3000 morts et 18000 blessés lors des
guerres de 2006 et 2008.
Les développements des six derniers
jours montrent à quel point la structure
de l'entité sioniste est fragile. De
l'avis de la plupart des observateurs,
Gaza, qui est sous blocus des côtés
israélien et égyptien, développe une
bonne capacité de dissuasion, et donne
une idée de l'effondrement qui
frapperait Israël si la guerre avait
lieu, séparément, avec la Résistance
libanaise, la Syrie et l'Iran. La
situation serait une véritable
catastrophe si la confrontation avait
lieu simultanément avec tous les acteurs
de l'axe de la Résistance. Cette
illustration réaliste de l'équilibre des
forces, constitue le plafond des
équations de ce que l'Occident appelle
le Moyen-Orient.
La guerre de Gaza fait la lumière sur
les véritables objectifs escomptés du
climat consécutif au printemps arabe. A
travers l'organisation mondiale des
Frères musulmans et des pétromonarchies
du Golfe, l'Occident cherche à réaliser
deux buts: affaiblir la relation entre
le Hamas et les différentes composantes
de l'axe de la Résistance, et lancer un
guerre mondiale pour détruire l'Etat
syrien. En faisant face à ces offensives
malgré les pertes et les blessures
subies, l'axe de la Résistance prouve
que le choix de la Résistance est un
changement historique irréversible,
qu'il est difficile de briser quelle que
soit l'importance des effectifs et des
moyens mobilisés par les ennemis.
La sagesse dont ont fait preuve la
Syrie, l'Iran et le commandement du
Hezbollah vis-à-vis de l'ambiguïté
affichée par le Hamas au sujet de la
crise syrienne a montré sa justesse, en
dépit du prix moral et matériel payé.
Ces trois parties ont refusé de se
laisser entrainer dans une polémique
avec les compagnons d'armes, estimant
que la contradiction principale reste
avec Israël et que les liens structurels
entre l'entité sioniste et l'Occident
permettra de réajuster la boussole de
certains milieux du Hamas et de colmater
la brèche par laquelle les Occidentaux
et leurs séides arabes et régionaux ont
tenté de s'engouffrer, à la faveur dudit
printemps arabe.
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