Rapport
Le malade Qadih, tué par le cancer
et
les atermoiements de l’occupation
CPI
Photo :
CPI
Samedi 14 octobre 2017
Gaza – CPI
Ce monde injuste
d’ici-bas, Fouad Ibrahim Qadih, 53 ans,
vient de le quitter. Cet homme habitant
du village d’Absan al-Kabira, à l’est de
la ville de Khan Younes, vient de nous
quitter après un an de maladie. Pendant
cette année de maladie, les occupants
sionistes l’ont empêché de traverser le
passage de Beit Hanoun pour aller
recevoir le soin nécessaire pour son
cancer. Son cancer a fini par le tuer. Le défunt Qadih
fait partie de tous ces malades de la
bande de Gaza que les occupants
sionistes privent d’aller aux hôpitaux
de la Cisjordanie, de la ville d’al-Quds
ou des territoires palestiniens occupés
en 1948. Des dizaines d’entre eux sont
morts depuis le blocus imposé sur Gaza,
depuis onze ans.
Un véritable
assassinat
En septembre 2016,
Qadih avait senti un mal affreux dans
l’abdomen ; les examens et les analyses
ont découvert une tumeur cancérigène
dans le côlon. Il ne pouvait pas trouver
le soin nécessaire dans la bande de
Gaza.
Jadis, Qadih
travaillait à l’intérieur des
territoires palestiniens occupés en
1948. Mais il a perdu son travail
pendant l’Intifada d’al-Aqsa. Il s’est
retrouvé obligé d’accepter tout travail
pour nourrir sa femme et ses huit
enfants dont deux sont très malades.
Son épouse raconte
au correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information le calvaire
dans lequel vivait la famille avec cette
maladie. Sa femme raconte comment chaque
fois qu’il obtenait un rendez-vous pour
une visite, une radio ou une analyse
dans les hôpitaux de la ville d’al-Quds,
les occupants sionistes répondaient par
la négative. La demande sous
vérification était refusée, laissant le
malade en proie à son cancer et à un
état psychologique affreux.
Les enseignements
israéliens acceptent !
En novembre 2017,
les services de renseignements
israéliens avaient enfin donné leur
accord pour que le malade traverse le
passage de Beit Hanoun. Le malade a pris
un peu de confiance. Mais la confiance a
été de courte durée. Les médecins l’ont
informé que le retard avait laissé le
cancer atteindre le foie.
Après son retour,
le cycle de sous-examen et refus a
commencé, disent ses fils Djihad et
Khaled. Les occupants sionistes l’ont
tué psychologiquement, avant que la
maladie le tue.
Trop tard
En août dernier,
2017, Qadih a été surpris, recevant
l’accord attendu pour aller à la ville
d’al-Quds. L’hôpital al-Mattlaa de cette
ville a découvert que le cancer s’était
propagé partout dans le ventre et que
les poumons étaient malades. On a essayé
de le traiter.
A Gaza, les
occupants sionistes ont commencé leur
politique de négligence médicale. Qadih
a perdu du poids à vue d’œil. Les
médecins n’ont rien pu faire pour lui.
Il a rendu l’âme à l’aube du 23
décembre.
Sa femme se demande
finalement :
« Les occupants
sionistes, quand arrêteront-ils leurs
crimes, tuant les malades
psychologiquement en les retardant et en
leur refusant le soin, avant que la
maladie ne les tue ? Malheur à quiconque
a été la cause du retard du soin de mon
mari, jusqu’à ce que nous le perdions !
»
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