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Centre Palestinien d'Information

La ville d'Al-Quds et la colonisation
Rasim Obaidat


Photo CPI

30 octobre 2007

Les Israéliens nous vendent du mirage et des illusions, et nous, les Arabes et les Palestiniens, non seulement nous les achetons, mais aussi nous les analysons et leur donnons des explications en détails, avant de les vendre à notre tour. Certains veulent convaincre notre peuple, au nom d’un certain réalisme et avec une volonté de négocier coûte que coûte, que la prétention israélienne de revenir au document de l’ancien président américain Bill Clinton, quant à l’avenir de la ville d'Al-Quds, reflète une volonté de faire une avancée réelle dans les négociations politiques.

Notre longue expérience avec ces Israéliens nous confirme qu’ils réagissent à la manière de ce chasseur qui souffre de la fumée du feu sur lequel il rôtit l’oiseau qu’il vient de tuer. Nous, les Palestiniens, nous ne devons pas faire attention aux yeux de ce chasseur, mais à ses mains. C’est exactement le cas avec les Israéliens. Ces derniers parlent de « concessions douloureuses » au même moment où sur le terrain, ils font toutes sortes d’atrocités. Assassinat. Agression. Torture. Humiliation… Ils font tous les actes imaginables et inimaginables contre le peuple palestinien, pour déclarer ensuite et devant tout le monde que ce peuple ne veut pas de la paix.

Ce sont eux qui veulent la paix. La confiscation de plus de 120 hectares de terrains palestiniens de la ville d’Al-Quds à Al-Sawahira, Abou Dis et Al-Azairya au profit de leurs plans coloniaux confirme-t-elle cette volonté de paix ? Ou c’est la fermeture de la ville pour étouffer ses habitants natifs qui fait cette confirmation ? En fait et tout simplement, ces agissements et beaucoup d’autres ne sont que le reflet de l’esprit de ceux qui se veulent le « peuple élu » et qui croient que les autres, en l’occurrence les Palestiniens, ne doivent qu’accepter les exigences et les conditions israéliennes. Les Palestiniens ne doivent alors pas parler du retour des réfugiés palestiniens, de tout retrait israélien de la ville d'Al-Quds, de l’enlèvement de toutes ces colonies imposées ici et là sur les territoires palestiniens occupés…

Parmi les Palestiniens, il y en a quelques-uns qui crient victoire, haut et fort ! Ont-ils oublié ce qui s’est passé quand Olmert avait posé une simple question sur l’utilité de l’annexion de quelques quartiers arabes ? A-t-on oublié que le prétendu maire de la ville s’est alors mis en colère et a même approuvé la construction d’un quartier colonial au cœur de Salwan, à côté de l’ancienne ville d'Al-Quds ?

Quant au chef du mouvement israélien Shas, il a dit à Condoleeza Rice, la patronne de la diplomatie américaine, qu’il refuse catégoriquement la division d’Al-Quds, la ville de père et grand-père selon lui. Cet originaire d’Europe de l’Est oublie que les Arabes sont là depuis plus de cinq mille ans. Peut-on oublier les propos de la vieille Golda Meïr, l’ancienne première ministre israélienne, lorsqu’elle disait qu’elle était déprimée chaque fois qu’un enfant palestinien voyait le jour ?

Nous, les Palestiniens, nous devons arrêter de miser sur les illusions données par les Israéliens, ou sur Rice et Blair. Ces deux-là disent que les conditions dans lesquelles vivent les Palestiniens sont déplorables, mais ce n’est pas l’occupation israélienne qui en est la cause ! Pour eux, ce qui compte, c’est l’intérêt d’"Israël", en premier lieu et aussi en dernier.

Nous ne devons aller à une quelconque conférence dont l’agenda ne contient pas un arrêt de toute colonisation, un retrait israélien. Sinon, nous ne serons que des témoins qui approuvent l’occupation et la colonisation. Nous devons nous rendre compte qu’au moment où les préparations à une conférence internationale bat à plein régime et où les leaders israéliens se montrent prêts à diviser la ville d'Al-Quds en deux, les attaques israéliennes s’intensifient contre elle, et tous les coups sont permis, légaux ou pas.

A titre d’exemple, le maire israélien de la ville d'Al-Quds ne donne pas de permis de construire pour tout bâtiment de plus de quatre étages. Mais quand des colons sionistes mettent la main sur un bâtiment de sept étages, il leur donne la permission.

Une campagne contre tous les habitants de la ville d'Al-Quds, c’est ce que le maire promet. Il faut alors y faire face avec tout le peuple palestinien : partis, factions, institutions, autorités, et avec tous les peuples arabes et palestiniens, afin de garder l’aspect arabe et l’identité de notre ville sainte. Il faut soutenir la résistance de ses habitants. Il faut protéger la ville de tous ces actes de judaïsation.

Article paru dans le journal Al-Quds
Traduit et résumé par CPI



Source : CPI
http://www.palestine-info.com/...


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