Nouvelles d'Irak
Il faut
sauver Tarek Aziz et ses compagnons
Gilles Munier
Gilles Munier
Mardi 26 octobre 2010
Déclaration de Gilles Munier,
Secrétaire général des
Amitiés franco-irakiennes
Fallait-il que Nouri al-Maliki soit électoralement aux abois
pour qu’il ordonne au Haut tribunal irakien de
condamner à mort par pendaison Tarek Aziz (ancien
vice-Premier ministre), Saadoun Chaker (ancien ministre
de l’Intérieur), Abed Hamoud (secrétaire du Président
Saddam Hussein), pour avoir « cherché à éliminer
les partis religieux en Irak avant 2003 » ?
Depuis lundi dernier, les documents diffusés par WikiLeaks
mettant en cause Nouri al-Maliki dans des meurtres et des
tortures commis par des escadrons de la mort - notamment par
la Brigade des loups, formée en 2004 par l’armée
d’occupation - sont utilisés par son principal concurrent
parlementaire, le pro-américain Iyad Allaoui, pour le
discréditer.
Déstabilisé par ces « révélations », rejeté par ceux
qui pensent qu’un Premier ministre chiite, plombé par des
accusations de crime de guerre, met en danger la survie du
régime, Nouri al-Maliki tente – en faisant condamner à mort
Tarek Aziz, Saadoun Chaker et Abed Hamoud - de
ressouder autour de lui le noyau dur pro-iranien pour se faire
réélire Premier ministre. Y parviendra-t-il ?
En France, c’est en leur âme et conscience que les anciens
dirigeants de la Majorité qui ont bien connu Tarek Aziz -
parmi lesquels Jacques Chirac, Alain Juppé, Charles Pasqua -
ou la ministre de la Santé Roselyne Bachelot qui s’est
entretenue à plusieurs reprises avec lui pendant la période
d’embargo, ou encore le Président Sarkozy qui dit militer pour
les droits de l’homme, décideront s’ils doivent intervenir pour
tenter de lui sauver la vie, ainsi que celle de ses compagnons.
Les partisans de la politique arabe du général de Gaulle –
toutes tendances confondues – les y enjoignent instamment.
© G. Munier/X.Jardez
Publié le 27 octobre 2010 avec l'aimable
autorisation de Gilles Munier
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