Communiqué
Après la tuerie de Nice, il faut
s’opposer
à la récupération indécente par Israël
et ses soutiens
AFPS
Mardi 19 juillet 2016
Le choc de l’attentat de Nice suscite
des réactions extrêmement inquiétantes
parmi les responsables politiques et
singulièrement chez certains élus des
Alpes-Maritimes.
Venant d’habituels supporters
inconditionnels de la politique
israélienne, nous ne sommes pas surpris
de les voir jour après jour montrer en
modèle l’exemple israélien en matière de
lutte contre le terrorisme, la France
ayant comme le dit savamment l’un d’eux
« les mêmes ennemis (sic) ». Ces propos
sonnent comme une insulte aux victimes
et à leurs familles qui méritent autre
chose que ce genre de business sur leur
dos.
Pour tel « penseur » de haut vol qui
se lâche dans « Le Figaro », il faut
« restreindre le spectre des libertés
fondamentales », « passer au niveau
supérieur dans la répression et
s’inspirer de l’exemple d’Israël
confronté à cette situation depuis 40
ans ».
Non, nous ne sommes pas confrontés à
la même situation : ce n’est pas à
l’organisation de l’"Etat Isalmique" que
l’Etat d’Israël est confronté, mais à un
peuple, le peuple palestinien, dont il
continue à confisquer la terre, qu’il
occupe, colonise, assiège, et plonge
dans la misère et la révolte.
Et non, nous ne voulons en aucun cas
être prendre modèle sur l’Etat
d’Israël : jamais dans l’histoire le
pouvoir israélien, dont toutes les
références morales ont disparu au profit
de l’occupation et de la colonisation de
la Palestine, ne s’est autant attaqué
aux libertés de ses propres citoyens, au
point qu’un ancien Premier ministre
déclare y déceler des "germes de
fascisme".
Non, nous ne devons pas nous inspirer
de l’"exemple israélien", mais au
contraire cesser toute coopération
militaire et sécuritaire avec l’Etat
d’Israël tant que ce pays viole le droit
international. Pour éviter de voir à
nouveau les familles de Gaza massacrées
par des missiles israéliens utilisant
des composants français, comme vient de
le mettre en évidence la plainte d’une
famille de Gaza soutenue par l’ACAT
(association des chrétiens pour
l’abolition de la torture).
Et parce que le combat pour la
sécurité ne peut pas être séparé du
combat pour le droit.
Le Bureau national
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