Rassemblement Pour le Liban - RPL
Logiquement, les élections anticipées
sont une des solutions.
Alain Aoun : Le préjudice causé aux chrétiens par la loi législative
et le gouvernement ne s'étendra à la Présidence de la République
Tayyar.org,
10 avril 2007
Le responsable au Courant Patriotique Libre, Mr. Alain Aoun, a
assuré que le discours de Sayyed Hassan Nasrallah hier n'était
pas une nouveauté, parce qu'il n'a fait que décrire
minutieusement et en profondeur la crise libanaise dont tous les
libanais témoignent.
Au cours d'un entretien télévisé, Mr. Aoun a précisé
qu'après que les forces politiques aient atteint le pied du mur,
la solution sera maintenant de se fier à de nouvelles élections
législatives qui retourneront la balle dans le camp du peuple qui
tranchera, parce que le peuple est la source des pouvoirs. Il
considère que la crise a débuté depuis les élections de 2005
qui se sont déroulées sous une loi discriminatoire et une
alliance feinte.
Il a signalé que la discrimination qu'ont subi les chrétiens
suite à la loi législative et la formation du gouvernement ne s'étendra
pas au poste de la Présidence de la République dans le futur.
Alain Aoun a critiqué le gouvernement qui agit
comme s'il détenait vraiment la majorité et qui nie la véritable
crise de participation au pouvoir au Liban. Le gouvernement renie
le droit au tiers au Président de la République ainsi qu'à
l'opposition et tout ce qu'il fait n'est que monopoliser les
institutions constitutionnelles et leurs décisions. Il voit que
dans ce reniement continu du problème de la participation, la
majorité ne pourra pas résoudre la crise et du fait ne pourra
pas gouverner le pays, comme l'ont prouvé ces deux dernières années.
Au sujet du tribunal à caractère international, Aoun considère
que le problème est constitutionnel et juridique et que ce
dossier, à l'instar de beaucoup d'autres, attend la solution au
problème gouvernemental pour suivre son cours normal; tandis que
les accusations lancées à l'opposition comme étant contre le
gouvernement ne sont qu'un jugement sur les intentions et rien
d'autre. Parce que le CPL a donné toutes les garanties au sein du
gouvernement et du parlement vis-à-vis de ce sujet.
Aoun a rappelé que le principe de la majorité des deux tiers
requis pour prendre les décisions nationales au sein du
gouvernement, au parlement ainsi qu'à la Présidence de la République,
est l'une des bases de la démocratie consensuelle sur laquelle
l'idée même du Liban a été conçue. Le Liban est formé équitablement
de chrétiens et de musulmans et la Constitution a inclus ce
principe pour garantir aux deux parties de participer aux grandes
décisions et pour interdire qu'une communauté monopolise le
droit de décision, fait qui nuira à l'esprit de coexistence.
Par ailleurs, il a invité toutes les parties politiques à
bien réviser l'étape passée et sortir avec une nouvelle vision
pour résoudre la crise, ajoutant qu'une solution sérieuse devra
inclure ces trois points essentiels :
Le tribunal, la participation et l'armement.
Pour conclure, il a souhaité que le nouveau Président de la République
viendra garantir cette solution, au lieu de s'aventurer et de
s'approprier cette échéance, ce qui prolongera la crise et mènera
au chaos.
Traduit par Suzanne C.SARGON, coordinatrice de
Presse RPL France
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