Rapport
Les femmes d’Al-Aqsa,
une résistance contre la déportation
CPI
Photo:
CPI
Mercredi 23 décembre 2015
Al-Quds occupée (Jérusalem) – CPI
Les femmes fidèles musulmanes, venant
de Nassira, d’Om Al-Faham, d’Akka, de
Haïfa, d’Al-Mothallath, de Jaffa, à qui
les forces sionistes d'occupation
interdisent de pénétrer dans la sainte
mosquée d’Al-Aqsa (appelées les femmes
de la liste d’or), continuent de se
rassembler sur le chemin de la porte de
Hitta, dans l’ancien bourg d'Al-Quds,
quotidiennement. Elles défient
l’intempérie et la politique israélienne
de judaïsation.
Chaque fois qu’un groupe de touristes
ou des colons passent, montent leurs
cris d’« Allah est Grand et il n’y a
Dieu qu’Allah ». Et lorsqu’elles le
peuvent, elles se précipitent pour
nettoyer et arranger les cours de la
mosquée. Et lorsqu’elles le peuvent,
elles rejoignent les classes
religieuses, les classes du saint Coran.
Elles insistent à être présentes dans
la mosquée ou dans ses alentours, à
continuer leurs études religieuses, même
si leurs vêtements sont mouillés par la
pluie. Elles se protègent avec les
magasins commerciaux. Elles s’assoient
sur leurs seuils, en dépit du froid.
Une volonté d’acier
Mme Ayda Saydaoui, une de ces femmes
interdites d’entrer à la mosquée d’Al-Aqsa,
dit que toutes les saisons de l’année ne
pourront les chasser de leur mosquée.
Elle dit au Centre médiatique pour
les affaires de la ville d'Al-Quds et la
mosquée d’Al-Aqsa qu’Allah ne les
laissera jamais tomber, ayant
l’intention de défendre la mosquée d’Al-Aqsa,
la première qibla, la deuxième grande
mosquée après celle de Médine.
Une autre dame, Om Mohammed, dit
qu’elle avait essayé d’entrer dans la
sainte mosquée d’Al-Aqsa de la porte
Faïssal ; les occupants sionistes l’en
ont empêchée, sans respect pour son âge
et pour son état de santé.
Elle dit : « Bien qu’ils m’aient
interpellée, l’année dernière, qu’ils
m’aient éloignée pour dix-huit jours,
qu’ils m’aient blessée avec une balle en
caoutchouc au bras, je continue à me
présenter dans le voisinage de la
mosquée. »
« Le plus difficile pour un homme est
de se voir interdit d’entrer dans une
maison de Dieu, dit pour sa part Mme Om
Ismaël, 55 ans. En fait, nous ne
trouvons le confort de l’esprit que dans
la maison d’Allah, le Tout Puissant. Et
lorsque je suis interdite d’y entrer, je
me sens privée de tout. »
« Les occupants sionistes me privent
des plus simples de mes droits,
ajoute-t-elle. Il est de mes droits de
prier dans ma mosquée, d’apprendre la
religion, les règles de la récitation du
saint Coran. Aucune religion n’interdit
à un musulman de fréquenter sa
mosquée ».
Elle ajoute : « Moi, une musulmane,
j’ai le droit d’entrer dans la sainte
mosquée d’Al-Aqsa plus que ces colons
qui l’envahissent et pratiquent leurs
cultes talmudiques dans ses cours ;
c’est la maison d’Allah destinée aux
Musulmans, uniquement ».
Om Ismaël souligne que ses problèmes
de santé, les agressions, l’arrestation,
la déportation, les intempéries, tout ne
peut la dissuader. Elle reste attachée à
sa mosquée, la sainte mosquée d’Al-Aqsa.
Elle souligne aussi que ses enfants
et ses petits-enfants sont aussi
attachés à leur mosquée.
Elle lance un appel de détresse à
tous les Musulmans pour venir nombreux
protéger la grande Mosquée : « La sainte
mosquée d’Al-Aqsa ouvre toutes ses
portes et dit aux Musulmans : venez
faire vos prières, avant qu’il ne soit
trop tard et que vous me perdiez. »
Notons enfin que les forces sionistes
d'occupation collent sur les portes de
la mosquée d’Al-Aqsa des listes appelées
« liste d’or ». Elle contient les noms
des femmes interdites d’entrer dans la
mosquée, depuis quatre mois. Les listes
comportaient vingt noms, puis quarante
et actuellement soixante. Une
interdiction sans vraie raison légale.
Le dossier soulèvement octobre 2015
Les
rapports du CPI
Le
dossier Hamas
Les dernières mises à jour
|