Rapport
Faradj al-Jarba : père des martyrs et
ami des pauvres
CPI
Photo: CPI
Dimanche 28 août 2016
Gaza – CPI
Lorsque le correspondant de
notre Centre Palestinien d’Information
(CPI) est allé le rencontrer, dans le
camp d’al-Baridj, il l’a vu assis devant
son cabinet. Il était engagé dans une
conversation chaude avec ses voisins
venus prendre le café avec lui. Il
s’agit du docteur Faraj aj-Jarba, 67
ans.
Dr al-Jarba jouit d’une très
bonne respectabilité. Ce médecin
retraité, père de trois martyrs, soigne
les patients contre un honoraire
symbolique et même souvent gratuitement.
Pour lui, le médecin est un homme avant
d’être un professionnel.
Al-Jarba avait fini ses études
en médecine à l’université
d’al-Mansoura, en Egypte. Il a ensuite
travaillé dans les hôpitaux de Gaza,
d’Arabie et encore une fois à Gaza. Il a
pris sa retraite en 2009. A partir de
cette date, il soigne les malades,
surtout les enfants, dans un cabinet
installé chez lui.
Un métier humain
Al-Jarba regrette de voir, de
nos jours, beaucoup de médecins qui ne
travaillent que pour l’argent, de plus
en plus.
Contre dix shekels, parfois
même gratuitement, il soigne les gens,
quand il les ressent pauvres.
Je gagne très peu d’argent,
mais beaucoup d’amour. Je cherche la
satisfaction d’Allah le Tout-Puissant,
confie-t-il au correspondant de notre
Centre Palestinien d’Information (CPI).
Docteur al-Jarba prend en
exemple certains médecins qui l’avaient
précédé, à l’instar des deux médecins
défunts Dr Moflih Abou Swirih et Dr
Mahmoud al-Fayed. Ce dernier n’a jamais
augmenté ses honoraires.
Les martyrs des guerres
Al-Jarba se met au service des
blessés, durant les guerres qui frappent
la bande de Gaza. Au deuxième jour de la
guerre en 2009, il a accompagné un père
et son fils transportés par une
ambulance.
Sur la route vers l’hôpital, le
père a rendu l’âme. Et lorsqu’il y est
arrivé, il a vu une scène inoubliable et
affreuse : un blessé dont on voyait à
l’œil nu le cœur battre !
Et durant la guerre de 2012,
al-Jarba a ouvert son cabinet pour
soigner les blessés. Durant la guerre de
2014 aussi. Il ne l’a pas quitté, bien
que son fils y soit tombé en martyre.
Il a perdu ses trois garçons.
Ses trois garçons sont tombés en martyre
en résistant contre les occupants
sionistes. Il est toujours le sujet de
menaces de la part des renseignements de
l’occupation.
Al-Jarba prend soin de ses
enfants, ses petits-enfants, les enfants
des martyrs et les malades.
Il a consacré son temps et une
pièce de sa maison pour recevoir ses
patients venant de partout. Il se montre
triste de voir beaucoup de médecins de
Gaza sans l’esprit d’équipe. Beaucoup
préfèrent l’argent, travailler dans
leurs propres cabinets et non dans les
hôpitaux publics. Les hôpitaux publics
souffrent, par conséquent,
d’innombrables problèmes, d’un manque
d’expériences, de beaucoup d’erreurs
médicales. Les pauvres en sont en fin de
compte les vraies victimes !
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