Al-Ahram
Hebdo :
Quel est
le message principal que
ce sommet
voulait passer,
notamment sur le
conflit
israélo-palestinien ?
Hicham
Youssef :
En
parlant du
conflit
israélo-palestinien, le message est
clair : c’est
que nous
devrons traiter
de manière plus
efficace avec le refus
d’Israël de se
soumettre aux positions de la
communauté internationale en
ce qui concerne
les efforts pour faire avancer la
paix.
Ce
sont
les Israéliens qui
ont annoncé
la construction des 1 600 unités de
logements à
Jérusalem-Est en
pleine visite
du vice-président
américain Joe
Biden, ce
qui fut une
insulte même
pour les Américains. Notre message
aujourd’hui
est que
la balle est
dans le camp
israélien. Les Arabes
ont déjà fait
preuve de leur
bonne volonté
pour faire avancer la
paix. Nous
avons accepté
les demandes des
Etats-Unis
d’accepter les négociations
indirectes avec
Israël. Une
résolution que
nous avons
suspendue suite aux
dernières
pratiques israéliennes
à Jérusalem-Est.
Cette fois-ci,
c’est aux
Américains d’exercer des
pressions sur
Israël sinon,
il n’y
aura pas de possible reprise des
négociations avec Israël.
— Mais quelles
mesures doit
prendre la
Ligue arabe pour
défendre
Jérusalem contre les
pratiques
israéliennes
?
— Nous avons
décidé
d’adopter une
stratégie
claire pour
traiter la question
spécifique
d’Al-Qods, qui englobe un
certain nombre de points
politiques,
juridiques, médiatiques et
religieux. Et
cela à
travers des
mécanismes divers, comme
une intervention
auprès de
l’assemblée générale des
Nations-Unies et
l’Unesco pour
défendre les monuments sacrés.
Nous nous
sommes mis
d’accord sur
une aide
financière pour contrer la
croissante
judaïsation de Jérusalem.
Nous comptons
également créer
une commission
d’experts qui œuvreront
à adopter des
mesures concrètes pour
répondre aux
mesures de colonisation
israélienne et pour
que le monde
entier soit
conscient des
pratiques illégales et
inacceptables
d’Israël.
— Pourquoi la
réconciliation entre le
Hamas et le
Fatah n’était pas
à l’ordre
du jour du
sommet
?
— Le dialogue entre le
Hamas et
le Fatah est
une question
sur laquelle
l’Egypte a,
jusqu’à présent,
déployé des efforts
énormes, et
cela en vue de
parvenir à
une
réconciliation. Ces efforts
sont reconnus
par l’ensemble des pays
arabes,
pour cette raison,
ils seront
poursuivis par
l’Egypte. Ce qui sera
cependant
nécessaire dans la
période à
venir, c’est
une intensification des efforts de
la part de toutes les
parties
impliquées dans
cette question.
— Sur l’Iraq,
de nombreux
observateurs estiment
qu’il n’a
pas d’implication
arabe
suffisante
...
— La Ligue
arabe est
restée présente
en Iraq tout le long du
chemin et a
constamment veillé
à préserver
la présence du
groupe arabe
en Iraq.
Les résolutions
concernant l’Iraq
réaffirment et
soulignent la
nécessité de préserver
l’unité de ce
pays et la poursuite des efforts
pour parvenir à
la réconciliation
entre les parties
dans ce
conflit.
Elles
portent également
sur le rôle
des Arabes en Iraq. Les
dernières
élections en Iraq ont
été supervisées
par des observateurs
internationaux
et de la Ligue
arabe.
Nous
espérons que
leurs résultats
pourront
contribuer à
instaurer la
stabilité en Iraq.
— Qu’en est-il
du Soudan
en proie à
une situation
assez précaire
?
— Au cours du
précédent
sommet au Qatar, des
efforts très
importants ont
été déployés
pour traiter la situation interne
du Soudan,
notamment au
Darfour. Des villages ont
été construits
et un certain
nombre de services d’assistance
sociale a été
mis en place
dans cette
région. Quant au
sud, nous
avons déployé
des efforts très
importants à
travers
notamment la
tenue récemment
dans cette
région d’une
conférence avec
l’objectif d’encourager les
investissements
arabes dans le
sud. Plus de 100
investisseurs
arabes ont
participé à
cet
événement. Pour les
prochaines
élections au Soudan, la
Ligue compte
également avoir
une participation active
et aura
également sur les terrains
des observateurs pour
suivre le suffrage.
Propos
recueillis par Randa
Achmawi