Centre Palestinien
d'Information
Israël
entre l'expansion et l'envie du marché arabe
Dr Ibrahim Al-Bahrawi
Benjamin Netanyahu - Photo RIA Novosti
12 novembre 2007
En parallèle avec ces
nouvelles vantant la réussite de Condoleeza Rice à mettre en
place la fondation d’un document commun israélo-palestinien, le
journal israélien Yediot Aharonot a récemment lancé un cri
avertissant aux Israéliens pour qu’ils stoppent leur stupidité
politique.
En parlant des
revenus ascendants du pétrole arabe, le journal a constaté que
les Israéliens préfèrent garder les colonies juives, installées
en Cisjordanie, une préférence qui privera l’économie israélienne
des marchés arabes, notamment de ceux des pays producteurs de pétrole.
Ainsi, ils priveront cette économie de l’occasion de doubler sa
croissance, afin qu’elle grimpe à 10%, au lieu de rester à son
niveau actuel de 5%.
Ces Israéliens, dévorés
par le désir d’expansion territoriale au détriment de la terre
arabe, en se basant sur des conceptions anciennes héritées de
l’idéologie sioniste, sont qualifiés par un rapport, édité
par ledit journal, d’incompréhensibles et d’ennemis au
sionisme.
Le journal qualifie ces
Israéliens d’imbéciles pour le fait qu’ils ne voient pas
plus loin que le bout de leur nez, pour leur incapacité à se
rendre compte des nouveaux équilibres de forces dont la montée
en force de géants économiques, de pays arabes producteurs de pétrole
qui obligeront "Israël" à vivre dans l’ombre.
Ainsi, en "Israël",
deux tendances montent à la surface. L’une est une école
sioniste classique qui préfère la terre arabe contre la paix
lucrative humainement et économiquement parlant. La deuxième présente
est l’école sioniste moderne. Cette dernière préfère une
place normale dans la région arabe réalisée selon les
tentatives arabes de paix. Pour elle, c’est un choix plus
lucratif que l’élargissement territorial. Ces deux écoles se
sont distinguées après la conférence de Madrid, au début des
années quatre-vingt-dix, après le déclenchement de projet de
Moyen-Orient par Shimon Pérès, actuel président d’"Israël"
et un leader du parti travailliste.
Cette deuxième tendance
a connu une guerre des plus farouches par le parti du Likoud,
dirigée par Netannyahou, une guerre politique, parlementaire et médiatique.
Cette guerre a fini par l’assassinat du premier ministre de l’époque
et chef du parti travailliste, le général Rabin, en 1995. Elle a
aussi poussé ce Netannyahou vers le poste de Premier ministre en
1996. Et durant les jours de Netannyahou, l’accord d’Oslo fait
avec l’autorité palestinienne a été gelé, au profit des idées
de l’école sioniste classique. Cette école pensait qu’en la
signature dudit accord, il y avait une trahison probante à l’idéologie
sioniste, une donation de la « terre d’Israël » aux
ennemis arabes. Dans les élections suivantes, en 1999, et avant
que le Likoud ne perdre ces élections, il lance le slogan
« la paix contre la paix » replaçant celui de
« la terre contre la paix ». Par son bizarre slogan,
Netannyahou a voulu prouver aux électeurs que son parti était
bien capable de mettre la pression nécessaire sur les
Palestiniens et les pays arabes pour qu’ils acceptent la paix
avec un minimum de conditions en ce qui concerne les territoires
palestiniens occupés en 1967.
La résistance
palestinienne et arabe à cette tendance a mis à nu les slogans
de Netannyahou jusqu’à ce qu’il perde le pouvoir. Et puis le
développement de la scène politique et la proposition arabe pour
la paix ont mis les politiciens israéliens face à deux choix
bien distingués l’un de l’autre : soit continuer dans le
chemin sioniste classique d’élargissement et d’affrontement
avec les Arabes, soit entrer dans le camp de la tentative arabe
afin de mettre à exécution « la terre contre la paix ».
En somme, la politique
israélienne ne peut encore aujourd’hui arrêter sa décision,
son choix. Cette fluctuation est la cause de l’appel de Yediot
Ahronot à prendre le choix de la paix, celle qui consiste à
rendre la terre contre une place dans le marché arabe renforcé
par l’argent du pétrole. Encore une fois, l’argent du pétrole
devient une force dans la lutte de la reprise de la terre contre
la paix, comme cela a été le cas dans la guerre d’octobre 1973.
Article paru dans le
journal émirati Al-Ittihad
Traduit par le CP
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