Rapport
La zaouïa d'Al-Naqchabandia
dans la sainte ville d'Al-Qods,
un coin calme de spiritualité
CPI
Photo: CPI
Jeudi 8 août 2013
Dans un coin de
l’ancien bourg d'Al-Quds, non loin de la
sainte mosquée d’Al-Aqsa, se trouve un
endroit calme, un lieu spirituel, un
bâtiment sacré : la zaouïa d’Al-Naqchabandia
Al-Bokharia. A l’extérieur, l’odeur de
l’encens sort recevoir les passants ; à
l’intérieur, les objets antiques, les
meubles et les outils d’hospitalité
ottomans, les photos commémoratives leur
souhaitent la bienvenue. Et les vitres
cassées d’un placard sont témoins d’une
bombe lancée par les malfaiteurs
sionistes durant la
Nakba
(la catastrophe de 1948). Ces vitres ne
sont qu’une tache qui n’arrive pas à
entacher la sérénité du lieu.
La zaouïa d’Al-Naqchabandia
Al-Bokharia est composée d’un couloir
étroit du nord au sud, décrit le
chercheur Ahmed Al-Bokhari. Des chambres
surplombent ses deux longs côtés. A son
entrée nord, se trouve une toute petite
salle de prière avec son mihrab, un
petit cimetière couvrant les dépouilles
d’un bon nombre de cheikhs de la
confrérie d’Al-Naqchabandia Al-Bokharia,
une bibliothèque abritant un grand
nombre d’exemplaires du saint Coran et
de manuscrits en arabe, turc et perse,
d’objets ayant une sorte d’importance
historique : monnaies, tapis, ustensiles
de cuisine datant de l’époque ottomane.
Un témoin de
l’Histoire
La zaouïa d’Al-Naqchabandia
Al-Bokharia est un des monuments
ottomans de la ville occupée d’Al-Quds
(Jérusalem). On l’appelle aussi la
zaouïa d’Al-Abakia ou Al-Bokharia,
faisant référence à ceux qui s’en
occupent. Son origine pourrait monter
jusqu’au début de l’époque mamelouke ou
ottomane.
A l’origine, le lieu
fut construit dans le but d’abriter et
de nourrir les pauvres et d’abriter les
visiteurs venant d’Asie centrale et
d’Indonésie.
Le cheikh Ottoman Bek
Al-Bokhari, que l’on appelle le Soufi,
élargit le bâtiment en 1971.
Actuellement, la famille d’Al-Bokhari
s’en occupe.
A l’origine, la
famille d’Al-Bokhari vint d’Ouzbékistan,
en 1606, dans l’objectif de représenter
son pays, une sorte d’ambassade, et dans
le dessein de diffuser sa culture soufie
d’Al-Nachabandia. Ce dernier mot
signifie dans leur langue ouzbèke :
graver Allah (le Tout Puissant) sur le
cœur du fidèle de façon ineffaçable,
sans que les facteurs de ce monde
d’ici-bas ne puissent rien perturber.
Un jeudi, un repas
Depuis quatre
siècles et jusqu’à l’occupation de la
partie orientale par les occupants
sionistes durant la
Naksa
(la guerre de 1967), la zaouïa d’Al-Naqchabandia
Al-Bokharia recevait, tous les jeudis,
les nécessiteux et les visiteurs
étrangers, pour un repas gratuit.
Le thé, une
boisson rythmique
Tout hôte est reçu
par un verre de thé, ajoute le chercheur
Al-Bokhari. Le thé est offert et pris
d’une manière spéciale. Il est versé
chaud directement d’un samovar dans une
tasse spéciale. La boisson est présentée
par un Ouzbek portant les habits de son
pays et parlant avec beaucoup de calme,
de délicatesse, une grande politesse.
Refus total de
l’occupation sioniste
Notons enfin que,
comme tous les Palestiniens, les gens de
la zaouïa d’Al-Naqchabandia Al-Bokharia
détestent l’occupation sioniste et ses
mesures injustes. Les occupants
n’apprécient en aucun cas de voir les
fidèles, en particulier les Soufis,
pratiquer leur culte.
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