Entretien
10 vérités sur le gouvernement de
Mauricio Macri en Argentine
Salim Lamrani
© Salim
Lamrani
Lundi 12 décembre 2016
Salim Lamrani
Université de La Réunion
Après un an au pouvoir, le Président
argentin présente un bilan
catastrophique[1].
-
En un an,
sous le gouvernement Macri, il y a
eu 200 000 licenciements en
Argentine.
-
Le peso
argentin a été dévalué de 40% par
rapport au dollar, entraînant une
hausse massive des prix avec des
conséquences dramatiques pour la
majorité des Argentins.
-
Les
tarifs du transport, du gaz, de
l’eau et de l’électricité ont été
augmentés de 200% à 2000% selon les
cas.
-
L’inflation est passée de 32% à 45%
et l’économie est en récession.
-
La
politique d’austérité menée par le
gouvernement a eu un impact
dramatique sur les classes
populaires, la vie économique et le
développement du commerce. Selon
l’Eglise catholique, 1,4 millions
d’Argentins sont tombés sous le
seuil de pauvreté depuis la prise de
pouvoir de Macri. Dans la capitale,
le taux de pauvreté est passé de 20%
à 33%. Selon l’Institut national de
statistique er recensements (INEC),
32% des Argentins vivent dans la
pauvreté, soit 8,7 millions de
personnes, et 6,3% se trouvent dans
l’indigence, soit 1,3 millions de
personnes.
-
Des
centaines de milliers d’Argentins
multiplient les manifestations,
exigeant un changement de politique
et l’arrêt des mesures contre les
couches les plus vulnérables. Selon
les sondages, 43% des Argentins ont
une opinion défavorable du
gouvernement contre 26% qui en
approuvent la gestion.
-
Le
montant de la dette a explosé en un
an, passant de 43% du PIB à 55% du
PIB.
-
Le
déficit fiscal est de 7%, obligeant
le gouvernement à emprunter plus de
50 milliards de dollars en à peine
un an.
-
Le
gouvernement Macri a également porté
atteinte à la pluralité des médias
en censurant la chaîne
latino-américaine Telesur, qui n’est
désormais plus disponible dans le
bouquet de chaînes gratuites.
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Le
gouvernement Macri a procédé à une
répression implacable de toute
contestation sociale. Le cas de
Milagro Salas, élue du Parlement
sud-américaine et militante
indigène, est emblématique. Elle est
emprisonnée depuis janvier 2016, en
violation de son immunité
parlementaire, sous l’accusation
« incitation à commettre des
délits », pour avoir organisé une
manifestation dans la province de
Jujuy. Les Nations unies ont dénoncé
cette répression et qualifient cette
détention comme arbitraire et
illégale. La Commission
interaméricaine des droits de
l’homme, Amnesty International et
d’autres organisations de défense
des droits humains exigent également
sa libération.
Docteur ès
Etudes Ibériques et Latino-américaines
de l’Université Paris IV-Sorbonne, Salim
Lamrani est Maître de conférences à
l’Université de La Réunion, et
journaliste, spécialiste des relations
entre Cuba et les Etats-Unis.
Son nouvel
ouvrage s’intitule Fidel Castro,
héros des déshérités, Paris,
Editions Estrella, 2016. Préface
d’Ignacio Ramonet.
Contact :
lamranisalim@yahoo.fr ;
Salim.Lamrani@univ-reunion.fr
Page
Facebook :
https://www.facebook.com/SalimLamraniOfficiel
[1]
Agence
France-Presse,
« Macri, un año con mucho ruido
de cambio en una Argentina
estancada », 8 décembre 2016 ;
Telesur, « Tarifazos,
desempleo y pobreza : balance de
un año de Macri », 22 novembre
2016.
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