Rapport
A Gaza : blocus, chômage, chômeurs,
défi et alternatives
CPI
Photo: CPI
Mardi 15 novembre 2016
Gaza – CPI
« Après avoir perdu tout espoir de
trouver un emploi dans le privé ou dans
la fonction publique, j’ai décidé de
créer quelque chose de nouveau. » Ainsi
s'est exprimé Ismaël Saleh pour montrer
son esprit de défi, sa forte volonté de
ne pas baisser les bras face à la
réalité du terrain de la bande de Gaza
vivant sous l’injuste blocus sioniste.
Le
jeune Saleh ne laisse aucune marge à
l’impossibilité, à la déprime, au
désespoir, il ne se se laisse pas
affecté par la mauvaise situation
économique. Cette mauvaise situation
économique dans laquelle vit la majorité
des jeunes palestiniens de la bande de
Gaza, il essaye de la fuir, de fuir le
chômage, la pauvreté, le désespoir.
Des
statistiques publiées par le ministère
de l’éducation supérieure montrent que
la bande de Gaza contient une trentaine
d’institutions d’études supérieures
poussant environ 2500 diplômés vers le
marché du travail, annuellement. Des
statistiques officielles confirment que
désormais, le nombre de diplômés dépasse
les 150 mille individus.
Petit
rendement
Saleh
et son frère ont créé un centre
d’apprentissage. Une création qui leur
assure un petit salaire et assure un bon
niveau pour les très jeunes.
Saleh
fait part au correspondant de notre
Centre Palestinien d’Information de son
expérience :
« Après l’échec de toutes les tentatives
pour trouver un emploi, emploi qui
pourrait assurer ma vie et mon avenir,
j’ai décidé de créer un poste à moi et
j’ai mis en application l’idée d’un
centre d’apprentissage. Et actuellement,
mon grand frère et moi y travaillons,
afin de mettre quelque chose sous la
dent de nos familles. »
Saleh
fait du soutien scolaire tant dans son
centre que chez les élèves.
Tous
ces efforts ne leur apportent qu’un
revenu très simple, les positions
économiques difficiles des familles
palestiniennes en est la cause
principale.
Une
idée alternative
Créer
des centres d’apprentissage et y
travailler sont devenus le moyen
alternatif pour beaucoup de jeunes
diplômés. Le nombre de tels centres
dépasse désormais 400 centres dont 70%
sont autorisés, selon les statistiques
du ministère de l’éducation supérieure
de la bande de Gaza.
Pour
sa part, un autre Palestinien, après
avoir remarqué le grand nombre de
demandeurs d’emploi et sa mince chance
d’en trouver un, décide d’être vendeur
ambulant de montres.
Pour
une seule fonction publique, des
dizaines de milliers de jeunes se
présentent, dit Ahmed au correspondant
de notre Centre Palestinien
d’Information.
Ismaël
et Ahmed font partie de ces milliers de
jeunes de la bande de Gaza qui
travaillent dans des domaines autres que
leurs spécialités. Leur nombre dépasse
les 63,3%.
L’injuste blocus imposé contre la bande
de Gaza est la première raison de la
détérioration de la situation économique
et la montée du nombre de chômeurs dans
la bande de Gaza ; le niveau de chômage
y est le plus haut du monde entier.
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