Rapport
Le retour aux
négociations n'est que perte de temps,
confirment plus d'un
CPI
Photo: CPI
Jeudi 4 juillet 2013
Al-Khalil – CPI
Le ministre américain
des affaires étrangères John Kerry a
effectué et effectue sans cesse des
tournées entre Ramallah, Oman et la
ville occupée d’Al-Quds (Jérusalem) afin
de réunir tout le monde autour de la
table des négociations. Les jeunes
palestiniens observent de près ces
tournées, bien qu’ils soient d’accord
que ces négociations sont inutiles.
Les négociations non seulement ne
sont pas utiles, mais de plus, depuis
vingt-trois ans, depuis la conférence de
Madrid, elles ne font que compliquer les
choses et que du mal à la cause
palestinienne, disent la plupart des
jeunes.
Vers la salle du chef
martyr Kamal Nasser de l’université de
Bir Zeit, un groupe de jeunes, étudiants
en sciences politiques, en sociologie et
en médias a attiré l’attention de notre
Centre Palestinien d’Information (CPI).
Les étudiants discutaient des
négociations entre les Palestiniens et
les Israéliens et l’avenir de celles-ci.
La réconciliation est la solution
Mohammed Hassan Al-Barghouthi,
21 ans, est étudiant à la faculté de
sciences politiques. Il croit que le
meilleur choix du peuple palestinien est
le retour à la réconciliation, non aux
négociations.
Al-Barghouthi se
demande, en parlant à notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) :
« Comment pourrons-nous retourner aux
négociations au moment où nous sommes
décousus, déchirés, désordonnés, sans
assurance, sans conditions ? Comment
pourrons-nous être conduits vers des
négociations inutiles ? Ces négociations
ont pris plus de vingt ans, nous n’en
avons retiré que de l’humiliation, de
l'abaissement et la défaite ».
Le jeune Al-Barghouthi
croit que la meilleure solution est le
mariage entre la résistance et les
négociations. Ainsi, le négociateur
négocie à partir d’une position forte
comme c’était le cas durant la guerre de
Vietnam.
La direction américaine et la paix
L’étudiante Arwa Al-Hawari,
22 ans, est en troisième année de
sociologie. Elle ne croit pas que la
direction américaine soit sérieuse, mais
pense que cette direction ne veut pas
d’une paix juste pour les Palestiniens,
travaillant jour et nuit au profit du
sionisme et d’"Israël".
Al-Hawari dit au
correspondant du Centre Palestinien
d’Information (CPI) que Kerry ne veut
que desserrer l’isolement d’"Israël" sur
la scène internationale. Pour elle, la
négociation est un crime dont les
Palestiniens payeront certainement le
prix.
Le partenariat politique
La réponse à Kerry sera le retour à
la réconciliation, la constitution d’un
gouvernement national, la constitution
d’un partenariat politique pour diriger
la Cisjordanie et la bande de Gaza.
L’étudiant Atta Al-Talbichi,
25 ans, a pour sa part critiqué le
retour de l’autorité palestinienne aux
négociations, sans aucune assurance,
sans que les frontières de 67 soient une
condition.
Il appelle alors la résistance
nationale et islamique à faire quelque
chose, à déclencher une nouvelle
Intifada, des réponses concrètes aux
agissements de Kerry qui ne servent que
les intérêts de l’entité sioniste.
Un temps perdu
Les Américains
effectuent des tournées dans la région
depuis 1969, dit Abdou As-Sattar Qassem,
professeur de sciences politiques. Ces
Américains ne font aucune pression sur
les occupants sionistes. C’est un temps
perdu, les Palestiniens n’ont désormais
pour mission que d’assurer la sécurité
d’"Israël".
Dr. Mohammed Maher
Badr, député du Conseil Législatif
Palestinien, croit que lancer les
négociations en ce moment précis ne
vient que pour contrarier toute
tentative de réconciliation.
On sait que l’entité
sioniste ne veut aucune paix, la
pratique sur le terrain le confirme. La
colonisation dans les territoires
palestiniens va bon train. La
profanation de la sainte mosquée d’Al-Aqsa
continue. L’entité sioniste ne veut que
chasser tous les Palestiniens de toute
la Palestine, conclut Dr. Maher.
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