Rapport
La protection du patrimoine palestinien
en faillite,
la tombe de Jénine un exemple
CPI
Photo:
CPI
Mercredi 30 septembre 2015
Jénine – CPI
Le ministère palestinien du tourisme
et de l’archéologie a récemment annoncé
la découverte d’un important cimetière
archéologique, dans le village d’Araba,
dans le département de Jénine, au nord
de la Cisjordanie. Cette découverte a
été faite par les équipes de la
municipalité du village pendant leurs
travaux d’ouverture d’une route. Cette
découverte ouvre de nouveau le dossier
du patrimoine de la Palestine et de la
question de sa défense.
Selon le communiqué du ministère, le
site découvert remonte à l’époque
byzantine. Cette découverte permettra de
recueillir de nouveaux renseignements
sur la zone et sur toute la région
voisine. Et ces renseignements auront de
grands impacts sur les études
archéologiques quant au site et à son
histoire.
Khalid Rabayaa, directeur du bureau
d’archéologie de Jénine, informe notre
Centre Palestinien d’Information (CPI)
que le travail continue sur le site, que
les équipes du ministère continuent les
travaux d’exploration et de
documentation, dans l’objectif de
découvrir de façon précise et exhaustive
tous les détails et les vestiges du site
en question.
Le directeur du bureau d’archéologie
de Jénine souligne que selon le bureau
palestinien d’archéologie, la Palestine
dispose de quelque 944 principaux sites
archéologiques, quelque dix mille petits
sites, quelques 350 noyaux de villes et
villages historiques abritant plus de
soixante-mille bâtiments historiques.
La
protection du patrimoine, un grand défi
Le directeur du bureau d’archéologie
de Jénine ne cache pas son souci de voir
le patrimoine palestinien en danger. Ce
patrimoine est dévasté par les occupants
sionistes et par les contrebandiers. Et
les moyens pour sa protection sont très
modestes.
L’UNESCO a pris l’année dernière des
décisions pour cette protection, mais
sur le terrain, rien n’a été entamé.
En outre, le mur de séparation
discriminatoire a dévoré quelque 270
sites principaux et deux mille repères
historiques.
Rasage
des sites historiques
Le chercheur archéologique Sabri
Hamidan confirme que les colons
sionistes ne donnent aucune importance
aux autres civilisations. Ils se donnent
la liberté de raser des ruines romaines,
islamiques et cananéennes.
Beaucoup de sites archéologiques,
souligne-t-il, ont été rasés, isolés par
le mur de séparation discriminatoire ou
menacés d’annexion au profit de colonies
sionistes. La grotte An-Nattafa est un
bon exemple. Les Palestiniens ne peuvent
l’atteindre, empêchés par le mur.
Innombrables sont les ruines isolées
par le mur de séparation
discriminatoire, telles Dir Qassis,
Kharbat Orareh, Dir Qalqaa.
Une
mafia organisée
Plus de cent mille pièces
archéologiques sont volées,
annuellement, et la plupart partent vers
l’étranger.
Saleh Tawafcha, directeur général du
bureau de la protection du patrimoine
palestinien, confirme que des centaines
de milliers de pièces archéologiques ont
déjà été volées et transférées vers
l’entité sioniste et vers l’étranger par
les contrebandiers.
Finalement, il a indiqué que les
occupants sionistes concentrent leurs
vols sur l’époque byzantine, l’époque
romaine et l’âge de Fer.
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