Rapport
Le train d’al-Hijaz,
un vestige historique ottoman dévasté !
CPI
Photo: CPI
Jeudi 19 mai 2016
Jénine – CPI
Hadj Mohammed Salah habite dans
le camp de réfugiés palestiniens de Jénine. Il se souvient du train de la
ligne d’al-Hijaz dont une station est
encore debout. Elle est un bon témoin du
lien profond entre la Palestine et sa
profondeur islamique.
Salah parle de ses souvenirs.
Il explique comment les gens partaient
de cette gare allant à la Médine en
Arabie, au début du vingtième siècle où
la Palestine était un pays avancé par
rapport à ses voisins.
Son père lui parlait du premier
voyage de la ligne d’al-Hijaz, parti de
la ville de Jénine, il y a quelque cent
dix ans. Les gens et surtout les jeunes
se sont rassemblés pour le premier train
au départ de la ville de Jénine. C’était
une scène impressionnante.
Le train d’al-Hijaz a
révolutionné les infrastructures de
toute la zone. Tout le monde islamique
soutenait ce train, dans l’intention,
essentiellement, de servir la saison du
hadj, le pèlerinage à la Mecque.
Les pierres de la gare, dans la
zone d’al-Saha, dans le camp de Jénine,
sont témoins de la belle époque détruite
par l’occupation qui a mis fin à
l’empire ottoman.
Hadj Mohammed se rappelle
combien le hadj était facile.
La ligne de Jénine
L’historien Mokhlis Mahjoub a
écrit dans un livre que le gouvernement
ottoman avait donné l’étude du chemin de
fer à un expert allemand, aidé par
l’ingénieur palestinien Nadif al-Khalidi,
habitant de la ville d'al-Quds. Tout
d’abord, c’est la ligne Jaffa-Quds qui
avait été construite, en 1893, puis vers
Haïfa, Gaza, Khan Younes, Rafah, Qantara,
à l’est de ville égyptienne de Suez.
En tout cas, la longueur du
chemin de fer, de Damas jusqu’à Médine,
était de 1308 kilomètres. La plus longue
partie de la ligne passant en Palestine
était celle joignant an-Naqoura à Rafah,
avec ses 262 kilomètres. La partie de
Jénine était de 60 kilomètres. Le train
venant de Haïfa et allant à Tabaria en
passant par Jénine a continué de rouler
jusqu’au premier mars 1932.
Voler la pierre et
l’histoire
Ahmed Rabayaa, militant pour la
protection du patrimoine palestinien,
dit au correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) que
beaucoup de vestiges de lignes
ferroviaires ont été détruits. Les
occupants sionistes en ont beaucoup
volé, durant la guerre d’octobre 1973,
pour les fortifications de la ligne
Bar-Lev.
Il reprend la parole pour dire
que les trafiquants d’antiquités, en
collaboration avec des courtiers
sionistes, ont démoli la plupart des
bâtiments du chemin de fer d’al-Hojaz,
tant pour un but financier que pour
changer la réalité du terrain, sous la
négligence et même la protection de
l’occupation sioniste.
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