La Voix de
la Russie
Printemps français
:
Béatrice Bourges prépare la riposte
(Partie 2)
Olivier Renault
© Photo :
AFP
Samedi 2 novembre 2013
Dans un entretien exclusif à La
Voix de la Russie , Béatrice Bourges
parle de la rupture anthropologique, de
son voyage à Leipzig pour rencontrer une
élite allemande inquiète tout comme elle
du changement de société et de son
glissement vers le système nihiliste de
l'homme, par le trans-humanisme et
l'eugénisme proposant la déshumanisation
de l'homme en lui préférant même des
cyborgs.
La Voix de la Russie :
Notre société est-elle menacée de
totalitarisme ?
Béatrice Bourges : Oui,
avec le trans-humanisme, le mythe de
l'homme parfait, qui a pour but de
transformer l'homme en un homme « sans
défaut », sans faiblesse et sans
fragilité. C'est ainsi que l'on arrive
dans le totalitarisme. Ce sont toujours
les plus fragiles qui en sont les
victimes. Relisons l’histoire de la
seconde guerre mondiale et ce qu'Hitler
faisait comme expériences avec les êtres
humains qui ne correspondaient pas au
modèle aryen. Je ne voudrais en aucun
que cette Histoire là se répète.
LVdlR : Pouvez
vous préciser ce qu’est le trans-humanisme
?
B.B. : L’objectif
est de transformer la nature intrinsèque
de l'homme en mettant des puces dans son
corps, en augmentant le volume de son
cerveau, en palliant à toutes faiblesses
et à toutes fragilités et éliminant ceux
qui ne correspondent pas à ce standard.
Lorsqu’une société ne sait pas prendre
soin de ses plus fragiles, elle tombe
dans la barbarie car elle se
déshumanise.
LVdlR : Notre
société est-elle à un point de rupture ?
B.B. : Oui,
on arrive vers une rupture politique
prochaine et les vrais débats se
situeront autour de cette rupture
sociétale, y compris ce qui touche à
l'économie, la finance, le travail etc.
Le mariage gay n'est pas la seule chose
importante. C'est pour cette raison que
le Printemps français aborde tous ces
sujets car ils forment un point
d'origine de la politique. L’homme, qui
est un maillon et héritier d'autres
générations, doit transmettre aux
générations en-dessous. La politique
doit prendre en compte tous ces aspects
là.
LVdlR : La prise
de conscience a-t-elle lieu ?
B.B. : L'année
dernière, nous avons eu une prise de
conscience qui est sortie des tripes.
Les gens ont senti que la civilisation
était en grand danger et sont descendus
dans la rue. C’était un instinct de
survie. Maintenant, les gens sont passés
à la phase du raisonnement et ont pris
une maturité considérable.
LVdlR : Les
jeunes prennent-ils le relais ?
B.B. : On
voit énormément de jeunes qui sortent
dans la rue et qui savent
raisonnablement pourquoi ils y
descendent en disant quelle forme de
société ils veulent. Leurs réclamations
vont bien au delà de la loi Taubira car
ils ne supportent plus la société qu'on
leur propose. Ils ont besoin d'avoir un
sens à leur travail, à leur vie. C'est
un rapport vertical qui signifie
l'existence d'une ligne, d'un lien entre
le passé, le présent et le futur.
LVdlR : Le Gender
a disparu des médias ?
B.B. : Ils
n'en parlent plus maintenant car ils ont
lancé un pavé colossal dans la mare. Le
but est de faire rentrer cette théorie
dans les esprits. Le matraquage de ce
sujet est subversif ou passe par des
messages subliminaux.
LVdlR : Qui est derrière ?
B.B. : Sans
évidemment tomber dans l'idée de grand
complot, on peut observer des connexions
internationales dans cette idéologie :
l’ONU, l’UNESCO, Bilderberg, les
Francs-Maçons, et on peut également
observer que les grosses entreprises se
sont également emparées de ce sujet. Ce
n'est pas un hasard.
LVdlR :
L'objectif ?
B.B. : Le
but est d'avoir un monde nihiliste,
composé d’hommes coupés de leurs
origines, des producteurs consommateurs,
défragmentés, en bref, un monde sans
âme.
LVdlR : A quoi le
voyez-vous ?
B.B. : On
voit bien que l’on cherche à métisser
les gens le plus possible. D’ailleurs,
on voudrait même supprimer le mot « race
», qui devient un gros mot. Ce métissage
permet de couper les gens de leurs
origines. On arrive ainsi à défragmenter
les sociétés. Il faut analyser les
différents phénomènes dans leur
globalité et non de manière isolée.
Quand Renaud Camus dit que le « Grand
Remplacement » participe à cette
défragmentation de nos sociétés et de
nos familles, il a raison. Tous les
sujets touchant à notre vie, à nos
familles, à nos enfants, à notre
société, forment un tout.
LVdlR : Le 23
novembre, vous êtes invitée à Leipzig à
la conférence « Pour le futur de la
famille » organisée par le magazine
Compact et Jürgen Elsässer, son
directeur, qui s'inquiète aussi des
menaces envers nos familles et notre
société. Quel sera votre message ?
B.B. : Il
y a des gens très courageux en Allemagne
comme la journaliste Eva Herman qui a
été remerciée de son poste de
présentatrice à la télévision allemande
pour avoir critiqué la destruction de la
famille allemande et le Gender. C'est
Jürgen Elsässer, par le truchement de
l'IDC où j'avais participé à un colloque
avec des députés russes, dont la
présidente des affaires familiales, qui
m'a contacté pour participer à la
conférence de Leipzig.
Je souhaite faire passer un message
d’espérance. La France qui est un pays
ordinaire s’est levée. Si un pays
ordinaire a fait quelque chose
extraordinaire, alors tous les pays
peuvent le faire. Cette révolte contre
le « politiquement correct » est à la
portée de tout le monde. Je vais
également parler des menaces qui planent
sur la France. Mon objectif est d'avoir
un réseau européen et un véritable
travail franco-allemand basé sur
l'humain.
LVdlR : Quels
conseils donneriez-vous aux Français ?
B.B. : Il
faut s'organiser. Il faut résister sur
tous les sujets. Tout d’abord, il ne
faut pas lâcher sur la loi Taubira,
sinon on nous fera passer d'autres
mesures mortifères pour notre
civilisation.
Je suis pour la désobéissance civile. Un
maire doit accepter d'aller jusqu'à la
prison pour ne pas célébrer de mariage
si sa conscience le lui impose. Les
parents doivent retirer leurs enfants
des cours sur le Gender... Il faut être
prêt à aller jusqu’au bout de nos
convictions, même au prix de très grands
sacrifices.
© 2005—2013 La
Voix de la Russie
Publié le 3 novembre 2013
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