En 1917, le nombre de Juifs en Palestine ne
dépassait les 10% du total de la population. C'était
cette année-là que le gouvernement britannique
publia la déclaration de Balfour, promettant aux
Juifs la constitution d'un Etat national en
Palestine.
Malgré toutes les objections palestiniennes,
arabes, islamiques et internationales, l'opération
dite « Mettre un peuple sans terre sur une terre
sans peuple » allait désormais bon train, et une
forte immigration juive a débuté.
En 1947, une décision internationale divisant la
Palestine en deux parties en a donné aux Juifs une
grande partie, au détriment des Arabes. Le refus de
ces derniers fit éclater une guerre, l'année
suivante. Elle finit par la construction de l'Entité
sioniste sur environ 80% des territoires
palestiniens.
Avec un fort appui occidental, "Israël" commit,
en 1967, une vaste agression et mit la main sur le
reste de la Palestine. Et après la guerre de 1973,
les Etats-Unis intervinrent avec force pour que
l'Egypte signe le traité de Camp David. Ils
éviteraient ainsi à "Israël" toute menace venant du
plus grand front. Elle se concentre désormais à
construire plus de colonies et à freiner davantage
toute volonté palestinienne d'épanouissement.
Et pour assurer le front avec le Liban, "Israël"
mena, en 1982, une guerre sans merci avec ce petit
pays pour en finir avec la résistance palestinienne.
En 1991, sous l'égide effective des Etats-Unis et
formelle de l'Union Soviétique, la conférence de
Madrid mit effectivement fin à la résistance contre
l'occupation israélienne.
Désormais, les dirigeants arabes vivent un rêve
de voir leurs pays prospérer comme Hong Kong ou le
Japon, s'ils marchent avec les politiques
américano-israéliennes, sinon, ce serait
l'affrontement direct avec les Etats-Unis.
Ces pressions conduisirent à l'accord d'Oslo, en
1994. Les Palestiniens et les Arabes en général
firent beaucoup de concessions pour montrer leur
bonne volonté, sans contrepartie. Ils reconnurent
"Israël". Non seulement gratuitement, mais il firent
en plus une grande donation financière ! On leur
avait fait croire que la paix avec "Israël" fut une
stratégie intouchable.
Le coup de grâce au processus de
paix suivant Oslo fut donné par Sharon. De façon
humiliante, il visita, en septembre 2000, le
sanctuaire sacré d'Al-Quds. Cette visite provoqua
l'Intifada d'Al-Aqsa.
Les attaques du onze septembre
2001 à New York fait de la cause palestinienne le
centre de l'attaque menée de la part de l'occident
contre les Arabes et les Musulmans. Et toutes les
tentatives pour reprendre le processus de paix
n'étaient que des manoeuvres pour gagner du temps.
La mort du président Arafat en 2004 n'arrangea pas
les choses.
"Israël" pourrait signer un accord tout en ne
respectant rien, ou du moins tout en mettant des
bâtons dans les roues de son application. Les
exemples en son nombreux. Actuellement, au moment où
elle entame des négociations avec des Palestiniens,
ses tracteurs besognent à démolir des lieux saints
islamiques pour édifier son prétendu « Temple ».
En 2007, et quatre-vingt-dix ans après Balfour,
la conférence d'Annapolis ne s'organise que pour
pousser les Arabes et les Musulmans à reconnaître
l'Entité sioniste comme un Etat juif. Une manière
d’anéantir le droit au retour des réfugiés
palestiniens.
Ainsi, les territoires consacrés à un Etat
palestinien, derrière les murs, contiendraient pas
moins de centaines de milliers de réfugiés. Et ainsi
seraient les deux Etats voulus par le président
Bush.
"Israël" aura la terre, la sécurité, la paix,
l'arme à satiété. L'autorité palestinienne n'aurait
cependant que quelques milliards de dollars destinés
à taper sur la tête de tous les opposants. Ils sont
surtout destinés à déraciner la résistance
palestinienne.
Au moment où les Palestiniens s'entretuent,
"Israël" continue à judaïser la Palestine, toute la
Palestine.
Disons enfin, si la conférence d'Annapolis avait
voulu réaliser une paix, il aurait fallu commencer
par éliminer tous ces barrages déchirant les
territoires palestiniens occupés. Ces points
militaires ont l'air de tribunaux d'inquisition
juifs qui courent à toute vitesse pour éradiquer un
nombre maximum de Palestiniens.