Al-Manar
L'Égypte réclame à
« Israël » 500 milliards de $
d'indemnisation
Jeudi 12 janvier 2012
(((Ce
rapport rédigé par la nouvelle direction
égyptienne montre plusieurs choses : les
stratagèmes, les crimes et exactions
terroristes israéliens dans les régions
égyptiennes occupées ; qu’Israël ne
respecte pas les clauses des traités
qu’il signe ; que les régimes mis en
place s’évertuent à lui épargner ce
qu’il doit payer, en échange de se
remplir les poches sans être inquiétés.)))
L’Égypte a présenté
aux Nations Unies une requête exigeant
des indemnisations de la part de
l’entité sioniste, s’élevant a près de
500 milliards de dollars pour avoir
corrompu tous les moyens d’existence et
de progrès dans la péninsule du Sinaï et
dans d’autres régions égyptiennes.
Dans un rapport de 750 pages, comportant
en annexe 190 cartes géographiques, le
régime déchu de Hosni Moubarak est
accusé d’avoir volontairement négligé le
recours à la huitième clause du traité
de paix conclu entre Israël et l’Égypte
en mars 1979, pour réclamer ces
indemnisations. « Les deux parties se
doivent de se mettre d’accord pour créer
un comité de revendications et élaborer
un compromis bilatéral sur toutes les
revendications matérielles », est
stipulée dans cette clause.
Les régions concernées en plus du Sinaï
qui occupe 6% de la superficie de
l’Égypte, sont les villes de Suez,
Ismailiyya, Port Saïd, et le delta du
Nil. La période concernée est celle de
guerres israéliennes contre l’Égypte.
En mer
Le rapport présenté
par le nouveau gouvernement égyptien
explique que durant la période allant de
1967 et 1982 Israël a interdit
d’exploiter les ressources en poissons
du littoral de la péninsule du Sinaï
avec la Méditerranée, la Mer rouge, le
Golf de Suez, lequel constitue 30% de la
superficie de l’ensemble des littoraux
égyptiens.
Israël a également détruit les récifs
coralliens égyptiens, soustrait 40% de
la vie maritime et a profité de la
production pétrolière extraite du Sinaï
au service de la guerre, de l’industrie
et de l’économie égyptienne.
Sur terre
Israël a aussi vidé
le Sinaï de toute vie terrestre
s’emparant des différentes races
animales, dont les gazelles, les
caribous, voire même les serpents
venimeux utilisés dans l’industrie
pharmaceutique et dont la production
était exportée en Europe. L’entité
sioniste a également tué les loups et
les renards de ces régions pour prendre
leur fourrure.
Elle a exploité le Sinaï pour
l’agriculture aussi, y cultivant les
fleurs exportées pour des millions de
dollars par an. Les bénéfices qu’elle a
réalisés durant son occupation de cette
région s’élève à près de 2 milliards de
dollars. Elle a aussi effectué des
recherches dangereuses sur l’agriculture
des régions désertiques du Sinaï, et qui
ont durablement endommagé la qualité des
terres agricoles devenues non aptes à la
culture.
Mêmes les
pierres détournées
Dans le domaine
industriel, le rapport signale qu’Israël
a détourné le quart des ressources du
Sinaï en roches précieuses et en marbre,
dans des opérations de transport sans
précédent. Il a vidé de son contenu la
mine d’or dans laquelle il ne reste plus
que des vestiges rocheux sans valeur.
Il a aussi volé des millions de tonnes
de sable utilisable en industrie et en
commerce, surtout en verrerie, et a
vendu durant les années de l’occupation
des rochers et des pierres industrielles
dont le cout s’élève de nos jours à 49
milliards de dollars.
Navigation entravée
Le rapport prouve que
l’entité sioniste a affecté la
navigation maritime internationale au
canal de Suez à partir du 5 juin 1967,
et jusqu’au 5 juin 1975, date à laquelle
le président égyptien Anouar Sadate l’a
rouvert de nouveau. Ce qui a privé
l’Égypte d’entrées estimées à des
centaines de millions de dollars.
250
mille tués, un million de blessés
Durant l’ensemble de
ses guerre contre l’Égypte, Israël a tué
pas moins de 250 milles Égyptiens,
militaires et civils, et blessé près
d’un million d’autres parmi les
habitants du Sinaï, du canal et du
delta, régions impliquées dans les
guerres.
Le rapport égyptien évoque plusieurs
massacres perpétrés de sang-froid et
dans lesquels 15 mille civils et
militaires ont péri.
Banques
cambriolées
Il y est également
question du cambriolage de toutes les
branches des banques qui se trouvaient
dans la bande de Gaza avant le 5 juin
1967, dont la Banque populaire
égyptienne-branche Gaza, la banque
d’agriculture dont la totalité des
dépôts ont été dépouillés et distribués
aux commandants de l’armée israélienne
dans l’un des plus grand hold-up
militaires de l’histoire moderne. Tout
au long de son règne, Moubarak n’a même
pas réclamé la couverture en or et en
comptes de ses banques.
Et les
vestiges archéologiques aussi
De plus, Israël s’est
emparé des contenus de tous les musées
égyptiens du Sinaï et d’aucuns du canal.
Il a extrait en catimini des milliers de
pièces archéologiques, laissant derrière
lui des sites délabrés. Cette affaire
devant être traduite devant l’Unesco, au
cas où le rapport est soumis à la
discussion.
Avions
militaires et civils pris pour cible
Israël a aussi
détruit les forces aériennes égyptiennes
en 1967, sans avoir été agressé, pour le
seul prétexte que les déclarations
enflammées d’Abdel Nasser (ex-dirigeant
emblématique égyptien) l’avaient
inquiété.
Dans le rapport, des compensations sont
exigées pour le bombardement d’un Boeing
727 de la « Libyan Airlines » par les
forces aériennes israéliennes. Durant le
vol 114 entre le Caire et Tripoli le 21
février 1973, révèle le rapport pour la
première fois, les radars israéliens ont
brouillé les appareils civils égyptiens,
en pleine tempête de sable, ce qui a
dévié le parcours de l’appareil,
par-dessus du Sinaï, ou des avions de
combat israéliens de type F4 Fantômes
l’ont pilonné, tuant à son bord 113
civils dont la présentatrice égyptienne
célèbre Salwa Hijazi et le ministre
libyen des affaires étrangères Saleh
Bouysser.
Dans cette affaire, la France semble
soutenir la requête égyptienne, surtout
que l’équipage de l’avion libyen était
français. Seuls, l’assistant du pilote,
un libyen, et quatre passagers ont
survécu à ce bombardement.
L’attentat a été répertorié par le chef
d’état-major israélien qui était alors
David Ben Eliezer. De plus, il existe un
témoignage de la part de l’organisme de
l’aviation civile fédérale
internationale.
Eaux
détournées
Le rapport accuse
Israël d’avoir asséché 30% des puits
d’eau douce au Sinaï pour inciter les
habitants à évacuer certaines
agglomérations. L’entité sioniste a
aussi construit un réseau de
canalisations souterraines très
profondes permettant de voler les eaux
souterraines. Sachant qu’Israël dépend
toujours de ces sources hydrauliques
pour 30% de ses besoins.
Tourisme pour 100 millions
De plus, l’Égypte
réclame 100 milliards de dollars au
motif qu’Israël a exploité Charm Cheikh
sur le plan touristique, et celui de la
navigation civile et commerciale entre
les états arabes et l’Égypte.
Carte
des mines non livrée
Le rapport consacre
un chapitre au minage des terres
égyptiennes, indiquant qu’Israël a miné
2% de la superficie de la péninsule du
Sinaï et que l’Égypte n’a toujours pas
reçu la carte de leur distribution,
comme le dicte le traité de paix.
Sachant que des dizaines de personnes
ont péri en raison de ces charges
explosives.
Le rapport a été envoyé par
l’organisation onusienne aux Etats-Unis
pour obtenir leur feu vert afin de le
discuter.
Traduit du site en
ligne d'Arabs 48
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