MADANIYA
Médias et désinformation
René Naba
Lundi 15 juillet 2019
Albert Naccache : De l’incompétence à
l’ignorance. Analyse d’un cas typique de
désinformation.
Sauf à être dénué
de tout sens de dignité, le soutien
absolu et inconditionnel au Hezbollah
libanais, au delà de l’appartenance
confessionnelle des Libanais, s’impose
comme un impératif catégorique. Non
négociable. Quelqu’en soit le prix.
Albert Naccache,
docteur en économie et chargé
d’enseignement au Panthéon s’est livré à
une laborieuse étude en deux tomes sur
le Hamas et le Hezbollah en France. Un
ouvrage poussif, qui se présente comme
un pensum; un chef d’oeuvre de
désinformation; une preuve patente de
son incompétence en la matière.
Son interview à
«Actualités Juives» s’intitule
d’ailleurs, vieille rengaine, «Lorsque
l’AFP fournit des informations erronées,
elles sont reprises par tous». Elle
reprend les poncifs de tous les zélés
pro-israéliens consternés par
l’objectivité de l’agence française,
comme si l’AFP est coutumière des
erreurs à répétition en vue d’induire en
erreur l’opinion publique; comme si les
journalistes français étaient animés
d’un réflexe pavlovien de reproduction
automatique des informations, sans le
moindre esprit critique, occultant au
passage la tétanie qui s’empare de la
caste politico médiatique dès lors qu’il
s’agit d’Israël du fait de la
colboration nazie de Vichy.
Loin de toute
fabulation, en vue d’épargner aux
lecteurs ces sornettes sur l’AFP,
-qualifiée par ses détracteurs tantôt
d’Agence Falastine Presse ou Agence
France Palestine, selon la balourdise de
l’un et l’humour gras de l’autre-, ci
joint un témoignage vécu de l’auteur de
ces lignes qui a exercé pendant trente
ans les fonctions de correspondant
tournant au bureau régional de l’AFP à
Beyrouth, avec compétence sur l’ensemble
du Moyen orient, puis comme responsable
du monde arabo musulman au service
diplomatique de la première agence de
presse de l’espace francophone.
Trente ans, sans
que ses reportages ou ses analyses ne
suscitent la moindre protestation de la
part des nombreuses ambassades
israéliennes au sein de l’Union
Européenne ou des nom moins nombreux
sayanim qui gravitent autour des salles
de rédaction.
Pour aller plus
loin sur le fonctionnement de l’AFP et
l’expérience personnelle de l’auteur de
ces lignes, cf ce lien
Il était une fois la dépêche d’agence
L’ouvrage, lui, est
intitulé «Hamas et Hezbollah de France:
islamistes, compagnons de route et
terroristes» – Editions Les Unpertinents-Décembre
2018.
La revue
«Actualités juives», assurant la
promotion de l’ouvrage lui pose la
question suivante: «Quel intérêt ont,
selon vous, les diplomates, hommes
politiques, journalistes, professeurs,
chercheurs que vous pointez comme étant
des personnalités farouchement
pro-palestiniennes, à promouvoir de
façon aussi militante leur avis en
France?
Réponse A.N: Je
distinguerai ces «compagnons de route»
en trois catégories. «Les idiots utiles»
qui, de bonne foi, s’engagent dans des
combats qui contredisent leurs
aspirations profondes. Les
«opportunistes». Élus, partis politiques
en difficulté comme le PCF, presse à la
santé précaire comme l’Humanité. Les
«agents d’influence» qui sont des
idéologues comme Raphaël Liogier,
François Burgat, Edwy Plenel, Alain
Gresh ou René Naba.
En fait des
contestataires de la doxa officielle
philosioniste du pouvoir français, et de
la caste parasitaire
politico-médiatique.
1 – L’erreur de
casting sur François Burgat.
Preuve toutefois de
l’incompétence de l’auteur du livre:
l’inclusion dans ce panel de François
Burgat en ce que cet intellectuel
organique revendique le sinistre
privilège d’avoir parrainé la thèse de
deux compagnons de route patentés des
groupements islamistes, Nabil Ensari, le
quatarologue, qui s’est dévoué corps et
âmes à la dénonciation de la dictature
syrienne, sans piper mot sur la
dictature marocaine, ainsi que Romain
Caillet, alias Colonel Salafi, ancien
Fiché «S». Une erreur de casting
manifeste.
Directeur de
l’Institut français du Proche Orient
(IFOP) à Damas, avec «prime d’expat», un
sur salaire de l’ordre de 25.000 euros
par mois, et statut quasi diplomatique,
ce commensal régulier des pontes syriens
n’a jamais –bien jamais- émis la moindre
critique à l’égard des caciques du
pouvoir baasiste durant son séjour
syrien.
Il se mettra à
dénoncer la «dictature sanguinaire de
Bachar», lorque ses employeurs lui en
intimeront l’ordre avec la curée lancée
par Laurent Fabius, ministre des
Affaires Etrangères, décrétant que le
président syrien «ne méritait pas d’être
sur terre».
C’est d’ailleurs sa
proximité idéologique avec Eric
Chevallier, ambassadeur de France auprès
de l’oppostion off shore syrienne, qui
lui a permit de décrocher une bourse
d’études doctorale pour son thésard
longue durée, Romain Caillet, à
Beyrouth, dont l’ancien fiché S en sera
expulsé pour sa trop grande proximité
avec les terroristes néo islamistes.
N’en déplaise pas à
Albert Naccache, François Burgat n’est
pas à classer dans la catégorie des
«agents d’influence», mais dans la
catégorie de «parfait idiot utile du
terrorisme islamique». Par ses
approximations, ses intoxications, ses
mystifications, une catastrophe
ambulante dans la guerre de Syrie pour
la crédibilité de la France et ses
intérêts à long terme.
Pour aller plus
loin sur ce thème, cf ce lien:
Les islamophilistes français, idiots
utiles du terrorisme islamiste
Et sur ce lien, un
chef d’oeuvre de son disciple, Nabil En
Nasri, reconverti dans la
déradicalisation après avoir soufflé sur
les braises: «De l’ignorance comme dogme
ou la tentative de réécriture de
l’histoire par le filtre religieux».
ttps://www.renenaba.com/les-mediactivistes-francais-une-lecture-de-l-histoire-par-le-filtre-religieux/
Sur Vichy et la
tétanie du débat public en France, cf
Le Lobby pro israélien au sein de
l’Union Européenne 1/3
Le CRIF, chef d’orchestre du tapage
médiatique 2/3
L’intégralité de
l’interview à Actualités Juives sur ce
lien:
http://www.actuj.com/2019-05/france-politique/7932-albert-naccache-lorsque-l-afp-fournit-des-informations-erronees-elles-sont-reprises-par-tous
Mieux,
l’universitaire traite de la stratégie
d’influence du Qatar en France,
mentionnant le politologue Pascal
Boniface, sans doute en raison du fait
que le directeur de l’IRIS a qualifié le
nouveau «Maïtre de cérémonie du Quai
D’Orsay», Frédéric Encel, d’«agent
d’influence déguisé en professeur» dans
son ouvrage sur les intellectuels
faussaires.
Le portrait de
Fréderic Encel, squatter des TV. Dans
Telerama
Controversé. C’est peu dire
https://www.telerama.fr/television/le-top-2015-des-squatteurs-de-jt,140278.php
Ou, pis, en sa
qualité de militant au PS du temps de la
spendeur de ce parti avant son
dévoiement par des scandales planétaires
(Dominique Strauss Khan, Jérome Cahuzac),
Pascal Boniface avait osé poser la
question: «Est il permis de critiquer
Israël».
Sujet tabou s’il en
est, qui avait suscité un tollé au sein
de la bien-pensance française, dont
Albert Naccache met à profit son livre
pour se livrer à l’encontre du
politologue à une délation subliminale,
sournoise, indigne du débat d’idées.
Sur la stratégie
d’influence du Qatar, -fâcheux oubli ou
volonté de ménager les alliés
d’Israël-?, Albert Naccache botte en
touche et stigmatise les censeurs de la
politique israélienne mais ne mentionne
aucun des grands artisans de la
promotion de la principauté du Qatar. Il
n’évoque pas non plus les artisans de la
«désarabisation» du Quai d’Orsay au
profit des néo-conservateurs sous le
tandem, Bernard Kouchner-Nicolas
Sarkozy.
Le signataire de ce
texte, pourfendeur résolu tant du Qatar
que du Hamas, lui propose une liste des
principaux artisans de la promotion de
la principauté, à titre de contribution
gracieuse à la connaissance prétendument
encyclopédique de l’universitaire
français:
1- Nicolas Sarkozy:
Le principal artisan de la visibilité du
Qatar en France offrant sur un plateau à
la principauté une équipe phare du
footbal français, le Paris Saint
Germain; de même que l’arrivée dans le
PAF de la chaîne de sport qatarienne
beIN Sports, enfin la prise de
participation de Doha dans des grandes
entreprises françaises comme Veolia (5
%).
Pour aller plus
loin, cf la mainmise des néo-cons sur le
Quai d’Orsay
L’ORIENTALISME DE L’ONCLE DENIS
BAUCHARD…
2 – Le journal Le
Monde : Le Monde qui a offert une
meurtrière sous forme de blog à Nabil
Ensari, qualifié pompeusement de «qatarologue»
et se pavanant à ce titre dans tous les
médias français pour y cracher son venin
sur tous les opposants à la poltique
aberrante Qatar en coordination avec le
trio Nicolas Sarkozy-Bernard Henry Lévy
tant en Libye qu’en Syrie.
3 – Mathieu Guidère,
l’islamologue traductologue, précepteur
du frère de l’Emir du Qatar à Saint Cyr.
4- L’islamophiliste
François Burgat, Directeur de thèse
longue durée de Nabil En Nasri, dont il
validera les travaux à l’Université
d’Aix Marseille, à la veille de son
départ à la retraite; une thèse portant
comme à de juste sur l’une des sommités
intellectuelles mondiales, le
milliardaire Mutfi de l’Otan et du
Qatar, Youssef Al Qaradawi.
5- Michel Platini
dont les déboires judiciaires sont en
rapport avec le favoritisme dont il
aurait fait preuve dans l’attribution de
la coupe du Monde de Footabll 2022 au
Qatar.
6- Enfin les deux
anciens gauleiter de l’opposition off
shore syrienne pétro-monarchique, Eric
Chevallier et Franck Gellet, bien
récompensés de leurs erreurs, se
succédant comme ambassadeur au Qatar. Un
pays hospitalier et qui sait bien
traiter ses hôtes.
En ce qui concerne
le statut d’«agent d’influence» de René
Naba, ci joint ses principaux papiers
concernant tant le Qatar que le Hamas
que le signataire de ce texte soumet à
l’attention de ses lecteurs afin qu’ils
puissent juger sur pièce et prendre la
mesure de la supercherie de ce dernier
en date des faussaires:
Le Qatar
Qatar : Un rebut de luxe pour recyclage
haut de gamme
L’homme de l’année 2011 : L’Emir du
Qatar, Hamad Ben Khalifa al Thani, le
nouvel Air and Field Marshall du Monde
arabe
HBJ, le symptôme de la mégalocéphalite
La fin sans gloire du “Deus ex machina”
de la révolution arabe
Le Qatar, une métaphore de la France en
phase de collapsus
Al Jazeera: la fin d'une légende
Et sur le Hamas
Palestine : Khaled Mecha'al sur un siège
éjectable
Palestine: Le recentrage du Hamas, un
exercice de grand écart idéologique et
stratégique
Alors à quel
titre figure-t-il le nom René Naba sur
cette liste?
Très simplement
pour une double raison :
René Naba se
revendique comme un défenseur résolu des
Droits nationaux du peuple palestinien,
et, du Hezollah Libanais, la sentinelle
de l’indépendance libanaise dans un
pays, le Liban, qui a fait l’objet de
deux invasions militaires israéliennes.
Le Hezbollah, objet de l’admiration
contenue des commentateurs israéliens,
au grand désespoir de l’universitaire
polyvalent français.
Sauf à être dénué
de tout sens de la dignité, le soutien
absolu et inconditionnel au Hezbollah
libanais, au délà de l’appartenance
confessionnelle des Libanais, s’impose
comme un impératif catégorique.
Non négociable
qu’elle qu’en soit le prix, même au
risque d’être taxé d’«antisioniste» et
ses diverses déclinaisons, «antisémite»,
«anti français» etc…. selon le nouveau
standard établi par le balnéaire du
Touquet, Emmanuel Macron.
A propos d’Hassan
Nasrallah et de son influence sur
l’opinion israélienne, cf ce lien:
Hassan Nasrallah, premier dirigeant
arabe depuis Nasser à avoir su
développer une capacité d’influence sur
l’opinion publique israélienne
Hezbollah : Hassan Nasrallah, La
"sentinelle de l'indépendance libanaise"
La mention du nom
de René Naba par Albert Naccache relève
donc d’une sournoise opération de
dénigrement par sa criminalisation. Sous
l’apparence de l’objectivité
universitaire, un procédé oblique et
abject qui révèle la nature profonde de
cet enseignant.
Albert Naccache est
un intolérant doublé d’un être
totalitaire qu’insupporte toute pensée
divergente. L’auteur du pensum serait
plus avisé de se cantonner dans sa
spécialité, l’économie, et de ne pas se
hasarder dans le domaine de son
incompétence, la stratégie, et surtout
de renoncer à une pratique hideuse, la
délation- un sport national français,
dont les juifs en ont particulièrement
pâti durant la 2me Guerre Mondiale pour
le grand déshonneur de la France.
Arno Kartsfeld et
le double allégeance
Arno Klarsfeld, un
binational franco-allemand a choisi de
servir le drapeau d’un pays tiers par
affinité religieuse, Israël, en exerçant
non une option de nationalité mais une
requête en naturalisation. Son statut de
réserviste d’une armée en guerre contre
un pays ami de la France (Liban,
Palestine), à tout moment mobilisable,
ne l’a pas empéché d’exercer des
responsbailtés administratives à des
ministères sensibles (conseiller du
ministre de l’Intérieur Nicolas
Sarkozy), puis au Conseil d’état sans
que cette singularité ne soulève la
moindre protestation. Soit.
Mutatis mutandi,
René Naba, bi national franco libanais,
n’a lui, en revanche, effectué son
service militaire ni au Liban, ni en
France, ni même au Sénégal, son pays de
naissance. Jamais porté une arme, même
au plus fort de la guerre civile
libanaise (1975-1992). La seule arme
dont il a fait usage est sa plume sans
doute efficace à en juger par le dépit
haineux d’Albert Naccache.
Son service
militaire s’est matérialisé sous la
forme d’un service civique pour la
défense des opprimés, la préservation de
la souverainété et de l’intégrité
territoriale du Liban, concrétisé par un
soutien sans faille à la sentinelle de
l’indépendance libanaise, le Hezbollah,
l’ultime digue de retenue face au grand
naufrage arabe.
La double
allégeance ne saurait être à sens
unique. Elle joue à double sens. Et non
exclusivement au bénéfice de l’un et au
détriment de l’autre.
Albert Naccache, grand bien vous fasse
donc de défendre Israël. Mais libre à
nous de défendre le Liban, y compris son
joyau le Hezbollah, -une écharde dans
votre rétine- et les Palestiniens, tous
les Palestiniens, y compris le Hamas dès
lors qu’il a rejoint ses camarades de
tranchée.
Pour compléter
l’information d’Albert Naccache, ci
joint deux textes de personnalités au
delà de tout soupçon d’antisémitisme
https://www.lemonde.fr/idees/article/2018/02/18/zeev-sternhell-en-israel-pousse-un-racisme-proche-du-nazisme-a-ses-debuts_5258673_3232.html
https://www.liberation.fr/debats/2019/06/22/palestine-violences-quotidiennes-de-la-colonisation_1735398
«Hamas et
Hezbollah: islamistes, compagnons de
route et terroristes» Editions Les
Unpertinents- apparait ainsi comme un
fourre tout d’idées recues. Un parfait
exemple de désinformation par
intoxication, aux antipodes de la
rigueur universitaire.
Pour aller plus
loin sur ce travers de la délation, cf:
https://www.liberation.fr/tribune/2007/05/28/delation-subliminale_94244
La palme du
révisionnisme historique revient
toutefois à Philippe Val le plus pro
israélien des graphomanes évolutifs,
consultable sur ce lien:
Philippe Val ou le révisionnisme
anti-arabe en guise de fond de commerce
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