Centre
Palestinien
d'Information
Rapport
Le village Dahr Al-Maleh, une vaste prison à cause des colonies
et du mur de séparation
Photo: CPI
Vendredi 25 mars 2011
Jénine – CPI
Au sud-ouest de la ville de Jénine, vit le
village Dahr Al-Maleh. Mais quatre colonies sionistes, le mur de
séparation discriminatoire et son portail en fer l’ont
transformé en une vraie prison contrôlée par quelques soldats
israéliens. Tout villageois ne peut entrer chez lui qu’après une
inspection minutieuse et une autorisation spéciale. C’est une
prison qui prive les villageois des éléments les plus
élémentaires d’une vie des plus simples. Les occupants
israéliens leur rendent la vie impossible, afin de les pousser à
quitter ce qui reste de leurs terres étouffées par les colonies
et le mur.
Les colonies et le mur
Le village Dahr Al-Maleh se trouve au
sud-ouest de la ville de Jénine, entouré de quatre colonies
sionistes. La colonie Chakid est à 350 mètres seulement à l’est
du village, Hanit est à 500 mètres au nord, Omer à 1000 mètre à
l’ouest. A l’ouest se trouve aussi la colonie de Tal Mancha
habitée par des extrémistes sionistes.
Et le mur discriminatoire de séparation
déchire, comme un couteau, les frontières du village. Six
familles ont été coupées de leur village par ce maudit mur.
Le portail en fer
Les colonies et le mur de séparation n’ont
pas suffi aux occupants israéliens pour bien étouffer le village
Dahr Al-Maleh. Ils ont installé un portail à son entrée. Ils
l’ont transformé en une caserne militaire fermée. Le portail
s’ouvre à sept heures du matin et se ferme à sept heures du
soir. Et en fin de matinée, il se ferme de dix heures à midi !
« Même pour nous les étudiants, les soldats
israéliens pratiquent une fouille totale, chaque fois qu’on veut
sortir ou entrer à travers le portail. Nous ne pouvons entrer
dans le village qu’avec des autorisations. », dit l’étudiante
Safaa Al-Khattib.
Elle se trouve assez souvent obligée de
dormir dans la ville de Naplouse où se trouve son université,
lorsqu’elle a des cours au petit matin, ayant peur de voir le
portail l’empêcher de passer.
Galeb Jamil, président du conseil du
village, ajoute à ses propos : « Nous ne pouvons rejoindre le
village qu’avec une autorisation renouvelée tous les deux ans
par la direction militaire israélienne de Salem ; sans
autorisation, nous ne pouvons pas rentrer chez nous ».
Sans électricité
Il est devenu anodin d’entendre le bruit de
ces générateurs usés utilisés par les habitants pour avoir un
peu de lumière, quelques heures seulement par jour, une épreuve
insupportable aux jeunes qui veulent étudier le soir.
Et pour résoudre le problème de
l’électricité, le gouvernement français a effectué une
installation dans la zone qui dessert une douzaine de villages,
à l’exception du village Dahr Al-Maleh, à cause du mur de
séparation discriminatoire qui ne cesse de l'asphyxier.
Une crise économique
Cette fermeture pousse le village vers une
crise économique sans précédent. Le chômage frappe 75% de la
population. La plupart des terres agricoles sont ratissées pour
le compte du mur. Et les villageois sont interdits d’entrer dans
le village. Les produits alimentaires, on les cherche dans le
village de Bartaa, quinze kilomètres plus loin. Et le gaz
attribué à chaque famille est très limité.
Interdiction de construire
Appliquant leur politique poussant la
population à quitter leur village, les autorités de l’occupation
israélienne lui interdisent de construire de nouvelles maisons
et de reconstruire les anciennes, même celles qui risquent de
tomber. Elles interdisent aux habitants de construire des lieux
publics, des écoles, des mosquées, des centres culturels, sous
prétexte que le nombre d’habitants est peu élevé. Les occupants
israéliens font tout pour les pousser hors du village, dit le
président du conseil du village.
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