Centre Palestinien
d'Information
«
Israël » vide son sac en Égypte !
Tesfi Braël
Photo CPI
8 novembre 2007
Cet été, "Israël"
ne s’était pas engagée dans une guerre contre la Syrie, même
si certains veulent croire que l’été n’est pas encore fini.
Ce non engagement a laissé une grande déception. Cette déception
a orienté la colère contre un autre pays arabe : l’Egypte.
Novembre reste un mois propice pour provoquer un pays qui respecte
un traité de paix qu’il avait signé avec "Israël",
il y a une trentaine d’années.
Les services de sécurité
fournissent à la presse des informations laissant croire que l’Egypte
voudrait voir "Israël" comme un cadavre sans vie. Elle
pourrait même aller jusqu’à annuler le traité de paix, ou à
se réconcilier avec le Hamas pour calmer les Frères Musulmans…
Aux yeux des Etats-Unis,
l’Egypte joue envers "Israël" le même rôle que fait
la Syrie. A titre d’exemple, elle est responsable du
renforcement militaire du Hamas, de la contrebande d’armes à
travers des tunnels, du lancement de roquettes d’Al-Qassam, du
trafic de drogue et de femmes à travers les frontières.
"Israël" est en colère contre l’Egypte pour le fait
qu’elle ait laissé passer quatre-vingts experts, des membres du
Hamas entraînés en Iran. Bien évidemment, les roquettes les
attendaient. L’Egypte est la criminelle par excellence. Elle
n’a pu être punie avec par exemplele gel des aides économiques
américaines.
Les analystes et ceux
qui informent la presse devraient être rassurés ;
"Israël", elle-même, n’avait pas réussi à arrêter
les contrebandes au moment où elle avait la mainmise sur tout
centimètre de Gaza. Les tunnels se creusaient sous son nez. Et
"Israël" n’a pas encore construit le mur sur les
frontières avec l’Egypte. L’argent (200 millions de Shekels)
consacré à un tel mur s’est évaporé quelque part.
Par ailleurs, l’Egypte
appelle "Israël" à approuver l’augmentation du
nombre de policiers égyptiens qui gardent les frontières, afin
d’empêcher les contrebandes. Mais "Israël" ne veut
donner l’occasion de contrarier l’accord de Camp David. L’Egypte
se trouve alors obligée de ne garder les frontières qu’avec de
petits tracteurs et deux hélicoptères, dans les meilleurs des
cas. "Israël" est en colère pour le fait que l’Egypte
a envoyé 750 soldats avant de relever les précédents soldats.
Malgré que l’Egypte mène
une lutte sérieuse contre la résistance, contre les bédouins
suspects de contrebande d’armes, contre les groupes islamiques
extrémistes dans le Sinaï, le problème est que l’Egypte réagit
parfois comme "Israël". Elle emprisonne des centaines,
voire des milliers, de personnes de la région, sans avoir de
renseignements précis. Elle détruit aussi des maisons et
pratique des investigations sans prendre de gants. Résultat :
une grande colère chez les Bédouins qui s’enfuient et
travaillent dans le trafic d’armes, de femmes et de drogues…
Non seulement l’Egypte
ne veut que l’arme n’arrive aux factions palestiniennes, mais
également aux organisations du Sinaï. Ces dernières avaient
effectué des opérations à Charm El-Cheikh et Taba et font
beaucoup de dégâts au tourisme égyptien. L’Egypte arrête de
façon collective les activistes des Frères Musulmans. Elle
entrave leurs activités politiques et leur presse. Logiquement,
elle ne veut que la résistance continue.
Article
paru dans le quotidien israélien Haaretz
Traduit et résumé par le CPI
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