Rapport
Le captif Yasri al-Masri,
la prison et le cancer le dévorent
CPI
Photo: CPI
Lundi 21 mars 2016
Gaza – CPI
L’inquiétude règne sur la
maison du captif Yasri al-Masri et sur
les cœurs de sa mère, ses frères et ses
amis ; les nouvelles venant de sa prison
ne sont pas bien rassurantes.
Durant sa dernière
communication téléphonique avec sa mère,
il lui a demandé de faire des prières
pour lui ; il pourrait quitter ce
bas-monde à tout moment ; les occupants
sionistes lui avaient refusé tout soin,
après la détérioration de son état de
santé de façon grave, très inquiétante.
Yasri al-Masri avait été arrêté
en 2003. Il était dans sa première année
de faculté. Accusé de résistance à
l’occupation, il a été condamné à vingt
ans de prison. Depuis cinq ans, il
souffre d’un cancer du système
endocrinien, il parle de plus en plus
difficilement.
Al-Masri souffre de plusieurs
problèmes de santé, au foie, à la moelle
osseuse, à la lymphe. Al-Masri souffre
du cancer. Al-Masri ne profite cependant
d’aucun soin.
Le martyr vivant
A la maison familiale d’al-Masri,
sa mère reçoit ceux qui viennent
chercher les nouvelles du captif malade.
Tout le monde prie pour lui.
La mère informe le
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) de
l’état gravement détérioré de son fils.
Ses glandes sont enflammées et il
souffre de maux affreux, notamment au
foie et aux yeux.
La mère est bien triste de voir
le service pénitentiaire transporter son
fils, durant douze ans, dans la
camionnette non confortable de la
prison, de la prison d’al-Naqab jusqu’à
celle de Nafha, le malade a été laissé
pendant longtemps à l’extérieur.
Ce sont les occupants sionistes
qui portent la totale responsabilité de
la vie d’al-Masri, dit sa mère ; ils lui
ont tiré du sang, sans lui donner le
soin nécessaire.
Yasser, le frère d’al-Masri, en
a assez de participer à toutes les
déclarations et protestations faites au
profit des captifs malades qui sont le
sujet d’une mort à feu lent.
Il dit au correspondant de
notre centre qu’al-Masri a été transféré
de la prison d’Echel vers celle de
Néguev, sans lui donner son traitement
chimique. Il perd continuellement du
poids et la capacité de parler.
Les collègues de la
prison
Ces derniers mois, on espérait
la libération du captif al-Masri,
souffrant de plusieurs maladies graves,
en vain.
L’association de Waïd pour les
captifs et les libérés, dont l’ancien
captif Djalal Saqor est représentant,
appelle à mettre ces malades sur la
liste des prioritaires, dans toute
transaction d’échange de prisonniers.
Malgré ses maladies bien
graves, al-Masri garde toujours un moral
d’acier, dit l’ancien captif Fouad Abou
Amrin qui avait été avec lui dans la
même cellule.
Enfin, depuis l’été dernier,
les frères du captif al-Masri cachent
toutes les nouvelles venant de la prison
d’al-Masri, de plus en plus mauvaise, à
leur mère, pour ne pas l’inquiéter
mortellement.
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