Rapport
Mossafer Yatta :
l’histoire d’une résistance héroïque
CPI
Photo:
CPI
Mercredi 14 mai 2014
Al-Khalil – CPI
Les villages de la
région de Mossafer Yatta se trouvent au
sud de la ville d’Al-Khalil, au sud de
la Cisjordanie. Ils luttent pour leur
survie d’une façon historique et
héroïque ; ils luttent contre les
agissements de l’armée de l’occupation
et les colons sionistes qui font tout
pour leur rendre la vie impossible et
les chasser de leur région.
En 2012, l’entité
sioniste a publié une décision ordonnant
la démolition de huit localités et
villages de cette région de Mossafer
Yatta. Il s’agit de Midjaz, Al-Tabana,
Wasfi, Al-Fakhit, Al-Halawa, Al-Markez,
Djanba et Kharouba. Leurs habitants, au
nombre de plus de 1500 personnes, ont
été déplacés.
Dr. Djamil Mokhamira
possède un terrain dans la région. Le
terrain est menacé de confiscation par
les occupants sionistes. Il croit que
les forces sionistes d'occupation ne
reculent devant rien pour mettre la main
sur la terre palestinienne, pourchassant
les bergers et les fermiers dans la zone
de Mossafer Yatta orientale. Elles les
agressent et laissent la main libre aux
colons pour les terroriser.
Mokhamira explique au
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) que les
habitants des colonies, dont Maoun,
Kermel, Fath Sidro, Karmaël, Soieh,
pratiquent quotidiennement des dizaines
d’agressions contre la population
palestinienne, leurs biens, leurs
cheptels, leurs plantes. Ils vont
jusqu’à empoisonner l’eau de leurs
puits.
Récemment,
ajoute-t-il, les colons de
l’implantation de Mitsi Yaïr ont brisé
six plaques photovoltaïques utilisées
pour la production d’électricité, au sud
du village de Yatta. Ils ont aussi
déraciné plus de quatre cents oliviers
plantés par sa famille, il y a seulement
deux mois de cela.
Mokhamera appelle
toutes les institutions nationales,
humanitaires et juridiques à intervenir
afin de mettre fin à ces agressions sans
fin.
Une vie
dénuée de tout
Quiconque passe voir
les villages de Mossafer Yatta sera
étonné de cette vie reculée. Les
domiciles ne sont que des tentes, les
écoles de simples abris, les salons sont
des grottes. Pas d’eau potable, ni
d’électricité, ni de moyens de
communication, ni de routes goudronnées.
C’est une vie quasi préhistorique, bien
loin de la technologie, de l’Internet,
de la science, des universités, des
constructions normales, d’une vie
décente.
En dépit de cette vie
difficile, les gens restent confiants et
endurants. Ils refusent de quitter leurs
terres. Ils refusent ces lois sionistes
discriminatoires et le terrorisme des
colons.
Services et
vie simple
Moussa Al-Cheikh,
président de la municipalité de Yatta,
dit que sa mairie commence à offrir
quelques services aux villageois. Il est
vrai que c’est un début timide, mais
c’est un bon début, dit Al-Cheikh. La
municipalité tente d’offrir quelques
maisons pour remplacer les tentes et les
grottes et d’offrir une ligne
d’électricité.
L’instituteur Nabil
Younes, 28 ans, dit de son côté qu’il
est vrai que la vie est difficile à
Mossafer Yatta, mais les gens sont unis
et attachés à leur terre et font face à
toutes les tentatives des occupants
sionistes de les chasser.
La résistance
héroïque de la population a poussé un
tribunal israélien à publier un ordre
interdisant aux occupants sionistes de
les chasser de leur terre. Les occupants
sionistes l’appliqueront-ils ? Qui vivra
verra.
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