Rapport du CPI
Hamas :
L'isolement et la détention
administrative sont une vengeance contre
les captifs
CPI
Photo: CPI
Vendredi 20 avril
2012
Palestine – CPI
Le mardi 17 avril
2012 reste une journée mémorable pour
les captifs palestiniens. Un bon nombre
d’entre eux ont entamé une grève ouverte
de la faim.
En fait, ils
protestent contre ce système d’isolement
individuel mené par l’administration des
prisons sionistes à l’encontre des
détenus palestiniens, pour un oui ou
pour un non. A cette occasion, le site
web du mouvement du Hamas a publié un
rapport que la division française de
notre Centre Palestinien d’Information
(CPI) traduit et résume dans les lignes
suivantes :
L’isolement
individuel ?
Le détenu palestinien
est enfermé tout seul dans une cellule
sombre et exiguë. L’isolement est sans
limite dans le temps, et il n’y a pas de
recours possible. Le destin du captif
est entre les mains des services de
renseignements.
Sont connues pour
leurs divisions d’isolement les prisons
sionistes de Bir Sabaa, Kidar, Jalbou,
Asqalan, Ar-Ramla, Chatta et Kaffar
Yona.
Les détenus isolés
survivent dans des conditions très
dures. En fait, ils sont privés de leurs
droits les plus élémentaires. Ils sont
humiliés, frappés, isolés dans des
tombes noires, parfois pour des années.
Beaucoup d’entre eux en sortent avec des
maladies physiques et psychologiques
très graves.
Les souffrances de
l’isolement
Cette politique
pourra être appliquée à tout détenu.
Elle pourra aller d’un jour à plusieurs
années, parfois pour plus de dix ans.
Toute raison pourra être bonne pour
isoler un captif palestinien. Il est
isolé parce qu’il pourrait influencer
son entourage, politiquement et
culturellement, parce qu’il donne un
discours qui n’est pas au goût du
bourreau, ou tout simplement parce que
le détenu regarderait son bourreau de
travers !
Ces cellules sont
humides et mal aérées, sans lumière et
sans soleil, sans une nourriture normale
et sans soin médical. On peut facilement
imaginer l’état de quelqu’un qui survit
dans de telles conditions.
Les captifs
palestiniens isolés du monde
Des dizaines de
détenus palestiniens sont isolés dans
des conditions inhumaines, une sanction
qui vient s’ajouter aux peines infligées
par les tribunaux militaires israéliens.
Parmi les isolés se trouvent le chef
Ahmed Saadat, Thabet Moradawi, Hassan
Salama, Ahmed Al-Maghribi, Abdullah Al-Barghouthi,
Nohaned Djamal An-Natcha, Djamal Abou
Al-Haïdja ; la liste est trop longue
pour pouvoir tous les énumérer.
Détention
administrative
Et pour ce qui est de
la détention administrative, elle est un
emprisonnement sans charge, sans
jugement, basé sur un dossier secret sur
lequel même l’avocat n’a pas le droit de
jeter un regard ! L’ordre est prononcé
pour six mois, mais le renouvèlement le
rend interminable.
Cette détention fait
partie de la sanction collective menée
contre les Palestiniens qui protestent
contre l’occupation sioniste des
territoires palestiniens occupés en
1967.
La détention
administrative en chiffres
Au fil des années,
des milliers de Palestiniens ont goûté à
cette détention administrative pour des
périodes qui vont de quelques mois à
plusieurs années.
C’est durant la
Première Intifada qu’il y a eu le plus
grand nombre de détenus administratifs ;
le 5 novembre 1989, il y en a eu 1794.
En mars 2002, il y en a eu 44.En avril
2002, des centaines de Palestiniens de
la Cisjordanie ont été enfermés sous ce
système.
Et enfin, en ce mois
d’avril, le 14 avril 2012 plus
exactement, 330 Palestiniens sont dans
les prisons d’An-Naqab, Ofer et Madjo,
enfermés sous ce régime inhumain de
détention administrative.
Les
rapports du CPI
Les
opinions du CPI
Le dossier Hamas
Les dernières mises à jour
|