Rapport
La situation dans
al-quds
Jeudi 26 juillet
2012 Rapport
semestriel de l’Institution
Internationale al-Qods - (QII)
Janvier – juin
2012-07-25
Traduction du Résumé
du rapport arabe Les agressions
israéliennes contre la mosquée al-Aqsa
ne se sont pas arrêtées, que ce soit
par le biais des excavations
souterraines, des violations de la
mosquée ou des agressions contre les
fidèles, tout au long des six mois
couverts par le rapport. Les
autorités sionistes ont planté des
caméras de surveillance
supplémentaires qui dévoilent les
places intérieures de la mosquée et
ses alentours, tout comme elles ont
renouvelé les autorisations aux
soldats d’y entrer et de se déplacer
dans la mosquée, en tenue militaire.
Elles ont également approuvé un
budget de près de deux millions de
dollats pour mettre en place un
nouveau centre juif dans le
sous-sol, au sud de la mosquée al-Aqsa.
Ce centre ferait partie d’un
ensemble de 7 bâtiments juifs
talmudiques autour de la mosquée, «
les appendices du temple », où se
mènent de larges excavations, et à
proximité du « musée juif ». Au même
moment, les appels israéliens se
sont succédés demandant la
destruction de la mosquée al-Aqsa
pour construire le prétendu temple
qui aurait existé, sans tenir compte
des réactions politiques et
internationales. La période couverte
par le rapport a assisté à
l’augmentation de la construction
d’unités coloniales, afin d’imposer
un état de fait sur le terrain,
avant les élections législatives
sionistes, comme l’a signalé
l’observatoire de la colonisation du
mouvement « la Paix maintenant ».
Les autorités israéliennes ont
approuvé la construction de
nouvelles unités coloniales et
l’élargissement des deux colonies «
Gilo » et « Neve Tzion ». Par
ailleurs, le comité ministérieur
israélien pour l’organisation et la
construction dans al-Quds a approuvé
la construction de 1100 unités de
logement et hôtelières dans la
colonie « Gi’fat Hamatous » située
au-delà de « la ligne verte » entre
Beit Safafa et la route d’al-Khalil,
et la colonie « Gilo » au sud de la
ville d’al-Quds. Il faut noter que le
conseil des droits de l’homme
dépendant de l’ONU a adopté au mois
de mars la formation d’une
commission pour examiner la
situation, concernant les violations
israéliennes des droits des
Palestiniens, notamment en matière
de colonisation et son impact sur la
vie des Palestiniens. Quelle que
soit la position israélienne de
refus de collaborer avec la
commission, celle-ci, composée de
trois membres, devra présenter son
rapport sur la colonisation, pour
être discuté au mois de mars 2013.
Dans le cadre de la
judaïsation religieuse et
culturelle, plusieurs mesures ont
été prises par l’occupant pour
entériner ce qu’il appelle « le
bassin sacré » consistant à dominer
la mosquée al-Aqsa et la vieille
ville. Les autorités de l’occupation
ont planté des milliers de tombes
fictives autour de la mosquée al-Aqsa
et de la vieille ville, falsifiant
l’histoire en prétendant que ces
tombes seraient les sépultures de
juifs ayant vécu dans al-Quds, avant
des milliers d’années. De plus, le
comité ministériel du gouvernement
de l’occupation a discuté un projet
présenté par 20 députés appartenant
aux partis de droite, consistant à
considérer le Mont des Oliviers (Jabal
al-Zaytoun) comme le « premier
cimetière juif » dans le monde et «
un lieu historique et national pour
les juifs ». Le tribunal israélien
a, de son côté, décidé d’expulser
plusieurs familles palestiniennes
d’un ancien immeuble dans Selwan
pour le transformer en synagogue.
Le projet du «
bassin sacré » est l’un des plus
graves projets de judaïsation de la
ville d’al-Quds, car il ne s’agit
pas seulement de confisquer des
terres, mais de confisquer
l’identité arabo-islamique de la
vieille ville, de poursuivre les
plans de colonisation, en vue de
lier les points de colonisation dans
la vieille ville aux colonies
israéliennes situées autour de la
ville. Dans le cadre des
festivités en commémoration de «
l’unification d’al-Quds », un
festival d’une semaine a été
organisé, du 6 au 14 juin, « la
semaine de la lumière ». Parmi les
phénomènes de ce festival, un dôme
semblable au dôme du Rocher a été
planté à l’entrée de la porte
al-Khalil, avec des lumières et des
couleurs. A l’intérieur, de la
musique et des danses effctuées par
les juifs. Ce festival est l’un des
moyens utilisé par l’occupation pour
judaïser la ville, par le biais de
la culture et de l’art.
Quant aux discours
politiques, le premier ministre du
gouvernement de l’occupation a
déclaré que « Israël » sans al-Quds
est un corps sans tête, et que la
division de la ville d’al-Quds
serait un cœur faible. Cette
déclaration faite le jour de la
commémoration de l’occupation de la
partie orientale d’al-Quds est une
confirmation de plusieurs autres
déclarations d’autres personnalités
israéliennes, comme le président du
parlement de l’occupation et le chef
de l’opposition ainsi que le maire
de la ville occupée d’al-Quds. Mais
Olmert fut le seul à declarer que
les dirigeants d’Israël devaient
faire « des concessions » et
abandonner de larges parties de la
ville occupée d’al-Quds à l’Autorité
palestinienne s’ils voulaient
réaliser la paix. Hormis Olmert,
toute la classe politique
israélienne refuse d’abandonner la
mosquée al-Aqsa et les quartiers
arabes. Dans la même
optique, la municipalité de
l’occupation a annoncé au mois de
mai sa volonté de mettre en place un
plan de construction d’un « centre
commercial et d’un parking » sur les
terres appartenant au couvent des
Arméniens dans la vieille ville
d’al-Quds. Elle a émis un ordre
interdisant aux Arméniens d’utiliser
l’ancien parking dont le terrain
appartient au couvent. Cette
décision a suscité la colère des
habitants du couvent qui ont
manifesté contre la décision de
fermeture de l’ancien parking et
l’interdiction de l’utiliser pour
leurs voitures. Ce plan, ainsi que
l’interdiction d’utiliser l’ancien
parking, témoigne de la politique de
discrimination exécutée par les
autorités de l’occupation envers les
non juifs et les tentatives de
resserrer l’étau contre leur
présence dans la ville, pour les
contraindre à partir. Par ailleurs, les
politiques israéliennes visant à
étouffer la vie des maqdisis et de
rendre leur vie de plus en plus
difficile se poursuivent. Le
parlement de l’occupation a approuvé
au mois de janvier l’augmentation de
l’impôt « arnuna ». Selon cette
décision, l’augmentation de 35 sera
appliquée au début de l’année 2012.
Les impôts imposés par l’occupation
sur la population d’al-Quds rendent
la vie difficile, d’autant plus que
le non-paiment de cet impôt les
expose au retrait de leur carte de
résidence. La municipalité de
l’occupation a décidé de remettre
l’administration de plusieurs
quartiers palestiniens, isolés par
le mur de la colonisation, à
l’administration civile de l’armée
sioniste, qui gouverne la
Cisjordanie occupée. Cette mesure
prive les habitants des quartiers
isolés des services assurés par la
municipalité, tout comme elle les
prive d’accès aux écoles, aux
hôpitaux et à leur lieu de travail
situés dans al-Quds. Cette mesure,
qui bouleverse la vie 100.000
Palestiniens, fait partie du plan de
judaïsation démographique de la
ville et du nettoyage
ethnico-religieux mené par les
autorités de l’occupation.
Dans ce cadre, les
tentatives d’expulsion des Maqdisis
se poursuivent. Des ordres
d’expulsion et de destruction de
maisons ont été émis, dans plusieurs
quartiers, notamment à Selwan et ‘Issawiya.
Le tribunal de la municipalité a
fixé la date de fin septembre pour
la destruction de 29 maisons des 88
menacées dans le quartier al-Bustan,
dans Selwan . Les autorités de
l’occupation tentent de mettre la
main sur le quartier pour construire
un « jardin biblique ». Elles
détruisent les maisons sous prétexte
qu’elles ont été construites sans
autorisation, alors qu’elles n’en
délivrent pas ou à peine, aux
Palestiniens d’al-Quds.
Face à ces pratiques
coloniales, le soutien arabe et
islamique de la ville d’al-Quds
reste très limité. Un hôtel a été
construit au mois d’avril, pour
activer le secteur touristique dans
la ville, mais sans plus.
Une polémique a
éclaté, suite à l’invitation
adressée par le président Mahmoud
Abbas, aux Arabes et musulmans de
vister al-Quds, pour soutenir sa
population, affirmant que de telles
visites ne sont pas une
normalisation des relations avec
l’occupant. Il faut cependant
remarquer que les portes de la
solidarité et du soutien sont
ouvertes à tous ceux qui sont se
soucient de consolider la résistance
des maqdisis et de la ville d’al-Quds,
en finançant les projets
d’habitation et les secteurs
scolaires et hospitaliers, en
soutenant la réfection de la mosquée
al-Aqsa et en participant activement
aux campagnes de boycott de l’Etat
sioniste, en participant aux
campagnes de pression pour faire
cesser l’occupation, l’expulsion et
la confiscation des terres.
Le soutien populaire
à la ville d’al-Quds s’est manifesté
le 30 mars dernier, lors de la
journée de la terre, lorsque
plusieurs manifestations ont eu lieu
dans les pays limitrophes de la
Palestine, ainsi qu’en Palestine, en
Cisjordanie, à Gaza et dans les
territoires occupés en 48, pour
réclamer la protection de la ville
et des lieux saints en Palestine. La question des
députés expulsés de leur ville n’a
toujours pas été adoptée par les
organisations juridiques et
humanitaires internationales, qui
prétendent lutter pour l’application
et la protection des droits de
l’homme, alors que les mesures
d’expulsion qui les ont visés, et
qui ont visé des centaines de maqdisis, sont une violation
flagrante des lois internationales.
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