Discours
Les élections israéliennes :
Sharon, le dernier des Rois d'Israël
Sayed Hasan Nasrallah
Samedi 25 janvier 2014
Court extrait d'un discours de Sayed
Hasan Nasrallah datant d'un an jour pour
jour (25 janvier 2013), où il y est
question de Netanyahu et surtout d'Ariel
Sharon, présenté comme le dernier roi
d'Israël.
Discours complet :
http://sayed7asan.blogspot.fr/2013/02/discours-du-secretaire-general-du.html
J'ai un rapide
commentaire sur les élections
israéliennes. En bref, les résultats des
élections israéliennes mènent aux
conclusions suivantes.
Si dans ce monde
bien des gens ne se sentent pas
concernés et ne suivent pas de près ce
qui se passe au niveau de l'entité
sioniste, nous nous sentons pour notre
part concernés quelles que soient les
préoccupations du Liban et quelles que
soient les préoccupations de la région.
Car l'origine du problème est là.
L'histoire a commencé là-bas. Elle a
commencé avec la création et la
fondation de cette entité. Ce qui s'est
passé et ce qui se passe dans cette
région est en grande partie de la faute
de cette entité et pour le bien de cette
entité, pour sa stabilité et sa
préservation.
Je ne veux pas ici
faire d'analyse. Je vais seulement
énoncer la conclusion. Ces élections
enregistrent clairement un recul des
partis dirigeants et fondateurs de cette
entité – tels que le Parti Travailliste
et le Likoud. Leur recul est très net.
Il y a un manque en Israël : il n’y a
pas de fort parti dirigeant. C'est ce à
quoi appelait Netanyahu lorsqu'il disait
qu'Israël a besoin d'un parti fort qui
le dirige. Les élections n'ont pas donné
de parti fort qui dirige cette entité.
Des dirigeants forts et traditionnels
manquent cruellement.
Vous souvenez-vous
de ce que j'ai dit un jour ? En fait, ce
n'est pas moi qui ai dit cela. Quelqu'un
m'a dit un jour – lorsque Sharon
tyrannisait, intimidait et terrorisait
tout le monde Arabe et toute la région –
de ne pas avoir peur de Sharon, ajoutant
qu'il ne pourrait rien faire et qu'il
était le dernier des Rois d'Israël. Puis
j'ai dit dans l'un de mes discours que
Sharon était le dernier des Rois
d'Israël. Il est évident qu'il est le
dernier des Rois d'Israël. Qui est donc
venu après Sharon ? Qui y a-t-il ?
Certes, ils se sont
mis d'accord pour Netanyahu car il n'y
avait pas d'autre choix. Il n’y avait
personne. Pour eux, c'est le meilleur
des candidats actuels. Cependant, la
crise de confiance vis-à-vis de
Netanyahu est patente.
L'absence de
dirigeants forts et fondateurs, la
persévérance des partis religieux
fanatiques qui progressent et
l'augmentation du nombre de partis et de
blocs parlementaires compliquent sans
aucun doute le processus de prise de
décision.
De manière
générale, tout ce qui a eu lieu dans les
élections exprime clairement une crise
de leadership dans l’entité, une crise
des partis, une crise de confiance, et,
par conséquent, une crise de l'entité.
Cependant, ce qui
ne devait pas nous tromper dans le
passé, et qui ne doit pas non plus nous
tromper maintenant ou à l'avenir, est la
fable de la Droite et de la Gauche et du
Centre et du Centre du Centre et que
sais-je encore, la Droite de la Droite,
etc. En ce qui concerne Jérusalem, en ce
qui concerne la Palestine, en ce qui
concerne les droits du peuple
Palestinien, en ce qui concerne la cause
palestinienne, en ce qui concerne les
réfugiés Palestiniens, en ce qui
concerne les causes et droits Arabes, du
Golan au Liban au Sinaï et à l’Egypte,
en ce qui concerne l'avidité
israélienne, en ce qui concerne les
menaces d'Israël adressées aux
gouvernements et aux peuples de la
région, la Droite, la Gauche, le Centre
ou le Centre du Centre ou la Gauche de
la Gauche sont tous les mêmes. Bien
plus, nos expériences nous ont enseigné
que la plupart des guerres israéliennes
ont été lancées par des cabinets de
Gauche. Qu'il n'y ait aucun malentendu
sur l’analyse de la Gauche et de la
Droite. Ils sont tous les mêmes. Que ce
soit la Droite, la Gauche, le Centre ou
un cabinet d'unité nationale qui arrive
au pouvoir, rien ne change quant à cet
aspect de la confrontation avec
l'ennemi. Certes, il va sans dire
qu’avec de nombreux partis, il sera plus
difficile de prendre une décision
politique et il y aura des difficultés
de mise en œuvre comme je l'ai dit. Mais
pour ce qui est du projet, de la vision,
de l'antagonisme, de l'avidité et des
menaces, rien ne change. Par conséquent,
il n'est pas permis de compter sur quoi
que ce soit à ce niveau.
Aujourd’hui, la
garantie de Gaza est la force de la
Résistance à Gaza. La garantie de la
Palestine, du peuple Palestinien et des
droits Palestiniens est la
réconciliation nationale, l'unité du
peuple Palestinien et son adhésion au
choix de la Résistance.
La garantie du
Liban, quel que soit le dirigeant
d'Israël, que ce soit Netanyahu, Sharon,
Shimon Peres, Barak, Labeed ou je ne
sais qui, la garantie du Liban est dans
la formule dont nous avons toujours
parlé. C'est l'équation
Armée-Peuple-Résistance. Notre pouvoir
national, avec ses diverses composantes,
est ce qui protège le Liban. L'ennemi ne
varie pas selon que le Centre, la Droite
ou la Gauche gouvernent. L'ennemi
regarde le Liban. Si vous avez de la
force, des capacités, si vous pouvez
créer un pouvoir de dissuasion, vous
pouvez défendre votre pays. Ainsi, vous
pouvez extraire le pétrole et le gaz,
protéger votre pays et vos frontières,
etc. Tout autre élément est inutile est
vide de sens. L'expérience de dizaines
d'années avec l'ennemi israélien
l'enseigne.
Il en va de même au
niveau de la région. C'est pourquoi je
dis que la meilleure réponse aux
élections israéliennes, indépendamment
des conclusions et des analyses, est un
appel à une plus grande adhésion à la
Résistance. Nous devons tous coopérer
pour que le peuple Palestinien soit fort
à Gaza, en Cisjordanie, en Palestine et
hors de Palestine.
Nous devons tous
coopérer pour que la Résistance au Liban
reste forte et devienne plus forte
encore. Nous devons tous coopérer pour
désamorcer les mines qui jonchent notre
région Arabe. Telle doit être la réponse
aux élections israéliennes.
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