Ha'aretz
Olmert
: « Il n'y a pas de calendrier arrêté en vue de pourparlers de
paix avec les Palestiniens » 
Photo Whitehouse
[Bon. C’est déjà cuit ! Pas de
calendrier… Autant dire : rien d’autre que l’habituel
crimendrier israélien, quoi… Jeff Blankfort ]
par Ha’Aretz & Reuters
in Ha’Aretz, 2 décembre 2007
http://www.haaretz.com/hasen/objects/pages/PrintArticleEn.jhtml?itemNo=930253
Le Premier ministre Ehud Olmert a sérieusement
douché les attentes en vue d’un accord de paix avec les
Palestiniens conclu avant la fin 2008, tel que prévu par la conférence
de paix sponsorisée par les Etats-Unis, la semaine passée.
« Nous ferons un effort pour mener des
négociations rapides, dans l’espoir de parvenir à une
conclusion vers la fin 2008, mais il n’y a en aucun cas
d’engagement [de notre part] envers un calendrier arrêté en
vue de leur achèvement », a déclaré Olmert au début de
la réunion de son cabinet, hier dimanche.
Le président américain George W. Bush a
assuré aux dirigeants israélien et palestinien, lors de la conférence
d’Annapolis, dans l’Etat du Maryland, que Washington allait
s’engager activement dans le meccano de la paix, en dépit
d’un profond scepticisme quant aux chances d’obtenir un deal
avant qu’il ne quitte ses fonctions.
Olmert et le président palestinien Mahmoud Abbas ont rencontré
Bush afin de lancer les premiers pourparlers formels de paix
depuis sept ans lors de cette conférence, et ils sont tombés
d’accord pour tenter d’obtenir un deal sur l’Etat
palestinien hypothétique avant la fin de l’année prochaine.
Mais, s’exprimant lors du premier conseil des ministres depuis
Annapolis, Olmert a recommandé la plus grande prudence.
Avec un clin d’œil évident adressé à
ses partenaires de droite dans son gouvernement de coalition leur
signifiant qu’il n’envisage aucune concession israélienne
sans qu’il y ait une réciproque de la part des Palestiniens,
Olmert a indiqué que tout progrès dans le processus de paix dépendrait
du degré d’adhésion aux engagements pris dans le cadre d’un
processus de paix américain intitulé « feuille de route »,
enlisé depuis pas mal de temps.
« Le plus important, dans le communiqué
conjoint [à l’issue d’Annapolis, ndt], c’est le fait que…
tout accord [partiel] auquel nous parviendrions à l’avenir dépendra
de la satisfaction de tous les engagements pris dans le cadre de
la feuille de route.
« Autrement dit, Israël n’aura à
mettre en application aucun engagement découlant de l’accord
avant que tous les réquisits de la feuille de route n’aient été
remplis », a-t-il expliqué.
La feuille de route américaine (millésime
2003) fournit des pierres de touche [benchmarks] qui incluent
notamment l’écrasement du terrorisme par les Palestiniens,
ainsi que la mise au congélo des activités de colonisation israéliennes
en Cisjordanie.
Mettant l’accent sur l’obligation, pour
les Palestiniens, de sévir envers les activistes, le Premier
ministre israélien a indiqué, à propos de la feuille de route : « Je
pense que c’est là un point très important, qui insiste sur la
composante sécuritaire, laquelle est, de notre point de vue, et
dans toute éventualité et quelques soient les conditions par
ailleurs, le problème le plus important auquel nous soyons
confrontés. »
Ces commentaires d’Olmert faisaient suite
au retrait, par les Etats-Unis, d’un projet de resolution
[clique là-dessus !] de l’Onu avalisant les mesures adoptées
à Annapolis – un document dont les responsables israéliens ont
dit avoir ressenti comme « déplacé ».
Bien qu’Israël n’eût apparemment aucun
problème avec le texte controversé, certains analystes ont avancé
l’idée qu’il était inquiet qu’une résolution en bonne et
due forme n’engageât par trop l’Onu dans les efforts de paix
au Moyen-Orient [ ! du t]
Certains esprits chagrins disent que le
timing du meccano de la paix de Bush serait trop ambitieux, en
particulier au vu de la faiblesse politique [à dire le moins…
ndt] tant d’Olmert que d’Abbas.
La popularité politique du Premier ministre
(israélien) a été écornée par des allégations de corruption
portées à son encontre, ainsi que par la Seconde guerre au
Liban, l’année dernière. Par ailleurs, celui-ci est confronté
à la résistance aux concessions de certains membres de droite de
son gouvernement de coalition.
Rappelone que le mouvement d’Abbas, le Fatah, s’est, quant à lui,
fait virer de la bande de Gaza par le Hamas, au mois de juin.
Traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier

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