Centre
Palestinien
d'Information
Rapport
Les Israéliens prennent plaisir à tuer les ouvriers palestiniens
de Cisjordanie !
Photo: CPI
Jeudi 7 octobre 2010
Al-Khalil – CPI
Les occupants israéliens ont tué l’ouvrier
palestinien Ezzedin Saleh Al-Kawaziba, du village de Saïr, au
nord de la ville d’Al-Khalil. Sa période de funérailles n’a pas
encore pris fin qu’une autre période a commencé, celle de Chahda
Mohammed Korja, 55 ans, du village de Halhoul, dans le même
département.
Même si la manière de l’assassinat de ces
deux crimes est différente, les deux crimes montrent comment
cette tranche de la société palestiniens est visée par les
Sionistes, cette tranche qui souffre pour se mettre quelque
chose sous la dent, avec ce mur de séparation discriminatoire,
cette interdiction d’entrer pour travailler dans les territoires
palestiniens occupés en 1948.
La mort de Korja
L’ouvrier Mohammed Korja est tombé en
martyre dimanche 4 octobre 2010. Il a eu une crise cardiaque,
lorsque les forces israéliennes d'occupation poursuivaient un
groupe d’ouvriers palestiniens qui tentaient de traverser le mur
de séparation discriminatoire, au sud d’Al-Khalil, à l’extrême
sud de la Cisjordanie, pour atteindre leur lieu de travail à
l’intérieur des territoires occupés en 1948.
Korja a été victime de la peur et du gaz
lacrymogène tiré par les soldats qui poursuivaient les ouvriers.
Et pour ce qui est du martyr Ezzedin Saleh
Abdou Al-Karim Al-Kawaziba, il avait 37 ans et était marié et
père de six enfants, dont le plus âgé n’a que treize ans. Il a
été tué par les soldats de l’occupation israélienne, dimanche 3
octobre 2010, alors qu’il voulait aller travailler dans la ville
d'Al-Quds, non loin du village d’Al-Ayssaoyya.
Son cousin Salah Al-Kawaziba dément
catégoriquement la version avancée par la police israélienne
concernant les conditions de la mort d’Ezzedin. Il a été tué
d’une distance nulle. Le tueur israélien a directement mis son
arme sur le corps du martyr et y a laissé ses balles,
confirme-t-il.
Mise à mort à bout-portant
Salah est témoin de la scène. Il rapporte à
l’envoyé de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) ce qui
s’est passé ce matin-là. La scène a duré de deux heures et demie
jusqu’à six heures du matin : « Moi et un groupe d’ouvriers,
venant de la région d’Al-Khalil, nous avons pu escalader le mur
dans la zone Al-Zaïm. Et dès que nous avons été au sol, un autre
groupe d’ouvriers a essayé de nous suivre. A ce moment, une
voiture, de marque Toyota, du garde-frontière israélien, a
commencé à nous pourchasser. Puis, les soldats du véhicule ont
commencé à nous pourchasser, à pied, en dessous du pont ».
« Le martyr Kawazba était à vingt mètres de
moi, ajoute-t-il. Je lui ai demandé de se dépêcher. Mais il
était lent, à cause de son poids. Pas loin de lui, se trouvait
Hassan, son frère. Je leur ai encore une fois demandé de
s’activer, car les soldats s’approchaient de nous, derrière. Et
soudain, nous avons vu un soldat (israélien) qui mettait son
fusil sur le martyr Ezzedin et tirait. Je me suis rapproché
ainsi que des dizaines d’ouvriers pour voir ce qui se passait.
Lorsque nous sommes arrivés sur le lieu du crime, des forces
spéciales nous ont encerclés et ont commencé à nous frapper
durement. A ce moment, nous les avons vus mettre le corps de la
victime dans un sac noir. Puis, ils l’ont tiré par terre sur
plus de cinquante mètres. Ils nous ont enfin chassés vers le
village d’Al-Ayzariya et ont arrêté Hassan, le frère de la
victime ».
Pièges d’ouvriers
Les frontières des territoires palestiniens
occupés en 1948 et en 1967 sont devenues des pièges installés
par les occupants israéliens pour tuer les ouvriers palestiniens
et dans les meilleurs des cas les interpeller.
La mort nous guette où nous allons pour
chercher une bouchée de pain, dit un ouvrier : « Cette bouchée
est trempée par le sang et sent la mort ».
En fait, les policiers israéliens tirent des
balles réelles avant de faire leur sommation, ce qui montre leur
intention de tuer avec préméditation. Ils jouent avec la vie des
Palestiniens, un nouveau hobby !
Crimes de guerre
Ces assassinats pratiqués par les autorités
sionistes sont illégaux, selon la loi internationale. Ils
viennent à l’encontre du quatrième traité de La Haye concernant
les lois et les traditions de la guerre.
A signaler que le professeur Antony Cassar,
le premier président du tribunal pénal international, a
considéré les assassinats pratiqués par les forces israéliennes
d'occupation dans les territoires occupés comme des crimes de
guerre.
Le Centre Palestinien d'Information - © 2010
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