Centre Palestinien
d'Information
L'équilibre de terreur entre Téhéran et
Tel-Aviv
Jacky Khojy
Photo CPI
7 octobre
2008
"Israël" existera, même si la
menace iranienne continue. S’il y a des dangers de mort, ils
viendront de son intérieur, et non d’un autre endroit du Golfe.
La pays s’ébranle de nouveau : le président iranien Ahmedinejad
s’est mis debout devant l’Assemblée Générale des Nations Unies
pour lancer ses prédictions de la fin du monde, comme à
l’accoutumée.
« Les Sionistes n’ont aucun
moyen de s’échapper du trou qu’ils ont creusé eux-mêmes »,
a-t-il dit. Il a souligné que le régime sioniste arpente une
descente menant directement vers son jour de ruine. "Israël" se
trouve encore une fois brouillée face à ce bonhomme de Téhéran.
Le chef d’Etat Pérès, lui-même, a consacré de longues minutes de
son discours aux propos de Ahmedinejad.
Et Ehud Barak, le soldat le
plus médaillé de l’armée israélienne, alors qu’il s’occupait
pleinement à rassembler sa coalition, a qualifié le discours d’Ahmedinejad
de « propos sataniques » et d’« incident fou ». Pour leur part,
les journalistes ont, à leur manière, parlé de « théâtre de
terreur ».
Cela fait dix ans qu’"Israël"
s'emploie, publiquement comme en cachette et avec beaucoup de
force, à entamer le programme nucléaire iranien. L’Israélien
moyen doit avoir peur. Néanmoins, lorsqu’on le questionne sur le
point le plus affreux de cette affaire, il ne sait pas quoi
répondre. Les grosses têtes de l’armée israélienne prétendent
que leurs mains seront liées dès lors que l’Iran possèdera une
bombe. Nous, à notre tour, nous avons le droit de leur demander
d’où ils sortent ces allégations.
Il faut reconnaître que la
possession de l’arme nucléaire ne protège pas obligatoirement
celui qui la possède d’attaques traditionnelles. La Syrie et
l’Egypte se sont engagées, en 1973, dans une grande guerre, bien
qu’elles connaissent l’existence du centre de Dimona.
Si vous n’avez que de raisons
électorales, arrêtez donc de nous faire peur. Nous n’avons pas
encore oublié les capacités chimiques de Saddam utilisées pour
nous convaincre d’enfiler des masques, masques qui ont plus tard
montré leur inefficacité.
S’attacher aux propos d’Ahmedinejad
pour dire que l’Iran veut posséder l’arme nucléaire afin
d’anéantir "Israël" n’est qu’une conclusion hâtive destinée
à profiter de la peur latente du peuple juif.
Entre les deux pays (l’Iran et
Israël), il y a un équilibre de terreur bien clair. Les Iraniens
savent bien que s’ils utilisent l’arme atomique, ils auront le
droit de recevoir la même. Mais si cela n’est pas une réalité,
il y aura un vrai problème, encore plus grave que la menace
iranienne.
"Israël" continuera d’exister,
même avec le nucléaire iranien. "Israël" doit arrêter cette
préoccupation obsessionnelle. Il faut s’occuper d’affaires plus
brûlantes, sociales en particulier.
Nous savons qu’à la fin de
l’accalmie de Gaza, toute la région du Sud sera découverte
devant les missiles des factions palestiniennes, devant les
Grads du Hamas. Celui qui continue à jouer le jeu médiatique, au
moment où Asqalan est sous les Katiouchas, sera complètement
détaché de la réalité
Article paru dans le
journal hébreu Maariv, le 02 octobre
2008
Traduit et résumé par le CPI
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