Centre Palestinien
d'Information
Trouver
des solutions pour le problème démographique dans la ville d'Al-Quds,
une vision sioniste
Yorom Attinger
15 novembre 2007
Dans la ville d'Al-Quds,
se séparer de certains quartiers arabes sera une solution pour le
problème démographique, selon l’institution officielle (israélienne).
Elle ne prend pas en compte la monté remarquable de la croissance
démographique des Juifs et de la baisse en vitesse inattendue de
celle des Arabes de la région allant du Jourdain à la Méditerranée.
Récemment, l’équipe américano-israélienne pour les
recherches démographiques a constaté qu’il y a, pour la première
fois depuis l’an 1948, un équilibre entre les niveaux de
natalité juif et arabe : 3,9 pour la femme juive et 4,5 pour
la femme arabe, en 2004. Et même que la moyenne de natalité
juive dans la grande Jérusalem est plus grande encore que la
moyenne arabe dans les municipalités de la ligne verte, et de 4,7
derrière cette ligne.
En comparaison avec les
croyants Haridim qui assurent une moyenne de natalité élevée
avec un niveau peu élevé de revenu et d’éducation, la moyenne
de natalité des habitants arabes (de la ville d'Al-Quds) se
rapproche à grande allure à celle de la moyenne juive. C’est
la conséquence de la baisse de la moyenne d’âge arabe, au
moment où les habitants juifs sont plus jeunes.
La montée de la moyenne
de la natalité juive pourrait participer à améliorer la capacité
d’Israël à faire face aux défis démographiques, régionaux
et politiques dès l’arrivée de 2025. La démographie juive est
un trésor stratégique, non un fardeau, si nous nous rendons
compte que la majorité juive n’est pas menacée par la natalité
naturelle arabe. Elle est surtout menacée par le phénomène de
l’immigration, comme c’était le cas après la déclaration de
la décision de la séparation et de la construction du Mur. En
fait, l’appel au détachement de quartiers arabes a aggravé
l’immigration arabe vers la ville. Et 50 mille arabes porteurs
de la carte d’identité israélienne (bleue) se sont déplacés
de Judée et de Samarie (la Cisjordanie) pour venir habiter Jérusalem
et les zones de la ligne verte, en plus d’autres immigrés illégaux.
La seule condition nécessaire
pour agrandir la majorité juive est d’activer l’immigration
juive vers cette ville, en améliorant le réseau de transport (aéroport,
trains, routes rapides, la rue déviatrice autour de la ville). Il
faut aussi la construction de fabriques traditionnelles, l’amélioration
de réseau de communication, des médias, de l’électricité, de
l’eau, ainsi que de l’éducation et de l’habitation. Tout
est bon pour transformer Jérusalem en un objectif préféré pour
les investisseurs, les chercheurs, les scientifiques, les artistes
du monde entier.
Pour la construction de
telles infrastructures au centre et à l’ouest de la ville, il
faut aller vers l’est (vers la partie occupée de la ville),
vers des zones moins habitées. Plus les colons et les quartiers
juifs sont loin du centre de la ville, plus la moyenne de la
natalité sera meilleure.
C’est l’élargissement
géographique, épaulé par l’amélioration de la démographie
juive, qui permettra de faire face à la montée du nombre
d’habitants arabes à Jérusalem. Il créera une fortune démographique
à un long terme. Avoir une réserve de terrains et construire des
infrastructures modernes sont les conditions nécessaires pour
assurer une immigration juive vers Jérusalem et agrandir la
majorité juive dans la ville.
Par contre,
l’application de la séparation dans la ville d'Al-Quds –
malgré les leçons du retrait de Gaza et du plan de séparation
– rendra l’avenir de Jérusalem comme celui de Sdérout et des
autres colonies entourant Gaza. Ainsi, la menace sécuritaire et démographique
contre la capitale sera des plus dangereuses depuis son
unification en 1967.
Article
écrit par Yorom Attinger, ancien membre d’une équipe de
chercheurs américano-israélienne en démographie
Traduit
et résumé par le CPI
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