Centre Palestinien
d'Information
Où sont les Arabes ?!
CPI
Photo CPI
1er juin
2008
CPI - Département français
Il ne reste plus un domaine de la vie courante
qui n’est pas touché par ce maudit blocus imposé sur la bande de
Gaza. L’essentiel d’une vie ordinaire manque : nourriture,
médicaments… L’essentiel d’une économie qui marche manque :
carburants, électricité… Personne n’est dupe. La volonté
sioniste de tuer tout l’aspect de la vie palestinienne est plus
explicite que jamais, surtout en ce qui concerne la bande de
Gaza qui ne veut abdiquer, malgré tout.
Sans parler bien évidemment de tous ces
assassinats directs. Seulement dans le mois de mai qui vient de
s’achever, l’occupant israélien a tué quarante cinq Palestiniens
dont cinq enfants et deux femmes, selon les recensements de
l’organisation de « La solidarité internationale pour les droits
de l’homme », publiés dans un rapport dont notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) garde une copie. C’est une vraie
politique de nettoyage ethnique adoptée par les Israéliens
contre le peuple palestinien, dit l’organisation. Les
témoignages ne manquent pas.
Mais ce qui est inquiétant, c’est le silence
du monde entier devant ces crimes systématiques, commis avec
préméditation. Enfin, pas vraiment de tout le monde. Il y a, ici
et là, des manifestations populaires ou individuelles. Reste à
savoir si elles sont suffisantes pour briser ce siège qui
continue d’assassiner un peuple tout entier.
Pas plus tard que jeudi dernier, Colombo, la
capitale du Sri Lanka, a connu une telle manifestation. Les
participants ont scandé des slogans qualifiant "Israël"
d’assassin, appelant à lever ce siège criminel et critiquant les
Etats-Unis pour son encouragement donné à l’Entité sioniste dans
ces agissements inhumains.
Mieux encore, des amis d’"Israël" commencent à
prendre conscience de ce qui se passe et de la tyrannie dont le
peuple palestinien est le sujet. David Mumford, professeur à
l’université américaine de Brown, a donné, lundi dernier, sa
part d’un prix que l’Entité sioniste avait délivré la veille
dans la Knesset, à l’université palestinienne de Bir Zeit. Il a
voulu exprimer son dégoût envers cette contradiction exorbitante
entre se qui se passe en "Israël" et ce qui se passe dans les
territoires palestiniens. Les Israéliens pourront participer à
des congrès et les étudiants pourront aller où bon leur semble,
constate-il. Les Palestiniens ne peuvent non seulement pas
voyager pour rejoindre les universités européennes ou
américaines, mais ils ne peuvent pas non plus aller à leurs
universités de Cisjordanie qui n’est loin de la bande de Gaza
que d’une quarantaine de kilomètres. Ils se voient interdits de
bouger par les Israéliens, dit-il !
Et si David Hammerstein, membre du Parlement
européen, a qualifié, samedi dernier, la situation dans la ville
d’Al-Khalil (Hébron), au sud de la Cisjordanie, de situation
« barbare », et s’il a vu que la ville vit la plus dure
occupation israélienne, que dira-t-il alors en voyant la
situation de la bande de Gaza enfermée par un blocus des plus
hermétiques ?
Finalement, il y a un mouvement international
de grogne contre la politique criminellement discriminatoire,
aussi timide soit-il. Mais il reste des questions simples et
naturelles à poser : où sont les Arabes ? Ne constituent-ils pas
la profondeur de la Palestine ? Et les Palestiniens, ne
constituent-ils pas la tête de lance contre toutes ces
conspirations tissées contre la nation toute entière ?
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