Rapport
Grève de la faim des captifs :
silence officiel et soutien populaire
encore timide
CPI
Photo :
CPI
Mercredi 3 mai 2017
Gaza – CPI
Les captifs palestiniens continuent leur
grève de la faim, les jours passent et
les administrations pénitentiaires de
l’occupation sioniste renforcent leurs
mesures contre eux. Les jours passent et
le mouvement populaire de solidarité
reste timide face à cette grève
historique à laquelle participent toutes
les factions palestiniennes, au moins
1500 captifs.
Par cette grève, les captifs
palestiniens tentent de reprendre leurs
droits, d’améliorer leurs conditions.
Jusqu’à maintenant, l’administration
pénitentiaire sioniste fait la tête.
Pire, elle mène des actions contre les
captifs. Elle les transfère de prison en
prison. Elle mène une campagne
d’inspection abusive, de privation et
d’agression perpétuelles.
Un silence officiel
On remarque que
pour la première fois, des ministres de
l’occupation sioniste expriment en
public leur volonté de mettre en échec
les efforts des grévistes. Benyamin
Netanyahou, premier ministre israélien
lui-même, donne des déclarations à ce
sujet, quasiment deux fois par jour.
Plus de
soixante-dix personnalités sionistes,
ministres, responsables et officiers,
font aussi des déclarations sur la
question. Etonnement, les déclarations
de l’autorité palestinienne quant à la
grève de la faim de captifs palestiniens
sont quasi absentes de tous les médias !
Pour cette raison,
Qaddoura Fares, président du Club du
captif palestinien, a appelé l’autorité
palestinienne à soutenir les détenus
dans leur choix, dans leur action, dans
leur grève.
Il dit au
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information que les
réactions des ambassades de l’autorité,
ses ministres et ses institutions sont
très timides, après plusieurs jours de
grèves.
L’autorité de
Ramallah devra s’engager dans
différentes actions pour faire réussir
la grève qui représente bien le
mouvement national.
Pour sa part,
l’écrivain Hani Habib se trouve désolé
face à cette autorité de Ramallah qui ne
donne pas grande importance aux grèves
des captifs palestiniens.
Le niveau populaire
Face au silence
officiel de l’autorité de Ramallah, la
réaction populaire palestinienne est
encore timide et attend l’étincelle pour
entamer un grand soutien à l’action des
captifs appelée « la grève de la dignité
» à laquelle participent bon nombre de
leaders du mouvement du Fatah, comme
Marwan al-Barghouthi.
Notons enfin que si
la réaction officielle et populaire est
encore timide, celle des réseaux sociaux
a heureusement pris feu. Au sixième jour
de la grève, onze millions de personnes
ont soutenu la page twitter « Grève de
la dignité ».
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