Poème
Une vie suspendue dans une prison
Ziad Medoukh
Dimanche 15 mars 2015
Sous les décombres du
soleil
Et le bruit des
bombes,
L’injustice retentit:
Aubes déchirées,
Corps enveloppés
de linceuls,
Orage de la honte qui
gronde
Dans un jardin oublié
sur la grève,
Ségrégation
quotidienne des Palestiniens,
Blocus de son enclave
côtière
Où personne n’a le
droit ni d’entrer ni de sortir,
Innombrables
violations du droit international,
Meurtres délibérés, en
toute impunité
Par un oppresseur sans
loi et sans foi
Qui impose avec une
barbarie inqualifiable
Son joug, ses
ignominies, et ses agissements
Gaza, la vie suspendue
dans une prison:
Désarroi, misère,
détresse
Malheur, destruction,
tribulations douloureuses
Répression coloniale,
folie meurtrière,
Champs de ruines
labourés par des criminels,
Cruelle réalité et
conditions désastreuses,
Grande peur inculquée
par les colonisateurs des esprits.
Gaza, tes larmes
posthumes se noient dans une mer
d’amertume !
Toi qui as grandi
parmi les morts,
Les nuits de cauchemar
et de souffrance,
Ton toit est ciel dans
cet étouffoir
Où l’estran est
inaccessible,
Ou l’injustice est
gravée sur les tombes.
Dans l’indifférence du
monde,
Tu panses les plaies
d’un massacre
Avec le soutien des
âmes solidaires,
Avec ta patience qui
est un génie.
Tu luttes contre
l’arbitraire
Et malgré ta douleur
et tes meurtrissures,
Tu n’as pas de haine.
L’injustice t’a rendue
plus forte !
Grâce à la
ténacité de ta volonté de vivre
Ton esprit de droit et
de justice l’emporte.
Tu as la force de
pardonner, encore et encore.
L’espoir qui te
soulève,
L’invincible courage
qui te conduit,
La patience qui
t’honore,
La résilience qui te
domine,
L’endurance qui
t’accompagne
Et ton optimisme
intraitable
Rendent ta vie plus
forte que la mort.
Cette vie est
lumière dans la nuit sombre,
Elle est flamme
fragile, mais forte et haute
Pour toi qui oses être
encore plus résistante
Que les temps
résistants.
Ton nom est toujours
inscrit dans la lumière du jour,
Toi, la pierre ouverte
sur le livre des contours,
Toi, la nourricière de
nobles espoirs.
Viendra le jour où tu
briseras les barreaux de ta prison.
Viendra le jour où
seule vaincra la justice.
L’avenir te donnera
raison !
Tu seras sauvée de la
flagellation du tortionnaire.
La paix aura le
dernier mot.
Ta souffrance ne sera
pas vaine.
La justice rendra
gloire à l’injustice
ET tu souffleras les
bougies de la liberté.
Avec ta joie
inextinguible
Tu assureras le
bonheur de l’humanité
Car tu as choisi de
vivre et de mourir débout.
Gaza, tu vivras, car
tu es le poème de toutes les résistances
Un poème qui parle
d’humanité,
Un poème qui touche
chaque cœur,
Un poème comme mon
peuple,
Plein de ressources
pour triompher !
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