Rapport
Ramadan à Jaffa,
la terre de l’orange trouve son identité
palestinienne
CPI
Photo: CPI
Vendredi 24 juin 2016
Jaffa – CPI
Le mois sacré de Ramadan a une
autre odeur particulière dans la terre
de l’orange, Jaffa. Jaffa insiste tant à
garder son identité arabe, en défiant
l’occupation sioniste qui n’épargne rien
pour rendre difficile la vie de ses
habitants palestiniens.
La ville de Jaffa longe la côte
méditerranéenne orientale, avec ses
quartiers arabes. Ces quartiers arabes
sont embellis, autant que possible,
pendant le mois béni de Ramadan,
embellis par les lanternes lumineuses,
par les orchestres folkloriques chantant
Ramadan, par les tambours, par les
applaudissements et la participation
d’enfants.
Etant donné que les juifs sont
devenus la majorité de Jaffa, après
l’exclusion de ses vrais habitants,
l’atmosphère du mois de Ramadan est
simple. Malgré cela, le mois béni ajoute
à la ville un climat spécial, très beau,
dit Abdou al-Qader Sattel, président de
l’Union des affaires des Arabes de
Jaffa, au correspondant de l’agence Quds
Press.
Les mosquées de la ville
connaissent des activités croissantes,
pendant le mois de Ramadan. Leurs cours,
leurs salles sont pleines de fidèles, en
particulier de jeunes.
Les campagnes de la collecte de
zakat sont activées, au profit des
pauvres. Et beaucoup d’habitants de la
ville de Jaffa vont vers la sainte
mosquée d’al-Aqsa, pour y accomplir
leurs prières, souligne Abdou al-Qader
Sattel.
Edifices historiques
Parmi les édifices historiques
de la ville de Jaffa se trouve la
mosquée de Hassan Bek, dans le quartier
al-Manchiyya, un des plus importants
monuments arabo-islamiques de la ville.
Les fidèles viennent y accomplir leurs
prières, en grands nombres, tout au long
du mois béni de Ramadan. Au fil du
temps, l’édifice est devenu une icône de
la résistance face à l’occupation
sioniste et son arrogance.
Le président de l’Union des
affaires des Arabes de Jaffa confirme
que cette mosquée de Hassan Bek fait
partie de ce petit nombre d’édifices qui
avaient échappé à la destruction menée
par les sionistes. S’élève haut son
minaret, rivalisant face à leurs
bâtisses et leurs tours, et criant haut
et fort que la ville de Jaffa reste
arabe, défiant tous leurs agissements.
Une forte solidarité
sociale
En plus des activités des
mosquées, les Palestiniens, Musulmans et
Chrétiens, se rassemblent autour d’un
grand repas, préparé par le quartier al-Adjmi.
Tant de solidarité contre les plans de
la judaïsation !
Dans la ville de Jaffa, le mois
sacré de Ramadan apporte beaucoup de
bénédictions. Les gens courent beaucoup
pour subvenir aux besoins des familles
pauvres. La pauvreté recule avec ce
temps béni.
Harcèlement sioniste
Les occupants sionistes font
tout pour perturber le bon climat du
mois de Ramadan, surtout après que les
Palestiniens sont devenus minoritaires
dans leur propre ville. Désormais, ils
ne représentent que 35% de la population
de la ville au nombre de 66 mille
personnes.
Toutefois, les jeunes
palestiniens continuent leurs activités.
Ils organisent des défilés nocturnes,
répétant des chants historiques. Ils
distribuent des repas pour les malades
palestiniens hospitalisés dans la ville.
Les Palestiniens de la ville de
Jaffa vont visiter les villes
palestiniennes de la Cisjordanie où ils
font leurs achats, une manière de
soutenir leur économie, autant que faire
se peut.
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