Discours
La Résistance
dispose de tout l'armement
pour une guerre contre Israël
S.
Nasrallah
Samedi 16 février
2013 Le secrétaire général du
Hezbollah Sayyed Hassan Nasrallah a
assuré que la résistance dispose entre
ses mains de tout l’armement dont elle a
besoin pour une confrontation avec
l’ennemi sioniste, et n’as plus besoin
d’en apporter ni de la Syrie ni de
l’Iran.
Lors d’un discours prononcé à
l’occasion de la commémoration annuelle
des commandant martyrs de la résistance
islamique au Liban, en allusion à
l’ex-secrétaire général du Hezbollah,
Sayyed Abbas Moussaoui, au Cheikh Ragheb
Harb, et au commandant militaire du
Hezbollah Imad Moughniyyé, son éminence
a exclu l’éventualité d’une frappe
israélienne contre le Liban, estimant
qu’Israël ne se meuve nullement dans une
logique d’une petite agression contre le
Liban, mais se prépare pour une bataille
sur tous les fronts, dont il craint les
répercussions similaires à celles de la
guerre 2006.
Le commandant de la résistance
islamique au Liban a aussi riposté aux
accusations infondée du chef du courant
du Futur Saad Hariri, prononcées durant
la célébration du martyre de son père,
l’ex-Premier ministre Rafic Hariri, et
selon lequel le Hezbollah est « disposé
à verser un pot de vin au Premier
ministre Najib Mikati, à se plier aux
exigences de son allié le général Miche
Aoun sur la loi électorale, à supporter
les positions du chef du PSP, Walid
Joumblatt hostile au régime syrien pour
sauvegarder son armement » : « c’est toi
qui a tenté des nous payer des pots de
vins et a promis de neutraliser le TSL
en échange que nous t’acceptions comme
Premier ministre,...,et nous avons
refusé de le faire », lui a-t-il
rappelé, en allusion à l’accord que
Hariri avait suggéré en 2009.
Et Sayyed Nasrallah de préciser : «
C’est la résistance (contre l’ennemi
sioniste, ndlr) que nous nous sacrifions
pour préserver et non l’armement du
Hezbollah. L’armement sans résistance ne
mérite pas le sacrifice te les
concessions ».
Les principales idées du
discours
la Résistance est plus que
jamais une vérité éclatante au Liban
Au
nom de Dieu le Clément Le Miséricordieux
Louanges à Dieu Le Tout Puissant, à son
Messager et Prophète Mohammad (p), aux
gens de sa famille bénie, à se
compagnons les plus fidèles,...
Je vous salue tous à l’occasion de cette
commémoration des commandants martyrs.
Je salue en particulier les familles des
commandants martyrs, de sayyed Abbas
Moussaoui, de cheikh Ragheb Harb et de
Hajj Imad Moughniyé...
Cette célébration est une occasion pour
nous pour renouveler notre serment, pour
renouer avec notre engagement et celui
de ces commandants martyrs, que nous
allons persévérer pour préserver leur
testament, de rester les hommes de
position, des hommes de résistance.
Ces commandants ont été aussi bien
les martyrs (Shahid) que les témoins (Shahed)
d’une phase sur la voie de la
Résistance. Cheikh Ragheb Harb a été
témoin de la phase de lancement de la
résistance marquée par les prises de
position en faveur de ce choix ; Sayyed
Abbas avait été témoin de celle de la
consolidation de l’option de la
résistance, et Hajj Imad fut témoin de
celle du développement quantitatif et
qualitatif de cette résistance et de
tous ses exploits et victoires.
Dans l’école des commandants martyrs,
le projet prioritaire était celui de la
Résistance car le diagnostic des
circonstances concluait alors que le
plus grand danger qui menace la nation
et le Liban provient d’Israël et du
projet sioniste. Lorsque nous
réfléchissons sur une base nationale,
nationaliste et islamique, nous ne
pouvons qu’en arriver à cette déduction.
En revanche, lorsque notre réflexion se
fait sur une mentalité étroite de «
petites ruelles » et de conflits locaux,
le danger sera perçu ailleurs.
Ainsi le seul choix des peuples est
celui de la résistance populaire, dont
l’une de ses composantes n’est autre que
la résistance armée.
C’est pour cela que les commandants
martyrs, les fondateurs de la
résistance, dont sayyed Moussa Sadr
avaient confiance en la Résistance, et
lui ont offert leur vie, leur jeunesse,
leurs efforts, et sont tombés en martyre
sur cette voie qu’ils voudraient que
nous poursuivions. Ils nous ont appris
comment être fidèles a ce projet,
comment lui donner notre vie, et nous
devons respecter leur testament.
Après trente années, ce projet de la
résistance se trouve sur un terrain
solide, formé de réalités, d’équations,
d’exploits, de victoires... ce n’est
plus un rêve qu’on voudrait réaliser. En
trente années, la résistance au Liban
est devenue l’une de ses réalités les
plus robustes, et l’une de ses vérités
les plus éclatantes, celles-là mêmes qui
ont bouleversé les équations
stratégiques, encastrées depuis
plusieurs décennies. Cette Résistance
est perceptible, depuis la libération
jusqu’au rôle qu’elle joue pour défendre
le pays. À la base de ses exploits, nous
poursuivrons notre chemin, un long
chemin qui devrait nous mener à la
victoire.
Sur la voie de la Palestine
Les
slogans de cette année est « les
commandants martyrs sur la voie de la
Palestine ».
A première vue, en notre temps, il peut
sembler être caduque. Nous allons
surement lire d’aucuns qui vont dire que
nous vivons dans un autre monde, parce
que nous parlons de la Palestine et nous
pensons à la Palestine, au lieu
d’exploiter cette commémoration sur le
champ local.
Un regard sur la situation dans notre
région, comme incitation
confessionnelle, comme effusion de sang,
comme menace de part et d’autre, comme
appels aux scissions,.., montre que la
Palestine est au bas de la liste de
préoccupations des pays arabes . La
Palestine n’a plus de place chez eux, ni
dans leur réalité, ni dans leur discours
politique. Personne n’en a cure de ce
qui se passe à Jérusalem, devant le mur
al-Bourak, ni ce qu’advient pour les
détenus palestiniens dans les geôles
israéliennes, dont le prisonnier Issaoui
et ses compagnons,..., ni pour la
poursuite de la colonisation,
La résistance libanaise, à travers
toutes ses composantes, dont le
Hezbollah, .., a constitué un fort
soutien à la Palestine, et à la
résistance du peuple palestinien. Si
l’invasion du Liban avait réussi en
1982, tout espoir pour la Palestine se
serait dissipé. Cette résistance qui a
avorté en 2000 le projet du Grand
Israël, et puis celui du Grand Moyen
orient en 2006, a ressuscité tous les
espoirs.
Il existe entre la Résistance au
Liban et celle du Liban une unité
d’esprit, de cœur, et de destin. Face au
désistement des Arabes, la Résistance au
Liban a soutenu la Résistance en
Palestine, et lui a tout donné pour
qu’elle devienne plus forte, moralement
et matériellement. Nous avons toujours
cru sincèrement que la stratégie la plus
efficace est celle de soutenir le peuple
palestinien pour qu’il puisse à travers
sa propre résistance restituer ses
droits et ses sacro-saints. Cette
expérience a réussi au Liban, lorsque
les Libanais ont pris leur sort de leurs
propres mains, et à travers leur
martyre, leur volonté, et leur
persévérance ont confectionné leur
histoire.
C’est ainsi que la résistance a
vaincu à Gaza. Et elle peut vaincre
davantage, l’important est que le peuple
palestinien poursuive son chemin et que
nous continuions à l’aider. À cet égard,
hajj Imad a joué un rôle essentiel pour
soutenir cette résistance. Il sera
peut-être dévoilé dans l’avenir. Il
s’occupait du transfert de l’expérience
du Liban vers la Palestine.
Le
soutien à la Palestine devrait se
poursuivre. Tous ceux qui ont soutenu la
Palestine, nous devons les remercier, et
reconnaitre leurs contributions, que ce
soit en Syrie ou en Iran. Je voudrais
m’arrêter sur le martyre du martyr
Houssam Khoch-Nawis . Ce n’est pas le
premier sacrifice de la part des frères
iraniens pour soutenir la résistance au
Liban et les efforts de reconstruction
du Liban. Nous présentons nos
condoléances à l’Iran et à la famille du
martyr. Tous ces martyrs sont sur la
voie de la Palestine. Tout entretiennent
des liens de foi, de fidélité d’amour,
d’affection, pour la Palestine, son
peuple et sa cause. C’est leur
principale préoccupation.
Nous espérons que le monde arabe
sortira de sa torpeur et dépassera cette
phase, sur laquelle mise l’ennemi
sioniste et en fonction de laquelle il a
changé toutes ses stratégies mises au
point depuis deux ans, lorsqu’il
paniquait à la vue de ce qui se passait
dans le monde arabe, en Égypte, en
Tunisie . Les dernières études
israéliennes évoquent de moins en moins
de menaces et perçoivent au contraire de
nouvelles occasions.
Nous espérons sortir de cette crise.
Et nous voudrions en cette occasion nous
rappeler la révolution bahreïnie, qui
traverse sa deuxième année, et rendre
hommage à ses procédés pacifistes et au
nationalisme de ses revendications. Nous
espérons que la table de négociation
pourra aboutir au résultat escompté
auquel aspire son peuple et ses martyrs.
Campagne de dramatisation
Le 2ème point que je voudrais aborder
concerne les Israéliens.
A la base de certaines accusations
proférées récemment et des dernières
évolutions régionales, on constate qu’il
y a une grande campagne de dramatisation
qui est exercée sur le Liban et les
Libanais, de la part de parties
libanaises et médiatiques et selon
lesquelles Israël serait en train de
préparer une guerre de grande envergure
contre le Liban, dans les jours ou les
mois prochains
Il semble que ces avertissements
provenaient de parties arabes beaucoup
plus qu’israéliennes. Je n’ai pas vu de
telles approches chez les israéliens
Je ne veux pas aujourd’hui approcher la
question de l’explosion en Bulgarie.
elle fait l’objet d’une étude minutieuse
et en détails de la part de nos frères,
à l’écart et en toute quiétude..
Mais l’exploitation politisée qui lui
est consacrée montent bien que certaines
parties au Liban ont décidé de porter
plainte contre nous, de nous juger, de
nous condamner et de nous placer sur la
liste européenne des organisation
terroristes, à la place des Européens
eux-mêmes et se préparent pour renverser
le gouvernement.
Mais le pire est qu’elles disent
qu’Israël envisage de nous faire la
guerre, sur fond de l’accusation du
Hezbollah sur l’affaire bulgare. Ce ne
sont que leurs espoirs et rêves, qui
n’ont rien à avoir avec la réalité.
Israël n'a pas besoin d'un
alibi, il le fabrique
J’ai
deux commentaires à faire là-dessus. La
première est que quand Israël veut
agresser le Liban, il n’a pas besoin de
justification. Il lui suffit de
fabriquer une accusation et va-t’en- en
guerre, comme cela s’est passé en1982
lorsqu’il a prétendu que ce sont des
partis palestiniens qui ont tué leur
ambassadeur à Londres, qui n’est pas
mort d’ailleurs, et sans attendre ni
jugement, ni verdict, il a envahi le
Liban. Il peut inventer un alibi quand
il le veut. Concernant l’affaire de la
Bulgarie, avant même que ne soit
annoncée l’accusation, Netanyahou s’est
mis à accuser le Hezbollah. A-t-il pour
autant mené une guerre ?
Avant la Bulgarie, il y a eu des
opérations contre des cibles
israéliennes en Inde, en Géorgie, en
Thaïlande, mais il n’y pas eu de guerre
pour autant.
Il y a une simplification des
évènements. Mais nous devons en arriver
à bien comprendre les Israéliens,
qu’Israël a ses propres circonstances,
ses propres calculs et projets, et
aspire dans un conflit à une victoire
indéniable. Il ne mène nullement une
guerre en réaction à un évènement. Nous
devons sortir de cette vision simpliste
lorsque nous abordons les Israéliens. Il
se peut qu’ils aient recourir à
bombarder une cible mais cela ne veut
pas dire qu’il partira en guerre
La 2ème chose que je voudrais dire
est que nous devons nous rappeler, nous
autres Libanais, d’une vérité consacrée
depuis l’an 2000 et surtout depuis 2006
: Quand Israël pense à une guerre contre
le Liban, il fait des calculs
interminables. La preuve en est les
déclarations officielles, les
discussions et les débats menés, les
études réalisées par leur centre
d’études, surtout par les anciens
dirigeants sécuritaires qui devienne
plus lucides quand ils quittent leurs
postes, sans compter les manœuvres
militaires réalisées, en terre, en mer,
au ciel et celles de défense civile,
elles montrent toutes que l’ennemi
sioniste se prépare pour un véritable
front, et non pour une agression ou une
promenade. Il y a une controverse
actuellement sur les résultats prévus si
les Israéliens entrent en guerre au
Liban, et à quel point un score
similaire à celui de 2006 serait
supportable.
Aujourd’hui, je tiens à assurer notre
peuple que cet ennemi appréhende le
Liban qui n’est désormais plus jamais un
souffre-douleur, ni un lieu de promenade
israélienne. Ce n’est plus le pays
duquel on se moquait, et qui pouvait
être attaqué par une troupe musicale.
La situation est catégoriquement
renversée, je ne devrais pas avoir
besoin de rappeler ce que j’ai déjà
signalé dans des discours antérieurs,
pour qu’aucune erreur d’estimation ne
soit commise chez notre ennemi, ou chez
ceux qui misent sur cet ennemi.
Il se peut que certains pensent que la
Syrie est plongée dans un grand conflit
et qu’elle est désormais sortie de
l’équation de toute bataille contre
l’ennemi israélien, qu’elle est investie
entièrement dans son conflit intérieur
et ne peut plus prêter la main à la
résistance, ni lui servir de pont, et
qu’en conséquence la résistance est
affaiblie et dans une situation confuse.
La Résistance dispose de tout
ce qu'elle a besoin dans une guerre
conte Israël
Nous disons à ceux-là qu’ils se
détrompent et sont induits en erreur.
La Résistance dispose de tout l’arsenal
dont elle a besoin pour faire face à
Israël. Tout ce dont nous avons besoin,
nous l’avons déjà au Liban pour la
prochaine guerre, et n’avons pas besoin
de le chercher, ni en Syrie ni en Iran.
La résistance est sur ses gardes, et
elle est prête à tous les scenarios. Et
ça les Israéliens le savent très bien.
Je ne vais pas lever la voix, pour
qu’ils puissent croire que j’ai besoin
de la faire. En toute sérénité, je mets
en garde les Israéliens que la
Résistance ne se restera pas les mains
croisées face à aucune agression contre
le Liban et les territoires libanais.
Ils le savent très bien. Mais je
voudrais tout de même leur rappeler que
leurs aéroports et leurs ports, sans
oublier leurs centrales électriques,
-les nôtres ont d’ailleurs besoin d’être
renouvelées (en plaisantant)- sont à la
portée de nos missiles.
Ils ont des centrales électriques dont
quelques missiles plongeront tout Israël
dans l’obscurité . Quelques centrales
ont besoin de six mois pour être
restaurés, si elles sont bombardées
Peuvent-ils supporter une situation
similaire ? Nous autres Libanais avons
pris l'habitude (en plaisantant) Ils le
savent très bien que tout ce que je leur
avais dit de Kiryat à Eilat est très
sérieux et travaillent nuit et jour pour
y pallier. Les tentatives de filtration
sécuritaire sont normales en ces
temps-ci, pour collecter des infos.
Aujourd’hui, en souvenir au sang pur de
sayed Abbas, de cheikh Ragheb et de hajj
Imad, leurs fils et leurs adeptes sont
plus obstinés plus que jamais et plus
attachés plus que jamais à respecter
leur testament.
Son compte restera ouvert!
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