Centre Palestinien
d'Information
L’opération de la pelleteuse, une confusion de versions
Photo CPI
7 juillet 2008
Palestine
Les
médias israéliens louaient le soldat qui avait tué celui qui a
mené une opération (avec sa pelleteuse dans la ville occupée
d’Al-Quds "Jérusalem"). Cependant, la radio de
l’armée a affirmé qu’une enquête de la police confirmait
que ce dernier avait été atteint de deux balles par une policière,
et qu’il a perdu connaissance. Cela ne confirme que la fausseté
du récit de ce soldat qui prétend que l’exécuteur de l’opération
a appuyé sur l’accélérateur en criant "Allah Akbar"
après avoir été atteint par le feu de la policière.
Le
journal Yediot Ahronot exprimait un sentiment de victoire dans
cette petite guerre qui s’est déroulée dans la rue Yafa, dans
la ville d’Al-Quds (Jérusalem). Avec de grands caractères, le
mot HERO a occupé sa première page. Il s’agissait de ce soldat
qui était en vacances. Le mot était accompagné de sa photo
portant un revolver alors qu’il montait sur ladite pelleteuse.
Le
tribunal d’instance de la ville occupée d’Al-Quds (Jérusalem)
a publié une sentence interdisant l’utilisation du mot "héro"
quant à M. En fait, M est devenu un héro après avoir tué
Hossam Doyat qui avait mené l’opération. Il a tiré sur lui
trois balles, dans la tête, dit-il. Apparemment, les médias et
la presse ignorent quatre personnes : trois policiers et un
civil. Ce sont eux qui ont ouvert le feu sur Doyat et l’ont
blessé. Ils étaient sur le point de le contrôler lorsque M est
intervenu pour l’assassiner.
Sur
ses premières pages, le journal Yediot Ahronot n’a pas mentionné
les tués et les blessés de l’opération. Il continue cependant
à vanter le héro. Avec un grand titre, il se trouve indigné :
Ils ne veulent pas de lui dans l’armée. Sur la deuxième et la
troisième pages, le journal détaille le refus de l’armée israélienne
de l’accepter dans ses rangs. Il possède un casier judiciaire
chargé. Il avait activement participé dans des actions contre le
retrait unilatéral israélien de la bande de Gaza, en 2005. Ce héro
est un diplômé d’une institution religieuse de la colonie
Kariat Arbaa, un bastion de la droite extrémiste israélienne.
Le
journal n’a pas donné un seul article pour analyser l’opération.
Il a uniquement publié un article signé par le journaliste
d’extrême droite Orbakh, sous le titre : Merci au héro !
Cependant,
la radio de l’armée affirme qu’une enquête de la police
montre que Doyat a été atteint par deux balles tirées par une
policière. Il a perdu connaissance. Cela dévoile que le propos
de M consistant à nous faire croire que Doyat a poussé sur
l’accélérateur, en criant Allah Akbar, après avoir été
atteint de deux balles, est faux. En réalité, il n’avait
aucune raison de tirer sur la tête de Doyat. En quelques mots,
les médias israéliens ont transformé un assassin en un héro.
De
son côté, l’analyste politique du journal Maariv Chalom
Yarochalmy a également vanté le héro. Il a attiré
l’attention sur le fait que les opérations dans la ville de Jérusalem
aient changé de forme. Il n’y a plus de kamikazes qui
planifient leurs opérations et traversent la ville avec une
ceinture lourde d’explosifs.
Dans
les deux dernières opérations, celle de la rue Jaffa et celle de
Markaz Haraf, les exécuteurs sont des gens connus par les
habitants de la ville. Ils entrent et sortent de façon légale.
Il se demande s’il y a une solution à cette situation, si la
ville a été unifiée trop vite…
Et
dans le même journal Maariv, l’analyste Rbabort écrit qu’il
croit que la Cisjordanie et la ville d’Al-Quds (Jérusalem)
connaîtront une escalade d’opérations d’attaque, suite à
l’accalmie observée dans la bande de Gaza.
Il
croit que le mouvement du Djihad Islamique est proche de l’Iran
qui encourage la violence dans les territoires israéliens. Et
malgré que les factions palestiniennes aient un intérêt à
mener des opérations (de résistance), le vrai danger vient du
nord, du côté du Hezbollah. Ce parti libanais veut certainement
venger son chef Imad Moghniyah. Il y aura des opérations, sans
que le Hezbollah ne laisse d’emprunte.
Et
en ce qui concerne les enquêtes israéliennes, l’envoyé
militaire du journal Haaretz Haril et le spécialiste des affaires
palestiniennes du journal Sakharof écrivent que le service israélien
de la sécurité générale (Chabak) concentre ses recherches sur
les mobiles. Et « lorsqu’un terroriste fait son travail de
façon individuelle, sans aucune infrastructure de soutien, et
s’il ne raconte rien à un espion travaillant pour "Israël",
il est difficile de l’empêcher ».
Article
paru dans Al-Machhad Al-Israïli
Traduit et résumé par le CPI
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