Rapport
Qui soutient les
ouvriers palestiniens travaillant
dans les territoires occupés en 1948 ?
CPI
Photo: CPI
Vendredi 14 juin 2013
Cisjordanie – CPI
Le jeune Palestinien
Ahmed Al-Zarini, habitant du village de
Qabattiyya, à l’est de la ville de
Jénine, était obligé d’aller travailler
dans les territoires occupés en 1948
pour trouver quelque chose à mettre sous
la dent de sa famille. Le 9 juin 2013,
il travaillait dans la ville d’Aqqa,
lorsqu’il est tombé et a perdu la vie.
Cette mort supplémentaire a montré
encore une fois comment le gouvernement
de Ramallah traite le dossier des
ouvriers palestiniens.
Deux jours plus, un
autre incident est venu confirmer la
négligence pratiquée par cette autorité
de Ramallah. Un ouvrier a été blessé à
la jambe par les balles d’un garde de la
colonie Oranit installée sur les
terrains palestiniens du village Azzoun
Al-Atma, au sud de la ville de Qalqilia.
Le garde a ouvert le feu sur un groupe
d’ouvriers qui allaient travailler dans
les territoires occupés en 1948.
Aucune attention
Bayer Saïd, président
de l’Union générale des syndicats des
ouvriers de Palestine, dans le
département de Jénine, exprime son
étonnement au correspondant du Centre
Palestinien d’Information (CPI) de voir
le gouvernement de Ramallah ne donnant
aucune attention aux souffrances de ces
ouvriers, alors que les incidents, les
blessures, les morts sont de plus en
plus nombreux.
Jusqu’à quand, se
demande-t-il, le gouvernement de
Ramallah restera insensible face à la
question de ces Palestiniens qui vont
aux territoires occupés en 1948 pour
travailler dans des conditions très
dures, défiant au péril de leur vie le
mur de séparation discriminatoire et les
fermetures répétées des points de
passage ?
Il a appelé le
gouvernement à assurer des emplois aux
Palestiniens afin d’éviter tous
malheurs.
Aucune assurance
Le syndicaliste
Hassan Abou Salah, responsable du
dossier des ouvriers travaillant dans
les territoires occupés en 1948,
confirme que les employeurs israéliens
ne font aucunement attention ni à la
santé ni à la sécurité des ouvriers
palestiniens, tout à fait au contraire
de ce qu’ils font pour les ouvriers
israéliens.
La vie des ouvriers
palestiniens n’est pas moins chère que
les autres, dit-il. Il appelle donc à
des pressions de la part des unions
internationales sur les occupants
sionistes pour préserver la vie de nos
ouvriers.
La mort du jeune
ouvrier Al-Zarini, 22 ans, pendant son
travail à l’intérieur des territoires
occupés en 1948 n’a été causée que par
le manque de sécurité : il est tombé
d’une hauteur de six mètres.
Les accidents de
travail de nos ouvriers sont devenus un
phénomène inquiétant, poursuit-il. La
raison principale de cette hausse
d’accidents est la politique
discriminatoire appliquée par les
employeurs israéliens à l’encontre des
ouvriers arabes, en particulier ceux qui
ne portent pas d’autorisations
spécifiques. Ils les exploitent avec une
insouciance totale de leur sécurité,
avec irrespect de toutes les lois en
vigueur.
Et lorsqu’un ouvrier
a un accident de travail, l’employeur
israélien le transporte vers les
territoires de l’autorité palestinienne
pour se laver de toute responsabilité.
Des agissements à l’encontre de toutes
les lois, mêmes israéliennes. Pire, les
institutions sanitaires sionistes sont
de mèche avec ces employeurs criminels.
La mort dans tous
ses états
Les ouvriers
palestiniens travaillant ou voulant
travailler dans les territoires occupés
en 1948 sont face à la mort d’une façon
ou d’une autre. Les histoires sont
multiples.
Récemment, l’ouvrier
Thaïr Abou Chalouf, de la ville de
Qalqilia, a perdu la vie alors qu’il se
dirigeait vers les territoires occupés
en 1948 pour travailler ; les soldats de
l’occupation sioniste lui ont couru
après pour l’empêcher d’y aller : il a
eu une crise cardiaque mortelle.
Avant lui, l’ouvrier
Izzidine Kozayeh, du village de Saïr, du
sous-département d’Al-Khalil, avait eu
le même sort.
Les exemples sont
multiples. Mohammed Sabah est tombé et
mort dans un atelier de construction à
l’intérieur des territoires occupés en
1948. Mohammed Jaradat est mort en
faisant le feu pour se réchauffer dans
un froid glacial, une nuit de cet hiver
où il travaillait dans les territoires
occupés en 1948.
De grandes histoires
tragiques, sans de petites attentions !
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