Rapport
Des familles palestiniens entières
déchirées entre
la Cisjordanie et la bande de Gaza
CPI
Photo: CPI
Jeudi 17 novembre 2016
Gaza – CPI
Les
occupants sionistes ont déchiré des
familles palestiniennes entières. Pour
qu’une partie d’une famille puisse en
voir une autre, elle a besoin d’une
autorisation de visite. Les demandes
sont souvent refusées.
En
effet, les occupants sionistes empêchent
des dizaines de familles palestiniennes
de contacter leurs parents, même de
premier degré. Elles ne peuvent profiter
d’une visite provisoire ou une résidence
permanente, toujours sous le prétexte
sécuritaire. Le refus vient souvent des
bureaux de coordination. Ces bureaux
n’ont souvent qu’une réplique : la
réponse n’est pas encore arrivée.
L’envoyé de notre Centre Palestinien
d’Information a rendu visite à plusieurs
de ces familles privées de leurs droits
fondamentaux. Elles nous transmettent
quelques-unes de leurs souffrances
causées par l’occupation.
Sa
femme dans la bande de Gaza
Mme
Ahlam Abou Saad, 33 ans, est de la ville
de Qalqiliya, en Cisjordanie. Chaque
fois qu’elle voit les photos de ses
frères, elle ne peut pas empêcher ses
larmes de couler. Elle ne les reconnaît
pas, ne les ayant pas vus depuis plus
seize ans. Depuis plus de seize ans,
elle n’a pu rendre visite à sa famille
dans la bande de Gaza.
Mme
Ahlam s’est mariée en 2001, dans le camp
de réfugiés palestiniens d’al-Baridj.
Elle a mis au monde cinq enfants. Depuis
son mariage, les occupants sionistes
refusent de lui accorder l’autorisation
de visite, en dépit de toutes les
excuses valables et tous les rapports
médicaux présentés. A chaque fête, elle
a un pincement au cœur, étant loin de sa
famille.
Mahmoud al-Batiri, 40 ans, est
originaire du village de Battir, en
Cisjordanie. Sa famille vit dans la
bande de Gaza depuis 1984. Depuis 1999,
les occupants sionistes empêchent les
membres de la famille d’aller à leur
village d’origine, d’aller rendre visite
à leurs oncles et leurs tantes, de
retourner y vivre.
Mustapha et Layla
La
famille de Mustapha Ahmed est déchirée
entre la ville< de Naplouse, en
Cisjordanie, et Gaza, après quinze ans
de mariage. En fait, il y a dix-huit
mois, sa femme est partie travailler en
Cisjordanie, et il lui est maintenant
interdit de retourner chez elle. La
femme est actuellement en Cisjordanie
avec quatre de ses enfants. Le mari est
dans la bande de Gaza avec une fille.
Quel déchirement !
Layla,
17 ans, qui vit avec son père, est
malade. Il souffre d’une migraine et de
l’éloignement de sa mère et ses frères.
« Les deux dernières fêtes étaient les
jours les plus difficiles de ma vie »,
dit-elle. Elle ne peut plus se
concentrer pour faire ses études.
Les
droits de l’homme
L’avocat Samir al-Manaima, membre de
l’unité juridique du centre al-Mizan
pour les droits de l’homme, confirme que
priver la famille palestinienne d’être
unie et la disperser entre la
Cisjordanie et la bande de Gaza viennent
contre la famille, contre la liberté de
déplacement, contre la liberté de
mouvement.
Cela
va à l’encontre des droits des habitants
de la Cisjordanie et la bande de Gaza
que de leur mettre des conditions
impossibles pour se déplacer.
Pour
sa part, Karim Jabran, directeur de la
recherche de terrain de l’institution
israélienne B’Tselem pour les droits de
l’homme, pense que les occupants
sionistes séparent la Cisjordanie de la
bande de Gaza, concrètement.
C’est
une politique illégale et inhumaine qui
est appliquée même contre les étudiants,
dit-il finalement.
Les
rapports du CPI
Les dernières mises à jour
|