Rapport
Les fermiers de Khoza’a sont menacés
par la crise de l’électricité et les
balles sionistes
CPI
Photo :
CPI
Samedi 9 juin 2018
Khan Younes – CPI
Dans les jours normaux, à part le chant
des oiseaux, rien ne perturbe le calme
des frontières du village de Khoza’a, à
l’est de Khan Younes, au sud de la bande
de Gaza. Cette scène pourrait changer à
tout moment. A tout moment, les
occupants sionistes pourraient ouvrir le
feu sur les fermiers qui souffrent déjà
d’un manque mortel du courant.
Et depuis le début des « grandes marches
du retour », le 30 mars 2018, la
souffrance des fermiers, l’absence de
l’électricité les poussent à aller
irriguer leur terre à des heures
extrêmes, très tôt le matin et très tard
le soir. Cela fait d’eux des cibles
faciles pour les balles des occupants.
Et de plus en plus,
la crise de l’électricité s’aggrave.
Elle s’absente environ vingt heures par
jour. Cette crise du courant et les
balles de l’occupation ont fait beaucoup
de dégâts. La sécheresse a laissé ses
effets sur les plantes.
Le premier jour des
marches, les forces de l’occupation ont
tué le fermier palestinien Omar Samour,
en ont blessé un autre, avec leurs obus
lancés pour semer la peur dans le cœur
des manifestants.
Puis, tout au long
de ces derniers mois, les occupants,
avec leurs soldats et bulldozers, visent
les Palestiniens et leurs fermes.
Balles et eau
manquante !
Les lourdes balles
de l’occupation ont complètement déchiré
la partie nord de la ferme d’Akram Abou
Roc, bien que cette terre soit bien loin
des manifestations. En fait, les
occupants visent systématiquement les
fermes palestiniennes et les
agriculteurs qui vont irriguer leurs
terres à l’aube.
Le fermier Abou Roc
confie au correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information qu’il souffre
du courant qui s’absente quasiment vingt
heures par jour. Il met sa vie en danger
pour aller irriguer ses plantes quand
l’électricité montre sa tête. Les balles
des occupants les attendent cependant.
Le melon attend l’eau qui met du temps
pour arriver. Les fermiers sont entre
l’enclume de l’électricité absente et le
marteau de l’occupation et ses balles.
Le fermier Midhat
Sobh montre à notre correspondant
quelques légumes malformés, faute d’eau
et d’insecticides.
Saison perdue
La situation va de
mal en pi depuis le commencement des
marches du retour ; les bombardements
inconsidérés et les bombes lacrymogènes
de l’occupation ne font qu’endommager
les fermes des frontières, se plaignent
les agriculteurs de la bande de Gaza.
Tayssir Qadih,
président de l’association de
l’agriculture continue de Khoza’a,
remarque que le long des frontières, les
fermiers des zones de Khoza’a et d’Abou
Taïma sont en vrai danger.
Il attire
l’attention sur les avions de
l’occupation sioniste qui ont versé des
produits chimiques sur environ 80
hectares de terrains de blé, pour les
endommager.
L’association a
exhorté l’entreprise d’électricité à
faire plus d’effort pour que le courant
arrive mieux aux fermes des frontières.
Car dès que le courant arrive, les
agriculteurs y viennent pour irriguer
leur terre. Souvent, à une heure
nocturne, avec leurs lampes torches, ce
qui provoque les soldats de l’occupation
qui tirent, faisant fi de la vie
humaine.
Résumons enfin que
la crise de l’électricité, les balles de
l’occupation, le faible pouvoir d’achat,
tout cela vient tuer les plantes des
Palestiniens et leur rêve d’une vie
meilleure.
Copyright © 2018 Le Centre Palestinien
D'Information
Les
rapports du CPI
Le
dossier Hamas
Les dernières mises à jour
|