Centre Palestinien
d'Information
La
conférence de donateurs, déjà un échec
Photo CPI
17 décembre
2007
Paris – CPI
Aujourd’hui, le lundi 17 décembre 2007, la
conférence de donateurs a eu lieu à Paris. Des observateurs
croient déjà en son échec.
En effet, les Israéliens
ont la main longue sur l’économie palestinienne. Ils la détruisent
et causent aux Palestiniens et à leur vie des dommages
catastrophiques. Et relier les donations aux contreparties
politiques, tels la reconnaissance de l’Entité sioniste et
l’abandon du droit à la résistance, vident cette conférence
de tout sens.
Donations en
l’air
Parmi les raisons qui
indiquent l’échec de ladite conférence se trouvent :
- La politique de l’Entité
sioniste qui gaspille toute donation, la politique du blocus étouffant
la bande de Gaza, la politique des barrages réduisant tout
mouvement de personne et de bien, la politique de colonisation…
Plusieurs organisations
internationales ont déjà attiré l’attention sur le fait que
plus de 500 barrages militaires israéliens en Cisjordanie et le
siège imposé sur la bande de Gaza ne participent point au développement
de l’économie palestinien, aussi importantes que soient les
donations.
Pour sa part, le bureau
de l’organisation des Nations Unies pour la coordination des
affaires humanitaires précise que l’isolement de la bande de
Gaza depuis six mois pourra endommager l’économie jusqu’à un
degré sans retour. Il rend la population encore plus dépendante
de l’aide extérieure.
Dans le même contexte,
Jérémy Hobz d’Oxfam international croit lui aussi que
l’injection de plus d’aides ne fait rien, si les gouvernements
donateurs n’insistent par pour un rapide changement des
obstacles israéliens. Toutes les aides ne seront jamais
efficaces, au moment où « les autorités de l’occupation
ne sont pas inquiétées ».
Avant la conférence de
Paris, Salam Fayyad, le premier ministre d’Abbas, n’avait pu
obtenir du ministre israélien de la défense Barak une promesse
d’alléger les entraves pratiques sur les déplacements des
Palestiniens. Cela ne représente qu’un exemple de l’arrogance
israélienne.
Récompense
américaine
- La générosité et le
soutien internationaux ne sont qu’une récompense à l’autorité
palestinienne pour ses concessions données à la conférence
d’Annapolis. Bien évidemment, l’Entité sioniste ne fait rien
en contrepartie. L’autorité palestinienne est aussi récompensée
pour avoir ancré la division palestinienne, pour son refus de
tout dialogue avec le mouvement du Hamas. On veut par tous les
moyens isoler le Hamas, bien qu’il ait gagné des élections
libres et impartiales.
Les Américains et les
Français confirment que la conférence de Paris n’est pas économique,
qu’elle est surtout politique. Pour soutenir les pourparlers de
« paix », disent les Américain. Pour vite arriver à
la constitution d’un Etat palestinien, disent les Français. Et
Sarkozy a promis à Abbas que la France ne dialoguera jamais avec
le Hamas, sauf s’il cède aux conditions de la communauté
internationale.
Et les Israéliens, par
la voix de Livni, la ministre israélienne des affaires étrangères,
ont rappelé à la communauté internationale que l’amélioration
de l’économie des Palestiniens doit être vue en parallèle
avec les soucis sécuritaires israéliens.
Réduire
la cause palestinienne
- La communauté
internationale essaie par tous les moyens de réduire la cause
palestinienne, liée à l’occupation israélienne depuis 60 ans,
à un simple problème économique. Elle concentre tous ses
efforts pour traiter les conséquences de cette occupation et non
pour la combattre ! De telles conférences ne seraient alors
que des calmants provisoires. C’est tout cela qui aurait poussé
Ismaël Haniyeh, le premier ministre palestinien, à dire que la
cause du peuple palestinien est en premier lieu politique et non
économique. Il a donc appelé à mettre un terme à
l’occupation et à redonner au peuple palestinien ses droits,
tous ses droits.
|