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Centre Palestinien d'Information

Le jour où le général israélien laisse tomber son soldat capturé par le Hamas
Robik Rozental


Photo CPI

30 juin 2008

Le général Moché Yaalon avait dit qu’il y a des circonstances où on peut laisser tomber un captif. Ces propos reflètent le côté immoral de grands chefs de l’armée israélienne, toutes générations confondues. Cet ancien chef d’état-major avait lancé ces propos sans faire un tremblement de terre dans le pays. Non seulement ils n’ont fait cela, mais de plus, quelqu’un de la première chaîne de télévision dit avec un peu de respect que l’homme n’avait pas eu peur, « il exprimait tout simplement son avis ». Cependant, on ne dit pas si Yaalon avait eu peur de s’exprimer ou non. Le problème réside dans son avis.

En fait, l’expression « sacrifier un captif » est très grave, très répugnant. Il l’a prononcé comme une phrase ordinaire : « partir en excursion » par exemple. Elle a été prononcée par un homme envers qui j’avais un grand respect. Plus maintenant. « Sacrifier un captif », en effet, est une mise à mort d’un homme dont le seul crime qu’il avait commis était de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment. Il a été enlevé après une série d’échecs dont il n’est pas le responsable.

« Sacrifier un captif » est une expression dite et appliquée par les plus mauvaises nations. Laisser tomber un captif est une phrase qui brise en mille morceaux un principe sacré de l’armée israélienne. Nous ne laissons jamais tomber un blessé sur le champ de bataille. Maintenant, monsieur Yaalon peut sans aucune honte dire que dans certaines circonstances, il est permis de laisser un blessé perdre le sang jusqu’à la mort.

« Sacrifier un captif » a été dit par un homme sortant vers le combat de la façon dont une personne joue avec des soldats en bois.

Le phénomène de Yaalon cache un autre phénomène plus vaste et plus inquiétant. Il cache la morale de grands chefs de l’armée, toutes générations confondues. Ces chefs peuvent oublier les échecs militaires de Haloutz. Mais ce qui reste de lui est cet héritage d’un homme militaire sans échine morale.

Et Rafoul parlait de gens comme s’ils sont des insectes. Un regard hautain valant l’antisémitisme par excellence, accompagné par un aveuglement envers la puissance de l’ennemi.

Ce que Yaalon, Rafoul et Haloutz ne comprennent pas, ainsi que bon nombre de chefs de l’armée, anciens comme actuels, c’est que les questions morales ne sont pas des questions militaires. Elles ne font pas partie d’informations militaires, ni de la carrière militaire. Tout au contraire, la morale est un signal lumineux d’avertissement, pendant la guerre. Surtout pendant la guerre, conservez l’image de l’homme.

Gilad Chalit n’est pas un homme et il n’a pas de famille. Il n’est qu’un « soldat », son nom est gravé sur un CD et sur une carte de captif. Il est un fardeau pour la nation. Sa mort sera préférable que sa vie. Arrêtez Moché Yaalon ! Un peu de honte, général !

Article paru dans le journal hébreu Maariv, le 26 juin 2008
Traduit et résumé par le CPI



Source : CPI
http://www.palestine-info.cc/...


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