Communiqué
La mort de Sami Abu Diak remet au premier plan
la question
des prisonniers politiques palestiniens
et de leurs soins médicaux
AFPS
Mardi 26 novembre 2019
Sami Abu Diak,
prisonnier politique palestinien détenu
dans les prisons israéliennes au mépris
du droit international, est mort mardi
26 novembre à l’âge de 36 ans dans les
geôles israéliennes. Il était originaire
du gouvernorat de Jénine et était
enfermé dans les prisons de l’occupation
israélienne depuis 17 ans.
Sami Abu Diak
souffrait d’un cancer, d’insuffisance
rénale et pulmonaire. Il était malade
depuis 5 ans et avait été de facto
condamné à mort par l’État d’Israël,
faute de soins adéquats.
« Je voudrais
mourir dans les bras de ma mère.
J’appelle toutes les consciences
vivantes à me libérer des prisons de
l’occupation israélienne. Je vous
supplie de m’aider à ne pas mourir les
mains et les pieds enchaînés dans une
misérable cellule devant un geôlier
adorant ma mort » avait-t-il exhorté
dans un dernier message.
Les autorités
israéliennes non seulement l’ont
condamné à une mort certaine, mais elles
lui ont refusé de pouvoir rendre son
dernier soupir dans les bras des siens.
Il est mort pieds et poings liés sur un
lit. Comment qualifier une société qui a
perdu à ce point toute humanité ?
L’Association
France Palestine Solidarité tient à
témoigner de toute son amitié, de toute
sa solidarité et de toute sa révolte à
cette famille meurtrie qui aura été
privée d’un fils, d’un frère pendant
plus de 17 ans et n’aura pas pu le
serrer une dernière fois dans ses bras.
Depuis 1967 ce sont
222 prisonniers politiques qui sont
morts dans les prisons israéliennes,
condamnés à une mort certaine par leurs
bourreaux qui leur ont refusé les soins
adéquats, en violation du droit
international et particulièrement la
convention de Genève.
Aujourd’hui 1700
prisonniers politiques palestiniens sont
malades et ne reçoivent pas de soins
appropriés ; 25 d’entre eux sont dans un
état critique.
La mort de Sami Abu
Diak pose une nouvelle fois avec force
deux questions dont la communauté
internationale doit s’emparer si elle ne
veut pas être complice plus longtemps de
ces actes de barbarie : celle de l’accès
aux soins de ces prisonniers politiques,
et plus généralement celle de leur
indispensable libération. Ces
traitements inhumains sont révélateurs
de l’état d’esprit du pouvoir israélien
vis-à-vis des Palestiniens : ils ne sont
que des nombres privés de toute humanité
sur lesquels on peut tirer comme sur des
lapins et que l’on peut laisser mourir
dans des conditions totalement
révoltantes.
Les premières
manifestations en Palestine occupée pour
protester contre cette mort inhumaine
sont déjà réprimées avec violence par
l’armée d’occupation. Les blessés sont
déjà nombreux.
Ce comportement
d’Israël, puissance occupante, vis-à-vis
des prisonniers qu’elle détient sur son
territoire en violation du droit
international, doit cesser. Les États
européens dont la France, et l’Union
européenne, doivent faire comprendre à
l’État d’Israël, par des actes, que le
respect des droits de l’Homme est une
condition qu’ils prennent au sérieux, et
que l’Etat d’Israël ne peut pas faire
exception à cette règle.
Plus globalement,
la situation des prisonniers politiques
palestiniens doit être prise en compte
par la communauté internationale dans sa
globalité. Ils doivent être libérés afin
que cesse cette violation du droit
international et cette barbarie dont la
communauté internationale est redevable.
Le Bureau
national de l’AFPS, 26 novembre 2019
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