Captifs
L'activiste Ossama
Chahin :
une vie entre enlèvements et
arrestations
CPI
Photo: CPI
Mercredi 7 novembre
2012
Al-Khalil – CPI
Les deux Aïds, celui
d’Al-Fitr et celui d’Al-Adha sont
passés, sans que la famille du captif
Ossama Chahin, du village d’Amrich au
sud de la Cisjordanie, ne sente la joie
de ces grandes fêtes musulmanes, loin de
là. Les jours passent amèrement, avec ou
sans fête. Ossama est visé par les
occupants sionistes. Ils l’ont arrêté à
six reprises. Il est aussi visé par
l’autorité de Ramallah. Elle l’a arrêté
à quatre reprises, sans parler de ces
dizaines de convocations de la part des
renseignements généraux et de la
sécurité préventive de cette autorité.
Fêtes sans Ossama
La famille d’Ossama
Chahin dit à notre Centre Palestinien
d’Information (CPI) qu’Ossama est
enfermé par les occupants sionistes et
qu’il est souvent dans les salles
d’interrogation. L’autorité de Ramallah
l’a aussi arrêté plusieurs fois, en
investissant sa maison de façon musclée.
Cette façon de faire est devenue l’image
de cette autorité, une méthode pratiquée
contre les détenus politiques
palestiniens, dit la famille.
Elle ajoute qu’Ossama
a été enlevé par le service de la
sécurité préventive, à Al-Khalil,
quelques jours seulement avant la fête
de la fin du mois béni de Ramadan. Une
heure seulement avant le moment de
rompre le jeûne, des agents de ce
service ont investi la maison. Il leur
avait demandé de lui laisser le temps de
manger avec sa famille. Ils ont refusé
sa requête, l’ont frappé et l’ont
emmené. Après une grève de la faim, ils
l’ont relâché pour l’enlever encore une
fois. Une deuxième grève de la faim,
ajoute la famille, l’a fait sortir : «
Il a tant souhaité vivre tranquille
l’Aïd béni d’Al-Adha ».
Toutefois, pendant
l’Aïd béni d’Al-Adha, les occupants
sionistes l’attendaient. Au quatrième
jour de la fête, ils l’ont arrêté.
Ainsi, l’enlèvement, l’arrestation,
l’enfermement attendent désormais le
Palestinien de la Cisjordanie, une
Cisjordanie déchirée par la colonisation
et la judaïsation, emprisonnée par les
services de l’autorité.
Soutenir les
captifs palestiniens
Ossama Chahin est
connu comme activiste, comme un grand
défenseur des captifs. Il est un ancien
détenu des prisons de l’autorité. Dans
les années 2003, 2004 et les suivantes,
c’était un activiste de l’université
d’Al-Khalil.
Abou Mohammed était
enfermé avec Chahine dans la prison du
service préventif. Il dit à notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) qu’Ossama
était inquiété par les agents de la
sécurité préventive, pour la seule
raison qu’il soutient les captifs
palestiniens et leur cause juste.
Chahine montrait sa surprise de voir
l’autorité poursuivre même ceux qui
défendent les captifs. Ils ne l’ont
libéré que sous caution et sous des
menaces d’une nouvelle arrestation.
Mais une fois
relâché, les occupants sionistes lui ont
mis la main dessus. La coordination
entre les occupants et l’autorité y est
pour quelque chose. Et Chahin n’est pas
la seule victime de cette coordination.
L’ancien captif Tamer Sbaïna, l’expert
en droit Fouad Al-Khafach, les
journalistes Walid Khaled, Mohammed
Mona, Amer Abou Arfa et beaucoup
d’autres y sont passés.
Les services de
l’autorité travaillent main dans la main
avec les forces sionistes d'occupation
contre les Palestiniens. Ces derniers
n’ont que l’estomac vide, la grève de la
faim, pour y faire face, une arme contre
l’injustice. Malgré tout cela, malgré
l’argent occidental, la protection
sioniste, la résistance n’arrête pas de
s’enraciner sur la terre de la
Palestine.
Le
dossier des prisonniers palestiniens
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