Rapport
La malveillance de la colonisation
dévore Tel Ar-Rimeda
CPI
Photo: CPI
Jeudi 5 juin 2014
Al-Khalil – CPI
Sur une colline un
peu élevée, dans le cœur de l’ancien
bourg d’Al-Khalil, se situe le quartier
de Tel Ar-Rimeda. Ce quartier souffre
depuis plus de deux décennies de
l’occupation sioniste et de ses colons.
Ils le visent depuis qu’ils ont occupé
la Cisjordanie.
Ses habitants natifs
palestiniens ont beaucoup d’histoires à
raconter concernant les agissements, les
agressions, les attaques à répétition
pratiqués par les colons sionistes dans
le but de les pousser à quitter leurs
maisons, à abandonner leurs terrains, à
partir.
La loi
de la jungle
Parmi les familles en
souffrance, il y a la famille Aqnibi qui
possède plus d’un hectare de terre et
des documents de l’époque ottomane,
datés de plus de cinq cents ans,
confirmant sa propriété. En dépit de ces
documents, les occupants sionistes
veulent d’une façon ou d’une autre y
mettre la main dessus, dit-il au
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI).
Une fois, les
occupants sionistes lui délivrent des
décisions militaires. Une autre fois des
décisions juridiques. Une autre des
décisions sans aucune signification.
« Tout cela pour faire une mainmise sur
ma terre. Mais moi, je refuse leurs
ordres et je leur dis que j’appartiens à
cette terre et s’ils veulent la voler,
qu’ils marchent sur mon corps », dit-il.
C’est la loi de la
jungle que les occupants sionistes et
leurs colons appliquent, dans leurs
démarches pour mettre la main sur les
terrains des Palestiniens,
souligne-t-il. A plusieurs reprises, ils
ont mis le feu à cette terre et abîment
une partie de ses oliviers ancestraux,
ce qui fait beaucoup de mal à tout
Palestinien de la ville.
Récemment, les colons
sionistes ont incendié plusieurs arbres
et fait beaucoup de dégâts à la terre de
la famille. Et au lieu de punir les
malfaiteurs sionistes, leur gouvernement
a délivré au chef de famille une
décision l’informant que sa terre a été
transformée en zone militaire fermée.
Mais il confirme qu’il défendra son
droit sur sa terre coûte que coûte.
La dure
réalité
Le quartier Tel Ar-Rimeda
représente le cœur vivant de l’ancien
bourg d’Al-Khalil. Pour son excellente
position, les occupants sionistes
n’épargnent rien pour y mettre la main
dessus.
Issa Amro,
coordinateur du mouvement « Jeunes
contre la colonisation », fait savoir à
notre Centre Palestinien d’Information
(CPI) que Tel Ar-Rimeda est une zone
palestinienne sur laquelle les sionistes
ont installé leur premier point colonial
avancé en 1984. Ils y ont mis sept
maisons ambulantes. Parmi leurs
habitants se trouve l’extrémiste Baruch
Marzel. En 2002, un bâtiment a été
ajouté à ce point. Puis Ariel Sharon, le
premier ministre de l’époque, lui a
donné un statut légal.
Tel Ar-Rimeda est une
zone historique très ancienne, âgée de
plus de sept mille ans. Elle fait 20% de
la superficie de l’ancien bourg
d’Al-Khalil. Quelque deux cent familles
palestiniennes y habitent.
Pour ses richesses,
pour ses arbres, pour ses oliviers
ancestraux, les occupants sionistes
veulent à tout prix judaïser la zone de
Tel Ar-Rimeda. De temps à autre, ils
confisquent des terrains. Ils ont mis la
main sur un demi-hectare de terre
appartenant à la famille d’Abou Haïkel ;
ce n’est qu’un exemple.
Et pour arriver à
leur fin, les occupants sionistes sont
en train de construire un jardin juif et
n’épargnent rien pour pousser les
Palestiniens à quitter leur terre,
conclut l’activiste Amro.
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